Accueil > Industrie > Régis Sénégou, Guy Eiferman et Hubert Méchin lancent Tiramisu Healthcare Régis Sénégou, Guy Eiferman et Hubert Méchin lancent Tiramisu Healthcare Les trois experts en santé digitale lancent leur société. A mi-chemin entre le collectif de business angels et l’entreprise de conseil, Tiramisu Healthcare accompagnera des start-up en santé numérique pour qu’elles accèdent au marché, en échange d'une prise de participation à leur capital. Par Romain Bonfillon. Publié le 07 novembre 2024 à 18h37 - Mis à jour le 07 novembre 2024 à 19h15 Ressources En italien, “Tiramisu” signifie “emmène-moi plus haut”. C’est précisément l’ambition de la nouvelle société Tiramisu Healthcare pour les start-up innovantes du secteur de la santé. Le constat Tiramisu Healthcare veut aider les start-up en santé numérique au sens large (medtech, DTx, biotech) à trouver leur marché. Selon Guy Eiferman, “beaucoup d’efforts ont été faits en France ces cinq dernières années pour stimuler l’offre et les pouvoirs publics font leur travail, au travers de Bpifrance, des passerelles réglementaires créées, des incubateurs publics/privés. Mais les start-up qui veulent passer à une étape supérieure, celle de la scale-up, ont des besoins de financement, notamment pour faire du marketing et de la conduite de changement”. “Nous avons encore beaucoup de mal à faire en sorte que l’offre rencontre son marché, poursuit Régis Sénégou. Nous voulons travailler pour construire un modèle économique pérenne, pour permettre aux start-up de trouver un marché solvable et les aider à rendre leur offre beaucoup plus professionnelle qu’elle ne l’est dans un certain nombre de cas.” Concrètement, les trois cofondateurs accompagneront sur 12 à 18 mois jusqu’à 10 sociétés, qu’ils sélectionneront de manière rigoureuse. “Nous n’accompagnerons que des sociétés auxquelles on croit fortement, puisque nous prendrons une part de risque avec eux, affirme Hubert Méchin. Nous allons mettre à leur disposition nos réseaux respectifs pour la commercialisation de leurs produits, mais aussi pour leurs levées de fonds puisque nous avons tous les trois une grande expérience en matière d’investissement.” Au travers de ce mentorat, il s’agit également de donner de la crédibilité aux start-up soutenues. “Les fonds ont beaucoup de mal à faire confiance à de jeunes équipes, par rapport aux accidents qui sont inévitables dans le processus d’accès au marché. Dire que l’on est accompagné par trois experts du domaine donne de la crédibilité pour lever des fonds, c’est un gage de connaissance du marché”, fait remarquer Régis Sénégou. Trois experts séniors aux manettes Les trois fondateurs de la société, qui naviguent pour chacun depuis une trentaine d’années dans le domaine de la santé digitale, se connaissent bien. Guy Eiferman a travaillé chez Merck & Co, une quinzaine d’années aux États-Unis et une quinzaine d’années en Europe (il a dirigé sa filiale française). En 2012, il a créé au sein du groupe Merck une filiale sur la santé digitale. Il a rencontré Régis Sénégou sur le projet Moovcare, pour lequel il a très activement contribué au market access et au remboursement de la solution. Il accompagne depuis plusieurs années des start-up, avec comme sujets de prédilection l’accès à l’international et l’adoption des technologies numériques en santé (il a créé à Sciences Po un cours sur ce dernier thème). Hubert Méchin est médecin, spécialisé en recherche clinique. Il a été à la tête de plusieurs CROs. La dernière en date est la société InAdvans qu’il a co-créée en 2012 et qu’il a revendue à Docaposte en 2020. Président de l’Association française des CRO et depuis trois ans conseiller indépendant et investisseur en santé digitale, membre du réseau Angel Santé. Il accompagne particulièrement les sociétés sur les questions d’accès au marché de leur solution. Régis Sénégou est l’ancien directeur général de Cegedim Logiciels Médicaux, Sephira et co-créateur de Moovcare. Il est également président de LESISS (Les Entreprises des Systèmes d’Information Sanitaires et Sociaux). Son expertise porte notamment sur les technologies de santé et les politiques de santé numérique. Un business model original “Rien ne sera facturé”, annonce d’emblée Hubert Méchin. S’adressant à des structures en manque de liquidités, les trois cofondateurs ont fait le choix d’échanger le temps de leur accompagnement contre une participation au capital de l’entreprise au travers de bons de souscription d’actions (BSA). “C’est une forme un peu nouvelle en France. Cela existe aux États-Unis, mais à ma connaissance il n’y a pas à ce jour d’équivalent à notre structure en France”, fait remarquer le président de l’AFCROs.À la jonction du monde des business angels et du conseil, le modèle économique de la société, traduit l’engagement très concret de ses trois cofondateurs, “leur volonté de mouiller le maillot”, comme l’exprime Régis Sénégou. Tiramisu Healthcare est d’ores et déjà en discussion avec ses premières start-up ciblées. Des annonces de partenariat doivent donc être officialisées dans les prochaines semaines. Romain Bonfillon Accélérateurconfidentielsfinancementstart-up Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind