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Accueil > Parcours de soins > Outils professionnels > Essais cliniques : les défis à relever pour les CTMS

Essais cliniques : les défis à relever pour les CTMS

La gestion opérationnelle des études cliniques est un élément clé de la recherche clinique. Les logiciels CTMS (clinical trial management system) jouent un rôle essentiel dans la conduite des études. L’enjeu aujourd’hui est d’intégrer les autres outils numériques dans un même système afin d’optimiser la supervision des études.

Par . Publié le 03 février 2020 à 9h40 - Mis à jour le 03 février 2020 à 9h40
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Un CTMS (clinical trial management system) est un outil de gestion opérationnelle des études cliniques (essais cliniques, études épidémiologiques, ATU…). Il permet de suivre l’avancement d’une étude pendant toutes ses phases pratiquement en temps réel : recrutement et inclusion des patients, suivi des sites investigateurs et des professionnels de santé impliqués (médecins, infirmiers…), suivi des protocoles (administration des traitements, visites des patients…), gestion administrative et réglementaire (accords des autorités sanitaires, contrats), coût financier, délais. Plusieurs intervenants alimentent le CTMS en données. Il s’agit principalement des attachés de recherche clinique (ARC) et des chefs de projets. En fournissant des tableaux de bord, le CTMS permet aussi de mesurer les écarts entre ce qui a été initialement prévu et l’avancée réelle de l’étude, et d’avoir des actions de correction. Par exemple, il fournit des informations sur des problèmes d’inclusion de patients par un site investigateur, sur une augmentation des coûts ou des retards en termes de délais. Le CTMS permet aussi de répondre à des requêtes précises, notamment lors d’audits ou de contrôles internes ou par les autorités sanitaires. 

Ces logiciels ne sont pas nouveaux : ils existent depuis une vingtaine d’années et ils ont peu à peu remplacer les documents papier. “La gestion des essais cliniques a toujours existé, mais auparavant, le suivi était réalisé sur tableur ou avec des tableaux Excel, explique Benoît Gonzales, ARC support chez Medi-link (CRO, contract research organization). Le CTMS est non seulement plus rapide, mais il donne également une meilleure vision de ce qui est fait au quotidien par rapport à ce qui est attendu”. 

Les CTMS sont donc largement utilisés par les groupes pharmaceutiques et les CRO. “Pour un grand groupe pharmaceutique, c’est une obligation d’utiliser des outils CTMS, car ils sont importants pour centraliser les informations”, explique Benoit Di Meglio, responsable des Opérations cliniques Sites, Amgen France. Le CTMS présente aussi d’autres avantages. “Il permet d’avoir une traçabilité de tout ce qui est fait au niveau de l’étude. Il répond par exemple aux contraintes liées en gérant les contrats avec les médecins investigateurs. Nous pouvons ainsi fournir les fichiers de transparence demandés par les autorités”, explique Thierry Dubon, deputy managing director d’Itec Services (Excelya Group). Pour Gérard Sorba, président du groupe MultiHealth, qui comprend 6 sociétés dont Clinfile, CRO informatique, “le CTMS prend une valeur réglementaire fondamentale car les auditeurs extérieurs peuvent vérifier que les études cliniques ont été menées dans le respect des règles. Il contribue à la transparence des études cliniques”.

Des logiciels extrêmement onéreux

Plusieurs sociétés et éditeurs commercialisent des CTMS, mais il est difficile d’avoir une vision globale du marché car très peu d’informations sont disponibles. Il est vrai qu’un CTMS peut valoir extrêmement cher : de 100 000 euros à 1 million d’euros, voire plus, par an. D’où une certaine discrétion d’autant que le marché est très concurrentiel. Les éditeurs les plus importants sont internationaux. Il s’agit notamment d’Oracle Clinical (Etats-Unis), de Medidata Solutions, une société américaine acquise par Dassault Systèmes le 29 octobre 2019, et de Veeva Systems, un éditeur également américain. Des plus petits éditeurs sont aussi présents sur les marchés français et européen. Parmi les plus importants, on peut citer Clinfile, Clinsight, Ennov et GFI. Mais ce marché très spécifique serait en essor.

“Depuis cette année, le CTMS est le produit le plus vendu de Clinfile, alors que nous le commercialisons depuis une dizaine d’années. Le marché des CTMS se développe particulièrement depuis deux-trois ans avec les données connexes, les études cliniques des dispositifs médicaux, les hôpitaux qui se dotent de plus en plus de cet outil. De nouveaux acteurs vont donc proposer des CTMS”, constate Gérard Sorba. Ce qui serait déjà le cas. “De plus en plus de sociétés y compris des start-up se lancent dans le développement de CTMS, observe pour sa part Benoit Di Meglio. La problématique est la pérennité de ces outils, que nous pouvons utiliser pendant dix ou quinze ans et qui nécessitent beaucoup de développement, de la maintenance et des mises à jour”. “Une étude clinique se déroule sur plusieurs années. Nous ne pouvons pas changer de CTMS en cours. Et réglementairement, nous devons assurer la pérennité du système, même au-delà de la durée de l’étude. La question de la pérennité du système et donc de l’éditeur de logiciels est essentielle”, abonde François Rivaille, directeur de secteur aux Opérations cliniques, Servier. De fait, le développement du CTMS de Clinfile a pris trois ans et couté 1 M€. “Une petite entreprise peut-elle assurer cette pérennité ? Les gros éditeurs ont cette capacité”, affirme Benoit Di Méglio. Les nouveaux entrants doivent donc avoir les reins solides. Cependant, des grosses CRO développent leur propre CTMS. Quant aux “petits” éditeurs, ils peuvent aussi proposer des solutions en mode SaaS (Software as a Service) permettant au client d’exploiter le logiciel qui est alors hébergé dans le cloud. Jusqu’à présent, selon Thierry Dubon, les évolutions des CTMS concernent l’ergonomie et le design : “les outils sont plus faciles à utiliser et exploiter”, souligne-t-il.

