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Accueil > Industrie > Accès au marché > Comment l’Institut Curie a porté le développement d’une application dédiée au télésuivi des effets secondaires de la chimiothérapie  

Comment l’Institut Curie a porté le développement d’une application dédiée au télésuivi des effets secondaires de la chimiothérapie  

Projet de télésuivi des effets secondaires associés à des traitements anti-tumoraux oraux, l’application Appli Chimio a vu le jour à l’Institut Curie et réunit aujourd’hui plus de 500 patients inscrits ainsi qu’une cinquantaine de professionnels de santé. Chargée du projet dans ses dimensions scientifiques, Maya Gutierrez revient dans mind Health sur les débuts d’Appli Chimio, son évaluation en cours et anticipe la suite.

Par . Publié le 07 février 2020 à 11h59 - Mis à jour le 07 février 2020 à 11h59
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Mise en ligne sur App Store et Google Play en 2017, Appli Chimio est une application destinée au télésuivi des effets secondaires de médicaments contre le cancer. Développée par l’Institut Curie, le GCS Sesan et Bepatient, avec le soutien d’Eli Lilly et financée par l’ARS Île-de-France, la solution est aujourd’hui en phase de test auprès de patients atteints de cancer. Responsable de ce projet régional de télésuivi à domicile de patients atteints d’un cancer, Maya Gutierrez revient sur les prémices de cette initiative : “Appli Chimio répond à un vrai besoin du lien ville-hôpital pour les patients sous traitement anti-tumoral oral. En 2014, l’application a été retenue et financée dans le cadre d’un appel à projets de l’ARS Île-de-France sur la télésurveillance des maladies chroniques. Ce financement nous a permis de mettre en place le projet sur une plateforme commune à d’autres projets de télémédecine et de l’évaluer sur trois ans”. 

Plusieurs acteurs sont impliqués. Au niveau de l’Institut Curie, Maya Gutierrez est la porteuse médicale du projet. S’ajoutent un comité scientifique formé d’équipes infirmières, de cadres et de médecins ainsi qu’un comité de pilotage. L’entreprise Bepatient s’est chargée du développement informatique. Sur le plan financier, il s’agit principalement de l’ARS Île-de-France qui a également participé aux comités scientifique et de pilotage. La maîtrise d’ouvrage a été réalisée par le GCS Sesan (avec une cheffe de projet) dont Maya Gutierrez en tant qu’experte métier.   

Un algorithme et un système d’alertes

Selon la chercheuse, l’application est basée sur un système expert qui “mime le raisonnement médical”. “Le but est d’améliorer le suivi des patients, entre les consultations pour adapter le dosage du médicament ou envisager de changer de traitement. Pour ce faire, le patient se connecte avec son identifiant et son mot de passe et remplit un questionnaire d’une dizaine de questions, quotidiennement en début de traitement puis de façon hebdomadaire par la suite. L’application regroupe plus de 80 questionnaires pour chacun des 80 traitements oraux existants. Le patient déclare alors les symptômes fréquents ou graves générés par le médicament et l’algorithme peut classer le cas du patient en trois niveaux de risque. L’alerte jaune correspond aux effets secondaires peu sévères. L’orange révèle les effets secondaires moyennement sévères qui nécessitent un contact avec l’équipe de soins. Enfin l’alerte rouge représente un risque élevé et signifie que le patient doit absolument être pris en charge par l’équipe de soins. Nous avons commencé par intégrer dans l’application les effets secondaires liés aux traitements hématologiques par chimiothérapie orale et nous souhaitons augmenter la portée de l’outil à d’autres traitements, notamment les immunothérapies”.   

Quatre phases d’évaluation

La plateforme commune, développée par Bepatient, était prête en 2016. Elle est marquée CE et a reçu la dénomination dispositif médical de classe IIa. Elle n’est pas connectée au dossier médical informatisé du patient, et est hébergée chez un hébergeur de données de santé agréé. Pour Appli Chimio, la première phase des tests d’évaluation a commencé fin 2016 et s’est poursuivie jusqu’en 2017. “Nous avons réalisé une première évaluation destinée à vérifier la sécurité de l’algorithme au niveau médical, poursuit Maya Gutierrez. Et notre première crainte était de rassurer à tort le patient. Nous avons alors étudié un échantillon de 100 patients et avons comparé l’évaluation faite par l’application à celle réalisée par le médecin. Nous avons alors constaté que nous n’avions rassuré à tort aucun patient”. 

