Plateformes de prise de rendez-vous en ligne : utilisées par 62 % des patients et 66 % des médecins en Île-de-France

L’Union régionale des professionnels de santé (URPS) Médecins libéraux Île-de-France, regroupant 22 000 médecins libéraux, a réalisé une enquête conjointement avec l’Ifop sur l’usage des plateformes de rendez-vous en ligne par les praticiens et les patients. L’étude, qui a pris en compte 18 plateformes et dont les résultats ont été dévoilés le 20 mars 2019, montre que 66 % des médecins franciliens ont déjà utilisé ces moyens numériques, 87 % d’entre eux déclarant y trouver une amélioration de la prise en charge des patients. Il n’empêche que la prise de rendez-vous en ligne n’est la méthode exclusive que pour 6 % d’entre eux : le secrétariat téléphonique reste en tête. Chez les patients, 62 % sont utilisateurs, contre 33 % en 2016. 79 % des patients et 76 % des médecins utilisateurs sondés emploient Doctolib.    

Attentes et inquiétudes

Les médecins interrogés souhaitent l’ajout de nouveaux services : ils sont surtout intéressés à plus de 50 %, par “l’intégration et la synchronisation avec les logiciels métier”. 52 %  s’intéressent au télésecrétariat, une fonctionnalité “d’autant plus appréciée que 62 % des patients non-utilisateurs préfèrent utiliser le téléphone pour prendre rendez-vous”, sachant que la moitié des plateformes étudiées la proposent déjà. L’engouement chute en ce qui concerne la téléconsultation et la téléexpertise, avec respectivement 17 % et 11 %. Cependant, si la prise de rendez-vous en ligne semble gagner du terrain, les auteurs de l’étude s’inquiètent de la concentration des plateformes, jugée “préoccupante”. Ils citent ainsi la fusion “de deux leaders du marché”, Doctolib et MonDocteur, en juillet 2018, puis Docavenue et RDV médicaux en février 2019. La confidentialité des données médicales est elle aussi un enjeu puisque 51 % des patients et 44 % des médecins utilisateurs perçoivent un risque lié à leur sécurité ou encore à leur “exploitation à des fins commerciales”. Le communiqué de l’URPS rappelle que les éditeurs de plateformes, questionnés, “se sont globalement déclarés favorables à la création d’un label e-RDV” qui attesterait et contrôlerait “l’usage strictement confidentiel des données des patients et des médecins”.