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Accueil > Financement et politiques publiques > Politique de santé > Intégration de services à StopCovid qui devient TousAntiCovid

Intégration de services à StopCovid qui devient TousAntiCovid

Au cours de la conférence de presse du gouvernement sur la COVID-19 le 22 octobre 2020, l'application TousAntiCovid a été présentée comme un nouveau geste barrière. Cet outil numérique constitue une évolution de l'application StopCovid lancée en juin 2020. Détails sur la nouvelle application.

Par Aurélie Dureuil. Publié le 22 octobre 2020 à 17h16 - Mis à jour le 23 novembre 2020 à 11h00
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Ce 22 octobre 2020, le gouvernement lance l’application TousAntiCovid de traçage numérique des cas contacts dans le cadre de l’épidémie de COVID-19. Elle est présentée comme “une version enrichie et interactive de la première application StopCovid“, indiquent les autorités. Bruno Sportisse, P-DG de l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria) qui pilote le projet de l’application, a souligné au cours d’un brief à la presse : “le coeur de l’application reste inchangé”, listant le protocole de transmission, la cybersécurité, le respect de la vie privée… Il a par contre noté que les retours d’utilisateurs ont permis un “changement de doctrine” pour rendre l’application plus dynamique et interactive en y ajoutant des services.

La nouvelle application intègre par exemple des liens vers d’autres outils numériques mis en place par les autorités comme les sites web Mesconseilscovid, DépistageCovid et Géodes. Les utilisateurs recevront également des informations sur la situation épidémique ainsi que les metrics de l’application (nombre de personnes enregistrées…), a détaillé le dirigeant. Interrogé par mind Health, il a précisé que les informations sur les règles sanitaires s’appliquant localement (port du masque, couvre-feu…) ne sont pas encore intégrées. Bruno Sportisse a également indiqué que l’application avait vocation à évoluer “probablement tous les 15 jours”. À la question de l’interopérabilité avec les applications européennes, la représentante du secrétariat d’État au numérique Cédric O a rappelé le souhait du gouvernement de ne pas “basculer sur le système développé par Apple et Google” et de maintenir cette position “en termes de souveraineté et de protection des données” pour TousAntiCovid.

Une communication de prévue, au même titre que les gestes barrières

Le ministère des Solidarités et de la Santé précise par ailleurs que l’application TousAntiCovid a été validée par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) comme “une simple mise à jour de la dernière version de StopCovid”. L’autorité avait mis en demeure en juillet le ministère de remédier à “plusieurs irrégularités” avant de clore la procédure début septembre.

Alors que StopCovid totalise un peu plus de 2,7 millions d’utilisateurs au 21 octobre 2020, pour plus de 13 600 QR codes utilisés pour se déclarer comme cas COVID-19 et plus de 800 personnes contacts à risque notifiées depuis son lancement le 2 juin 2020, la nouvelle application va bénéficier d’une communication dans le cadre des gestes barrières au même titre que le port du masque ou le lavage des mains, indique le gouvernement. Interrogé sur le coût de la mise en place de cette application, il indique que, TousAntiCovid étant une évolution de StopCovid, elle entre dans le cadre du développement de cette première version : “le développement de la première version a été réalisé pro bono par un consortium associant Inria (chef de file du consortium et maître d’oeuvre) et des partenaires privés (Lunabee, Orange, Cap Gemini, 3DS Outscale). L’estimation des coûts pris en charge par le consortium pour cette phase de développement est de 2 500 000 € TTC”. S’ajoutent les coûts d’infogérance, exploitation… et de licences, soit plus d’1,18 M€ sur 12 mois.

 

Aurélie Dureuil
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