Accueil > Industrie > La MACSF participe au tour de table de 7 M€ de Synapse et détaille sa stratégie d’investissement La MACSF participe au tour de table de 7 M€ de Synapse et détaille sa stratégie d’investissement L’annonce de sa participation à la levée de fonds de 7 M€ de Synapse Medicine a été l’occasion pour l’assureur de faire le point sur sa stratégie d’investissement. Par Aurélie Dureuil. Publié le 06 juillet 2020 à 18h14 - Mis à jour le 25 octobre 2021 à 17h42 Ressources “Nous nous intéressons à la e-santé, à la fois car nous sommes une mutuelle consacrée aux professionnels de santé et nous nous devons de suivre les évolutions des pratiques médicales et pour adapter nos produits d’assurance aux nouveaux cadres d’exercice”, a indiqué Stéphane Dessirier, directeur général du groupe MACSF (Mutuelle d’assurances du corps de santé français), lors d’une conférence de presse le 6 juillet annonçant la participation au tour de table de Synapse Medicine. La start-up créée en 2017 vient ainsi de lever 7 millions d’euros. Une opération menée par la MACSF aux côtés des investisseurs historiques (XAnge, BNP Paribas Développement, Bpifrance, la région Nouvelle Aquitaine) et de Nicolas Dessaigne (cofondateur d’Algolia). La start-up prévoit d’utiliser ce financement pour “poursuivre le développement de sa plateforme Medication Intelligence”. Cette plateforme Saas est proposée aux professionnels de santé pour obtenir de l’information sur les médicaments mais aussi analyser les ordonnances en temps réel et signaler les risques d’interactions médicamenteuses notamment. Commercialisée depuis mars 2019, elle est utilisée “régulièrement” par “plusieurs milliers de professionnels de santé”, déclare Clément Goehrs, CEO et fondateur de Synapse Medicine, à mind Health. Ce tour de table, qui porte à près de 10 M€ le total des fonds levés depuis sa création, permettra également à Synapse de se développer à l’international avec un bureau déjà ouvert aux États-Unis, l’installation d’un des cofondateurs au Japon en fin d’année 2020 et le déploiement en Europe. “Nous pensons qu’il y a une place de leader global sur l’aide à la prescription en télémédecine à prendre dans les 18 prochains mois”, estime Clément Goehrs. Un développement qui passe également par le renforcement des effectifs “sur l’ensemble des départements”. De 25 actuellement, ils devraient passer à 40 fin 2020. Une étude auprès des clients MACSF Pour la MACSF, cet investissement devrait se traduire par la mise en place d’une étude auprès de ses clients sur la réduction des erreurs de prescription. À partir de septembre, il s’agira d’impliquer des sociétaires via un appel à candidatures pour leur mettre à disposition le système de Synapse, détaille Thierry Houselstein, directeur médical de la MACSF. Il espère réaliser ce test auprès de “plusieurs centaines de médecins généralistes pendant une bonne année”. Il rappelle par ailleurs : “toutes les erreurs médicales ne sont pas liées à des erreurs de prescription. Cela en représente néanmoins plusieurs centaines chaque année”. Il signale également une étude menée en 2019 “sur une trentaine de dossiers de sociétaires sur des problèmes de prescriptions : 88 % des dossiers auraient pu être évités avec l’utilisation du système de Synapse”. Une stratégie autour de la e-santé pour la MACSF Pour la MACSF, cette prise de participation s’inscrit dans la stratégie développée depuis trois ans autour de la e-santé, rappelle Stéphane Dessirier qui cite la création d’un comité de veille afin d’identifier des start-up. Stanislas Subra, responsable des investissements en capital-risque du groupe, liste les prises de participation dans Ordoclic, Lifen et plus récemment Wellium (plateforme de téléconsultation Leah) et Owkin. L’assureur privilégie des prise de participation minoritaire ainsi que sur l’amorçage et les premiers tours de table, poursuit Stanislas Subra. “Ce qui nous intéresse, c’est une multiplicité de start-up qui oeuvrent sur des composantes très différentes. Et ce qui prime c’est l’utilité pour nos sociétaires et pour notre activité propre d’assureur”, renchérit Stéphane Dessirier. L’assureur regarde ainsi les start-up françaises, portées ou qui intègrent des professionnels de santé et sur des sujets de l’organisation et la sécurisation des pratiques ainsi que l’intelligence artificielle. Le ticket moyen en amorçage s’élevant à “quelques centaines de milliers d’euros. Ensuite en série A, cela peut augmenter”, note Stanislas Subra qui cite des tickets à “quelques millions d’euros”. Au total, il estime que la MACSF a investi “une dizaine de millions d’euros” depuis la mise en place de cette stratégie. Outre ces prises de participation en direct, l’assureur intervient par l’intermédiaire d’allocations à des fonds, comme Cathay Capital, Alven, Serena Capital, ajoute le responsable des investissements en capital-risque. Aurélie Dureuil AssuranceInnovationLevée de fondsPlateformesstart-up Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind