Accueil > Industrie > HIMSS 2022 : Trois start-up françaises à la conquête du marché américain HIMSS 2022 : Trois start-up françaises à la conquête du marché américain Synapse Medicine, Thess et Chronolife avaient toutes trois leur stand au congrès HIMSS, le plus grand salon B2B dédié à la santé numérique. mind Health les a rencontrées sur place, à Orlando, pour en savoir plus sur leur stratégie de conquête du marché américain. Par Romain Bonfillon. Publié le 18 mars 2022 à 10h05 - Mis à jour le 22 mars 2022 à 12h32 Ressources Dans les allées du gigantesque pôle dédié à l’innovation de l’Orange County Convention Center d’Orlando, le stand d’une start-up bordelaise fait l’objet d’une intense animation. Synaspe Medicine, qui propose une solution de conciliation médicamenteuse, vient de lever 25 millions d’euros pour conquérir de nouveaux marchés. Son PDG, Clément Goehrs, qui s’installera à New-York en juin prochain, enchaîne les rendez-vous. “HIMSS est le SantExpo américain, explique-t-il, mais cela ne m’étonne pas qu’il y ait peu de sociétés françaises puisque venir ici représente un investissement important, il faut le faire avec des objectifs précis. Cela nécessite de très bien connaître le système de santé américain, d’adapter sa stratégie et parfois de repenser le produit, ce qui n’est pas neutre. C’est aussi un marché immense et il faut des moyens pour l’attaquer. De manière assez culturelle, nos acteurs ont tendance à s’adresser d’abord aux marchés européens adjacents, avant d’aller aux Etats-Unis. Mais nous n’avons pas de complexe à avoir, ils en sont au même stade que nous sur les problèmes d’interopérabilité, de digital health. Ils ont peut-être plus de moyens, de plus grosses levées de fonds, mais technologiquement, ils ne sont pas plus en avance que nous”. Confiant en sa solution, Clément Goehrs note que très peu d’entreprises américaines vont aussi loin que Synapse Medicine dans le conseil. “Notre ADN est de croiser l’intelligence artificielle avec une très forte expertise médicale. C’est très apprécié ici”, argue-t-il. “Un moyen de rencontrer les prescripteurs de nouvelles technologies en santé“ Clément Sicard, Global sales manager chez Thess corporate Pour Clément Sicard, Global sales manager chez Thess corporate, qui fabrique un dispositif de délivrance de médicaments, HIMSS est avant tout “un moyen de rencontrer les prescripteurs de nouvelles technologies en santé et des décideurs”. “Côté partenariats, nous avons pu rencontrer des responsables de géants comme Epic aussi bien que des petites start-up qui développent des idées que nous n’avions pas encore eues et qui pourraient nous permettre d’améliorer notre solution”, se réjouit-il. À l’instar de Clément Goehrs, la faible présence des entreprises françaises sur le congrès HIMSS l’interroge. Mais les raisons de cette quasi-désertion sont pour lui “plutôt dues à une méconnaissance, puisqu’il y a assez peu de communication sur ce salon en France. Cela reste tout de même, pour nous, un événement incontournable, qui rassemble tous les pays. En termes de dimension, cela ressemble au CES mais avec un positionnement marketing B2B2C”. Thess dispose déjà d’une filiale à Atlanta. “Elle nous sert de tampon pour signer des contrats avec les distributeurs, précise Clément Sicard. Si nous le faisions nous-mêmes, il nous faudrait une équipe d’une centaine de commerciaux pour pouvoir déployer notre solution.” “C’est un marché de la santé très différent du nôtre” Flora Maurincomme, Sales Manager Nordics chez Chronolife Chronolife fabrique des “t-shirts intelligents” équipés de capteurs qui permettent de mesurer plus de six paramètres différents. C’est notamment au travers de deux de ses partenaires (Deloitte et Mission First Solutions, qui travaille pour l’armée américaine) que l’entreprise compte se faire une place sur le marché américain. “C’est la première fois que nous venons sur le congrès HIMSS en tant qu’exposant”, explique Flora Maurincomme, Sales Manager Nordics chez Chronolife. Stratégiquement, nous nous sommes d’abord fait une place sur le marché français et européen, pour acquérir les bons critères de qualité et les marquages CE. Nous sommes ici sur un marché de la santé très différent du nôtre, donc nous voulions d’abord rentrer dans des schémas de remboursement en France, avant de nous inscrire sur la carte des États-Unis. En Europe, nous avons pu valoriser notre côté ‘made in France’ qui fonctionne bien, parce que la qualité de l’ingénierie française est reconnue… c’est un peu moins vrai aux Etats-Unis”, confie Flora Maurincomme, consciente de la qualité de sa solution, mais pas dupe de la nécessité d’en apporter à nouveau la preuve sur le marché américain. SPECIAL HIMSS Retrouvez ici tous les articles de l’édition 2022 de ce congrès Romain Bonfillon HIMSSInnovationMédicamentMedtechsstart-upusa Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Synapse Medicine lève 25 M€ pour s'étendre en Europe, aux États-Unis et au Japon Quelles entreprises ont été autorisées par la FDA à commercialiser des dispositifs médicaux intégrant de l’IA?