Alan confirme viser le point d’équilibre en France en 2025

Huit ans après sa création, l’assureur santé en ligne Alan a franchi la barre des 500 000 personnes protégées, soit une conquête nette de 125 000 membres assurés en 2023. L’année écoulée a marqué une poursuite de la croissance : un volume annualisé de primes à facturer (ARR) de 350 millions d’euros, en croissance de 38 % sur un an, ainsi qu’un développement soutenu auprès de grandes entreprises (1 000 à 10 000 salariés) et de nouveaux segments, dont la fonction publique. Au total, l’entreprise revendique plus de 25 000 entreprises couvertes. En France, l’insurtech, qui se positionne comme un “partenaire santé”, a notamment convaincu Celio et Sia Partners. 

Cette croissance s’est déroulée dans des conditions opérationnelles améliorées, assure la société. La marge brute ressort à 10 %, en hausse de 2 point de pourcentage sur un an, sans atteindre toutefois l’objectif fixé à plus de 13 %. “Nos solutions techniques ne supportent pas de coûts variables et nous avons investi dans la productivité des opérations, notamment au niveau de la gestion des sinistres, ainsi que dans la lutte contre la fraude”, souligne Ludovic Bauplé, chief revenue officer d’Alan. 

Hausse moyenne des tarifs de 6 %

Dans un contexte d’inflation, l’assureur est parvenu à limiter la hausse de ses tarifs à 6 % en moyenne pour les entreprises, contre 8,1 % dans l’industrie. “Grâce à notre accès à la donnée en temps réel, nous avons pu anticiper dès la souscription les tendances en matière de soins (+6,5 % du nombre de soins sur le portefeuille en 2023, Ndlr) et nous avons bénéficié de l’impact des mesures prises autour de la prévention et de l’optique”, explique Jean-Charles Samuelian, PDG d’Alan. Si l’assureur enregistre encore 59 millions d’euros de pertes en 2023, l’accélération de la croissance devrait lui permettre d’atteindre le point d’équilibre en 2025 en France, et en 2026 si l’on intègre ses deux autres marchés (Belgique et Espagne). “Avec 180 millions d’euros en banque, nous disposons d’une trésorerie suffisante pour avoir le contrôle sur notre destinée jusqu’à la rentabilité”, assure Jean-Charles Samuelian. 

À ses clients entreprises, Alan entend apporter des solutions au fléau de l’absentéisme. Un salarié sur deux a été arrêté en 2023, les troubles psychologiques devançant pour la première fois les troubles musculo-squelettiques (TMS) au rang des causes retenues. “Nous permettons aux équipes RH de mesurer le niveau de stress et d’engagement des collaborateurs, à l’échelle”, soutient Jean-Charles Samuelian. Un plan d’action individualisé est bâti pour chaque entreprise, incluant des enquêtes internes, des outils de communication, ainsi que des formations et ateliers. Un parcours d’affiliation papier et une ligne téléphonique dédiée sont par ailleurs accessibles aux salariés peu familiarisés avec les outils numériques. 

Objectifs de santé

En direction de l’utilisateur final, Alan continue à porter ses efforts sur l’amélioration de l’expérience au sein de l’application afin de “transformer la relation à la santé au quotidien”. Huit espaces thématiques correspondant à des objectifs de santé (mal de dos, sommeil, peau, nutrition, etc.) sont désormais mis en avant sur l’application. Ils permettent d’accéder à plus de 100 pièces de contenu (articles, vidéos…), de créer un programme personnalisé (pour le mal de dos), et de solliciter l’un des 80 professionnels de la clinique virtuelle Alan le cas échéant. Plus de 20 000 sessions ont été initiées avec des thérapeutes. Cette offre de prévention complète ainsi la prise en charge médicale qui fait la part belle à la téléconsultation. À ce jour, plus de 370 000 consultations en chat et en visio ont été réalisées, soit via un outil Alan (pour le bien-être mental notamment) soit via le partenaire Livi. 

Cet article a été initialement publié par mind Fintech, publication du groupe mind consacrée à la mutation des services financiers.