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Accueil > Financement et politiques publiques > Écoscore des applications de santé : qui sont les bons et les mauvais élèves ?

Écoscore des applications de santé : qui sont les bons et les mauvais élèves ?

Pour être référencées sur Mon Espace Santé, une cinquantaine d’applications de santé ont dû calculer leur indice de sobriété environnementale. Ces écoscores, publiés en mai par l’Agence du Numérique en Santé, montrent que si la majorité de ces services sont prêts pour l’expérience mobile, des améliorations sont nécessaires pour plus d’un tiers d’entre eux.

Par Romain Bonfillon et Aymeric Marolleau. Publié le 27 juin 2023 à 22h31 - Mis à jour le 27 juin 2023 à 17h36
Illustration écoscore des applications de santé
  • Ressources

Depuis l’automne 2022, 20 applications web et mobiles ont été référencées sur Mon Espace Santé. Cela implique que les usagers peuvent par exemple autoriser les échanges de données avec ces services qui font de la prévention, du diagnostic, du soin ou du suivi social ou médico-social. 

Pour être référencées, ces solutions ont dû calculer leur écoscore, un indice de sobriété environnemental calculé à partir de trois mesures (énergie consommée, performance de l’application et des services, données échangées) prises tout au long d’un parcours d’utilisation et comparées à des seuils. Sa méthodologie a été construite à partir de mi-2021 par Greenspector et Atos pour la Délégation ministérielle au Numérique en Santé et l’Agence du Numérique en Santé (ANS), comme les deux sociétés l’ont annoncé dans un communiqué le 15 mai.

Consultez la liste des solutions référencées sur Mon Espace Santé dans notre rubrique Data

Spécialisée dans les outils de mesure, la société Greenspector a donc conçu cet outil en marque blanche. Interrogé par mind Health, son président Thierry Leboucq précise que “plus de 300 acteurs sont potentiellement concernés par l’écoscore. Le ministère a voulu que ce scoring soit rendu public afin qu’ils puissent non seulement s’évaluer mais aussi se comparer. Cela permet de créer une émulation et une bonne visibilité”.

Thierry Leboucq, président de Greenspector, détaille la méthodologie de l’outil

“Les acteurs se connectent et peuvent simuler un nouveau parcours, étape par étape en écrivant un petit scénario qui va être envoyé à un banc de mesure, sans installation préalable pour l’utilisateur. Tous les critères sont pondérés au même niveau parce qu’ils participent tous les trois à des impacts différents. 

  • La donnée qui passe va plutôt impacter le réseau et l’infrastructure en amont qui va stocker et préparer ces données avant de les envoyer. Nous ne pouvons pas mesurer ces données dans le data center de Doctolib ou de Ameli, donc nous faisons une projection d’impact, en nous basant notamment sur le volume de données ; 
  • Sur la partie performance : dans l’impact il n’y pas seulement l’électricité que l’on va utiliser pour accéder à une application, il y a aussi qu’il a fallu fabriquer le poste par lequel l’utilisateur va se connecter. On va donc prendre une cote part du temps d’usage du scénario, rapporté au temps global sur lequel on va amortir le matériel utilisé sur sa durée de vie (à peu près 5 ans pour un ordinateur, 3 ou 4 ans pour une tablette, 2 ans pour un smartphone). 
  • Enfin l’énergie consommée en phase d’usage va contribuer à impacter les batteries (dont le nombre de cycles de charge conditionne l’obsolescence). Nous avons donc pris en compte l’énergie consommée, mais aussi celle indirectement consommée par le renouvellement de la batterie, en quote part de sa durée de vie.

Tous ces aspects sont assez techniques, reconnaît Thierry Leboucq, mais il permettent de se représenter l’ensemble de la chaîne. Il faut bien voir, ajoute-t-il, que 70 à 80% de l’impact se situe côté utilisateur. La part restante se répartit entre le réseau et le data center, pour acheminer la donnée. Nous avons donc mis surtout l’accent sur la qualité de la mesure côté utilisateur, en tâchant d’avoir une mesure universelle, que l’on soit sur une application mobile ou un portail web.”

En mai, l’ANS a publié l’écoscore des 20 applications référencées sur Mon Espace Santé, ainsi que celui de 27 autres.

Sivan Innovation se distingue avec Moovcare

Le 5 juin 2023, les notes de 47 applications figuraient sur le site de l’ANS. Leur note moyenne est de 62,4/100. La meilleure revient à MoovcareV3, de Sivan Innovation, avec 86/100 (cf. notre encadré). Prescrit par les oncologues, ce logiciel permet aux patients d’indiquer leurs symptômes une fois par semaine afin de prévenir l’équipe médicale en cas d’anomalie ou de complication. Au-delà de 80 / 100, Greenspector estime, dans sa méthodologie, que “l’application est sobre et idéale pour une expérience mobile et web. Les utilisateurs ne remarqueront pas de problèmes de performance, ni de diminution significative de la durée de vie de la batterie.”

Entre 60 et 80/100, Greenspector indique que “l’application est sobre et prête pour l’expérience mobile. Les utilisateurs peuvent remarquer des problèmes mineurs de performance et une diminution de la durée de vie de la batterie sur une certaine période de temps.” 29 applications du panel (62 %) sont dans cette situation.