Vers le 100 % numérique

Mais ces logiciels sont appelés à évoluer autrement. Outre les données administratives et opérationnelles, les études cliniques génèrent en effet de nombreuses autres données y compris cliniques. Et celles-ci sont gérées par des outils différents du CTMS. Il s’agit en particulier du CRF (Case Report Form) ou cahier d’observation. Ce document, rempli par les investigateurs, permet de relever toutes les données requises par le protocole de l’étude. Or, aujourd’hui, le format électronique (e-CRF) est de plus en plus utilisé. De plus, une partie des données des CRF est reprise dans le CTMS, sachant que les données personnelles des patients et des investigateurs sont alors anonymisées. Pour Thierry Dubon, “ce qui est souhaitable à moyen terme, c’est de créer des ponts entre les CTMS et les différents e-CRF, voire avec les dossiers patients, dans les hôpitaux”. C’est par conséquent à ce niveau que se situent les attentes des utilisateurs des CTMS alors que toutes les données sont ou seront dans les systèmes informatiques. “Le défi est de pouvoir disposer d’un outil qui couvre l’intégralité des données”, résume Benoit Di Meglio. Et de détailler : “Nous essayons d’interfacer les différents systèmes avec le CTMS afin d’avoir de moins en moins d’interventions humaines pour entrer les données, éviter les doublons et les erreurs. Il s’agit également d’assurer l’homogénéité de la saisie des données. En effet, l’un des problèmes que nous rencontrons est l’hétérogénéité des remplissages des formulaires selon les intervenants impliqués dans les essais cliniques”. François Rivaille ne dit pas autre chose : “L’avenir est que tous ces outils communiquent entre eux via une plateforme et que la donnée ne soit saisie qu’une fois, par exemple dans le CRF. Cela permettrait de gagner en fluidité et en véracité des données. La clé, c’est la plateforme. Plus vous aurez des liens actifs entre les différents outils, plus votre système sera performant”.

Les utilisateurs des CTMS sont aussi confrontés à un autre challenge : la complexité croissante des designs d’études cliniques. “En oncologie, par exemple, un essai clinique peut répondre à plusieurs questions, ce qui implique des designs différents dans la même étude. Si un CTMS ne supporte qu’un seul désign, nous sommes limités”, explique François Rivaille. Dans le même temps, tous estiment qu’il faut tendre vers une standardisation des process, qui, selon François Rivaille, “peut être soutenue par les outils du fait de leur maturité et produire des gains majeurs d’efficience”.

“L’intégration des différents outils et le 100 % numérique pour la gestion des données cliniques et celle des données administratives ainsi que le contrôle des données sources permettront d’avoir des économies de coûts et plus de rapidité, mais aussi une fiabilité des données, 100 % de contrôle et par conséquent une transparence sur l’étude et sa conduite”, déclare Gérard Sorba. En clair, l’idée est d’optimiser les process de la recherche clinique afin que tous les acteurs (promoteurs des études, CRO, investigateurs…) soient gagnants et, in fine, les patients. “Si la recherche clinique est de plus en plus performante grâce à la digitalisation en termes de délais et de coûts, vous pourrez plus rapidement mettre des produits à la disposition des patients. À l’inverse, vous pourrez aussi arrêter plus vite le développement infructueux d’une molécule. Ce qui est aussi bénéfique pour les patients et les médecins participant à l’essai clinique. La condition est de tirer le meilleur parti des outils technologiques”, conclut François Rivaille.

 

RGPD et essais cliniques : Un code de conduite transnational en 2021
Si les éditeurs de CTMS arguent que leur logiciel intègre le RGPD (règlement général sur la protection des données), la situation est en réalité plus complexe. En effet, les articles 40 et 41 du RGDP prévoient que, pour des domaines spécifiques, les parties prenantes puissent co-construire une adaptation du règlement. Or, la recherche clinique est considérée comme un domaine dont les spécificités peuvent contrevenir à certains points du RGDP. Pour l’heure, chaque organisme (promoteurs d’essais cliniques, CRO, éditeurs) interprète l’application du RGDP selon sa compréhension. D’où la nécessité d’avoir un « code de conduite » commun. C’est à cette tâche que s’est attelée la Fédération Européenne des CRO (EUCROF) avec la constitution d’une « task force », présidée par Yoani Matsakis, membre du comité directeur de l’EUCROF et Vice-Président Europe de l’AFCROs, et la CNIL en « chef de file ». « Nous espérons conclure ce travail à la fin du 1er trimestre 2020, explique Yoani Matsakis. Le document devra ensuite être validé par les 28 pays européens, avant d’entrer en vigueur courant 2021. » Ce premier code de conduite transnational dans le domaine de la santé proposera ainsi un cadre clair et harmonisé sur lequel tous les acteurs pourront s’appuyer.

 

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