Trois autres phases d’évaluation se sont succédées ensuite. “La deuxième phase d’évaluation visait à s’assurer que l’application ne générait pas ou peu de fausses alertes, c’est-à-dire que l’application donne une alerte alors qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Dans ce cas, il a fallu pondérer le système expert afin que celui-ci évite de considérer certains symptômes comme la fatigue qui ne nécessite pas d’alerter le patient inutilement. La troisième phase, qui s’est prolongée jusqu’en 2018, avait pour objectif d’analyser les réponses aux questionnaires afin de poursuivre le développement du système expert : nous avons découvert qu’au-delà de cinq symptômes signalés quelles que soient leur intensité, il est nécessaire de prévoir une consultation. Au-delà de 10 symptômes, il devient nécessaire de prendre en charge le patient en soins de support. Et enfin, la quatrième phase d’évaluation, dont nous avons gelé en septembre 2019 la base des 500 patients répondants, consiste à confirmer les données de sécurité et de pertinence de l’algorithme et dégager des sous-catégories afin d’obtenir des données pertinentes par médicament. Nous sommes toujours en train d’analyser les résultats pour cette dernière phase”.     

Un focus sur le cancer du sein

Si l’objectif du projet est que l’application puisse être utlisée pour tous types de cancer, la chercheuse note que “la faible représentation de certaines tumeurs est une des limites et nécessitera des études supplémentaires”. En effet, “plus de 60 % des patients inclus dans l’étude sont des femmes atteintes d’un cancer du sein”, indique Maya Gutierrez qui souligne qu’il s’agit du type de patient le plus pris en charge à l’institut Curie. “Mais nous sommes ouverts sur tout type de traitement de cancer, tempère la chercheuse, comme les tumeurs hématologiques, urologiques ou encore dermatologiques…”

Par ailleurs, la praticienne souligne que le but est de diffuser Appli Chimio au-delà des murs de l’Institut Curie : “Nous sommes sollicités par différents établissements de santé, pour utiliser directement Appli Chimio et nous travaillons également sur la possibilité qu’un établissement puisse développer son outil en se basant sur l’algorithme d’Appli Chimio précise Maya Gutierrez. Quatre établissements franciliens et deux autres hors Île-de-France utilisent déjà Appli Chimio et trois établissements ont fait une demande récemment pour utiliser l’algorithme en ayant leur propre plateforme. 

Une nouvelle version inclura la visioconférence et une messagerie avec le patient

Une cinquantaine de professionnels de santé – médecins, infirmiers et pharmaciens – utilisent Appli Chimio. En se connectant sur son portail Appli Chimio, le professionnel de santé peut voir les réponses du patient, les niveaux d’alertes, des courbes résumant l’évolution des symptômes… “Les infirmiers interviennent en premier en envoyant une réponse simple au patient, explique Maya Gutierrez. Les médecins passent en second. Et alors que les alertes jaunes sont les plus fréquentes et sont gérées par les infirmiers, les alertes oranges et rouges sont celles traitées par les hématologues et les oncologues et ils peuvent alors indiquer un arrêt du traitement”. 

Dans la prochaine version d’Appli Chimio, qui ne sera pas disponible avant 2021, Maya Gutierrez espère que de nouvelles briques pourront s’ajouter : “Avec le soutien de Lilly sur la plateforme Bepatient, nous allons rendre possibles la visioconférence et la messagerie entre patients et professionnels de santé. En outre, l’analyse des réponses des 500 patients permettra de dresser un plan pour mutualiser les moyens et ainsi garantir que les cas les plus graves soient toujours pris en charge rapidement. 

 

Appli Chimio en chiffres
Durée du projet : de 2014 à 2017, avec quatre phases d’évaluation entre 2016 à 2020
Budget : Somme non divulguée – provenant de l’ARS Île-de-France et de Lilly 
Nombre de professionnels de santé utilisateurs : une cinquantaine 
Nombre de patients utilisateurs : plus de 500  
  • Application mobile
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