La sérialisation des médicaments se mettra en place progressivement

“La mise en place de la sérialisation des médicaments sera bien entendu progressive”. Ces mots prononcés par Patrick Oscar, délégué général de France MVO, l’organisme qui gère la sérialisation en France, résument la position des différents acteurs présents à la conférence organisée par l’Agence de presse médicale (APM) le 8 février dernier, à la veille de l’entrée en vigueur de cette mesure européenne. Pour Philippe Truelle, P-DG de CDM Lavoisier et administrateur du Leem (Les Entreprises du médicament), “on peut considérer que la plupart des industriels français ont rejoint le système” et sont donc connectés au hub européen. En bout de chaîne, “trois logiciels de gestion d’officine (LGO) sont prêts mais ils n’ont pas de part de marché prépondérante, indique Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo). L’Ordre des pharmaciens doit mettre en place un connecteur à l’automne ; les éditeurs seront alors tous prêts à cette date”. Patrick Oscar confirme travailler avec l’Ordre pour que les officinaux puissent se connecter (au répertoire) France MVS : “des développements doivent être menés au niveau du dossier pharmaceutique”. La pharmacie du centre hospitalo-universitaire de Rouen est elle encore en phase de préparation, qui doit organiser “une double entrée : notre robot et le logiciel de la pharmacie”. Et de nombreuses autres questions restent en suspens : les hôpitaux équipés d’une vieille ligne ADSL, le sort des boîtes refusées au moment de leur décommissionnement, le cadre des futurs contrôles…

À la question de l’arrivée des codes consolidés, appelés aussi codes agrégés, codes cartons ou étiquette palettes, Philippe Truelle indique que “les travaux sont encore en cours” et prévient : “il s’agit d’un nouveau système à mettre en oeuvre, qui soulève une question aussi de distorsion de concurrence. Mais le sujet est en discussion”.