Des améliorations nécessaires pour 37 % des applications 

Entre 40 et 60, “l’application n’est pas tout à fait sobre et prête pour l’expérience mobile. Les utilisateurs peuvent remarquer de mauvaises performances, une diminution de la durée de vie de la batterie… et finir par cesser d’utiliser le service”. 17 services, soit 37 % d’entre eux, entrent dans cette catégorie. 

La note la plus basse est celle de l’application mobile de téléconsultation Medadom, avec 40/100. La version WebApp a obtenu 51/100. Ces deux services ont été développés par la société Synapse (à ne pas confondre avec Synapse medicine), qui propose aussi des bornes de téléconsultation. 

Outre Synapse, quatre sociétés ont soumis à Greenspector et Atos deux applications : l’éditeur de logiciels santé Equasens (pour les versions web et mobile de PandaLab Ma santé), le service de télésurveillance MHCOMM (MHLINK et MHLINK Mobile) et Exolis, du groupe Hoppen (pour les services Engage – suivi médical à domicile – et MyGHT Limousin). 

Par ailleurs, ces applications ont été classées dans six catégories : accès aux soins et prise de RDV (18 applications, 60/100 de moyenne), “autre” (14 aplications, 59,8/100), suivi de pathologie, traitements et vaccins (13 applications, 62,3/100), suivi généraliste, prévention et bien-être (13 applications, 61,5/100), suivi pré / post-hospitalier (9 applications, 60,1/100) et “non classée” (Mes Médicaments Chez Moi, du groupe La Poste, qui a obtenu 66/100). Une application peut être classée dans plusieurs catégories.

Un outil amené à évoluer 

Si pour l’instant l’outil demeure circonscrit à un périmètre mobile et web, l’objectif est qu’il puisse aussi s’appliquer, à terme, à  des objets connectés associés à un mobile et/ou à tous les outils permettant de faire de la télémédecine. “Une téléconsultation n’est pas juste un patient qui se connecte à un service, c’est aussi en face un praticien qui échange avec lui, nous devrons donc construire un scénario capable de faire parler deux outils ensemble, afin d’obtenir un score fidèle, explique Thierry Leboucq. Ces évolutions permettront de faire entrer de nouveaux cas d’usage, comme l’interaction entre un objet connecté et un smartphone”.

MoovcareV3, meilleur élève de l’écoscore

“Notre but n’était pas forcément d’être les meilleurs, nous avons fait cette évaluation pour intégrer Mon espace santé, mais nous l’avons fait sérieusement”, témoigne Samuel Amsilli, DevOps & IT Manager chez Sivan Innovation, la société qui a développé MoovcareV3, l’application qui a obtenu le meilleur écoscore, avec 86/100. 

Pour mener à bien ce test, la première étape à consisté à rédiger un script dans un langage de programmation déclaratif mis au point par Greenspector. “Nous avons dû détailler chacune des actions que l’utilisateur met en œuvre lorsqu’il utilise l’application”, explique Samuel Amsilli. MoovcareV3, évaluée en juillet 2022, a été parmi les premières à passer le test. “Notre résultat n’était pas extraordinaire au tout début de l’évaluation. Nous avons donc modifié l’application, avec l’objectif de mieux répondre aux contraintes de l’écoscore et de nos utilisateurs”, poursuit Samuel Amsilli, qui explique aussi l’excellent score obtenu par MoovcareV3 par la manière dont elle a été conçue. “La télésurveillance s’adresse en particulier à des personnes qui peuvent être dans des zones rurales et/ou âgées, donc nous avons veillé dès notre dossier de conception à être compatibles en 3G et avec des systèmes d’exploitation (OS) qui ne sont pas forcément les plus récents”. Et de détailler les différentes composantes du score obtenu : “sur la performance, nous avons 96/100 : ce sont tous les temps de chargement et d’actions qui sont mesurés en seconde et évalués selon les seuils prédéfinis ; sur les données mobile, c’est-à-dire le volume de données échangées sur le réseau pour l’ensemble du parcours, nous avons obtenu 95/10. Proposer au patient de répondre à 13 questions n’est pas lourd en termes de volume de données, explique-t-il. Le plus pénalisant était finalement la connexion avec le login et mot de passe. Nous avons une animation qui nous fait perdre un peu de points, mais cela permet aussi d’avoir un produit qui est plaisant d’un point de vue marketing ; enfin, concernant la consommation d’énergie, nous avons eu un score un peu moins bon de 68/100, lié au nombre de phases dans l’utilisation de notre produit : le fait pour l’utilisateur de compléter les questions, d’en avoir la synthèse, de pouvoir revenir sur ses réponses, d’envoyer le questionnaire.  

Au final, se félicite Ayala Bliah, CEO de Sivan Innovation, “cette évaluation a permis d’optimiser de façon globale notre application : une meilleure ergonomie et plus d’agilité pour le patient”. Quant à savoir si la société Sivan Innovation compte capitaliser sur ce bon score, Ayala Bliah préfère faire valoir la qualité générale du service. “Le fait que nous ayons été les seuls à démontrer cliniquement l’intérêt d’une solution numérique sur la survie des patients et leur qualité de vie fait de nous un cas unique sur le marché (Moovcare est à ce jour la seule thérapie numérique à avoir obtenu un remboursement de droit commun, ndlr). Si en plus nous consommons peu d’énergie et nous répondons à cette attente actuelle, c’est un grand plus. Mais au-delà de l’aspect RSE, il faut regarder l’intérêt pour le patient”, conclut-elle.

Romain Bonfillon et Aymeric Marolleau
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