Accueil > Financement et politiques publiques > Politique de santé > L’État vise la création de 40 millions de DMP d’ici quatre ans L’État vise la création de 40 millions de DMP d’ici quatre ans Le coup d'envoi de la généralisation au niveau national du dossier médical partagé a été donné mardi 6 novembre 2018. Les objectifs affichés sont ambitieux, alors que deux ans de pilotes aux niveaux départementaux ont permis la création d'un peu moins de deux millions de DMP. Par . Publié le 06 novembre 2018 à 16h36 - Mis à jour le 06 novembre 2018 à 16h36 Ressources Après deux ans de tests dans neuf départements, le dossier médical partagé (DMP) est désormais disponible auprès de tous les Français. Son lancement au niveau national a été officialisé lors d’une conférence de presse mardi 6 novembre, en présence notamment de la ministre des Solidarités et de la Santé. La généralisation du “carnet de santé numérique”, dont la gestion a été confiée à la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) en décembre 2016, doit aboutir à l’ouverture de 40 millions de DMP en quatre ans, contre 1,9 million aujourd’hui, a annoncé Nicolas Revel, directeur général de la CNAMTS. Pour que ce déploiement advienne, “il fallait trois éléments d’amélioration forts” par rapport à l’ancienne version du DMP, a-t-il affirmé : facilité d’ouverture, alimentation automatique et accessibilité. D’abord, alors qu’un médecin était autrefois nécessaire pour ouvrir un DMP, il est désormais possible de l’ouvrir soi-même en ligne, dans des accueils de caisses primaires ou en s’appuyant sur des professionnels de santé. Il est notamment possible d’ouvrir un dossier dans certaines pharmacies : 8 000 officines le proposent déjà. “L’autre condition de réussite était qu’il soit rempli : la moitié des 500 000 DMP créés avant 2017 étaient vides”, rappelle Nicolas Revel. Il est désormais automatiquement alimenté par l’historique de deux ans de remboursement de la Cnam. Enfin, la troisième clé était “l’accessibilité”, affirme Nicolas Revel. L’application est disponible sur les stores applicatifs et “69 % des logiciels utilisés par les médecins libéraux sont compatibles avec le DMP”, indique le directeur général. Ce volet est cependant encore incomplet : selon Yvon Merlière, directeur du projet DMP au sein de la Cnam, chez les autres professionnels de santé, et notamment les pharmaciens, les logiciels métiers sont encore très rares à assurer cette compatibilité. 15 millions d’euros de budget informatique annuel Aujourd’hui, environ 80 000 DMP sont créés chaque semaine, assurent les représentants de la Cnam. Pour doper ces chiffres, une campagne de publicité, alliant spots télévisés, affichage, bannières en ligne et communications par email, démarre ce 6 novembre. Le budget total alloué au déploiement national n’a pas été communiqué, mais Nicolas Revel a indiqué que la Cnam consacrait un budget informatique annuel de 15 millions d’euros pour le fonctionnement du DMP. La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn a par ailleurs souligné que ce DMP est “emblématique de la stratégie de transformation du système de santé engagée par le gouvernement en septembre dernier”, et participe d’un virage numérique plus large. Celui-ci comprend trois objectifs : favoriser l’accessibilité en ligne de chaque patient à ses données, parvenir à la dématérialisation de l’intégralité des prescriptions et simplifier le partage de l’information entre professionnels de santé intervenant autour d’un malade. CNAMDMPDonnées de santéMinistèrePolitique de santé Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind