La France et l’Allemagne présentent le projet de cloud européen GAIA-X

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et son homologue allemand Peter Altmaier ont officiellement lancé ce 4 juin le projet GAIA-X, un service de cloud européen censé constituer une alternative aux services proposés par les géants de la tech américains et chinois. Ce projet d’infastructure est baptisé “du nom de la déesse grecque de la terre, de la fertilité et de la croissance, a souligné Peter Altmaier. Il n’est que le point de départ d’un écosystème de données européen”. Son objectif : “rassembler les fournisseurs et les utilisateurs européens dans un environnement unique où chacun pourra choisir n’importe quel service de n’importe quel fournisseur participant à cet écosystème. Une liberté de choix pour les utlisateurs, une visibilité et des opportunités de marché exponentielles pour les fournisseurs”. Des standards et des règles, notamment d’interopérabilité, seront définies et GAIA-X sera gérée par une association sans but lucratif. Les premiers services de cette marketplace seraient opérationnels début 2021 : “si vous n’êtes pas satisfait d’un service ou qu’il devient trop cher pour vous, vous pourrez facilement en changer sans perdre aucune de vos données”, a précisé Bruno Le Maire. Le ministre français a également rappelé que “les géants de la tech sont les gagnants de la crise de COVID-19. (…) Nous ne sommes pas la Chine, nous ne sommes pas les États-Unis, nous sommes des pays européens souhaitant défendre leurs valeurs et leur intérêts économiques”. Selon ses termes, la souveraineté européenne constitue le “noyau” de cette initiative. Le secteur de la santé fait partie des exemples d’application.

À noter : 22 entreprises ont participé à l’élaboration de GAIA-X, dont la liste a été fournie à mind Health par le ministère. 11 sont françaises : 3DS Outscale, Orange, OVH Cloud, Amadeus, Scaleway, EDF, Docaposte, Safran, CISPE, IMT et Atos. Les 11 autres sont allemandes : Beckhoff, BMW, Bosch, DE-CIX, Deutsche Telekom, Fraunhofer, Siemens, GEC, IDSA, SAP et PlusServer. Bercy a indiqué qu’elles ont versé un ticket d’entrée d’un montant de 75 000 €. Bruno Le Maire appelle “toute entreprise européenne ou pays européen à rejoindre l’initiative”.