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Accueil > Financement et politiques publiques > Politique de santé > Nicolas Portolan (Institut Bergonié) : “un télésuivi quel que soit le lieu de résidence”

Nicolas Portolan (Institut Bergonié) : “un télésuivi quel que soit le lieu de résidence”

Centre régional de lutte contre le cancer (CLCC) de Bordeaux et du Sud-Ouest, l'Institut Bergonié compte un millier de collaborateurs - dont une centaine de médecins - et compte une capacité de 148 lits hospitaliers, pour plus de 10 000 hospitalisations par an (10 576 en 2015). Son directeur général adjoint Nicolas Portolan expose dans mind Health la stratégie de l’établissement en matière d’innovation digitale.  

Par . Publié le 04 mars 2019 à 13h24 - Mis à jour le 04 mars 2019 à 13h24
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Comment êtes-vous organisés pour la transformation numérique ?

Pour tout ce qui concerne les pratiques liées au numérique, nous avons mis en place un groupe interne qui fédère l’ensemble des acteurs porteurs d’initiatives. Il s’agit du groupe “Santé numérique”, fondé en janvier 2019. Sa première séance de travail a réuni une dizaine de personnes, essentiellement des praticiens venus présenter les projets qu’ils portent déjà au sein de l’institut, ainsi que des infirmiers de coordination et de parcours. Il a pour vocation de créer de l’émulation et de partager des expériences afin de mener à bien les projets, à commencer par la recherche de budget jusqu’au déploiement sur l’ensemble de l’établissement. Ensuite, il fait le lien avec le comité de pilotage global du système d’information.

Vous avez mis à disposition une application pour les patients, début 2018. En quoi consiste-t-elle ?

L’application sur smartphone Bergonié Uniconnect donne accès au patient à des conseils sous forme de fiches et lui permet de renseigner directement les données relatives à sa prise en charge. Pour prendre l’exemple de la chirurgie ambulatoire : il va pouvoir évaluer sa douleur le lendemain de l’intervention et ces informations font l’objet ensuite d’un traitement par les équipes infirmières des services concernés, sous la forme d’alertes qui leur permettent de recontacter le patient. La transformation numérique maintient l’institut Bergonié à la pointe de l’innovation en garantissant un parcours fluide pour les patients et un télésuivi quel que soit leur lieu de résidence, notamment en Nouvelle-Aquitaine.       

Quels sont les projets en cours ?

Ils se répartissent en deux grandes fonctions : les projets de télémédecine et ceux liés à l’intelligence artificielle (IA). Les projets IA sont plutôt au stade de l’ébauche. Avec nos médecins praticiens, nous collaborons avec Sophia Genetics et l’Inria de Bordeaux au déploiement d’outils de prédiction de l’évolution de certaines pathologies, notamment thoraciques, pour essayer d’identifier la progression des tumeurs en fonction des données d’imagerie ou d’anatomopathologie ou de biologie. Cela aidera à la prise de décisions thérapeutiques.

Et sur la télémédecine, comment travaillez-vous ?

Côté télémédecine, nous avons d’abord le projet eDomsanté. En partenariat avec le département des Landes et sur son territoire de soins numérique, il assure le télésuivi à domicile de femmes atteintes d’un cancer du sein. Alors que sa première phase pilote regroupait 15 patientes (elle a commencé en 2016 et s’est achevée en 2018, ndlr.), la seconde est en train de se monter. Elle se composera de deux bras, de 250 patientes chacun, l’un avec l’équipement médical et l’autre sans, afin d’évaluer l’apport réel de la solution mise en place. Elle devra se dérouler pendant 12 mois.

Conduisez-vous des projets semblables à eDomsanté sur d’autres catégories de patients ?

Un deuxième projet, au principe similaire et baptisé ts-pac, prépare sa première phase pilote. Celle-ci accompagnera 33 patients. Il sera l’équivalent d’eDomsanté mais destiné aux patients âgés de plus de 75 ans. En collaboration avec les CHU de Poitiers et de Limoges, il passera une première phase pilote où les patients qui sont en attente de la prochaine consultation, pour évoquer les effets indésirables ou l’apparition de nouvelles douleurs, pourront solliciter à travers l’application soit des échanges via formulaire soit une téléconsultation, pour avoir une réponse plus immédiate, ce qui permet de mieux adapter le traitement et avoir une meilleure observance. Car il est vrai que la première phase d’eDomsanté avait déjà montré des dégâts importants, notamment en matière de qualité de vie, pour les patients.

Comptez-vous aller au-delà du périmètre de la Nouvelle-Aquitaine ?  

Nous construisons un projet avec la société Terascop qui nous a proposé de mettre en place un système de lecture d’anatomopathologie par deux de nos praticiens, experts de niveau international : le Dr Gaetan Mac Grogan pour le cancer du sein et le Pr Jean-Michel Coindre pour les sarcomes. Ce système, en plus d’offrir au praticien un environnement optimisé pour réaliser ses lectures, sera à destination de patients qui se situent un peu partout dans le monde et qui désirent accéder à une expertise reconnue. Nous l’avons déjà appliqué dans certains cas de patients, d’Afrique du Nord, plus précisément.

Par quelles nouvelles initiatives pourriez-vous assurer le télésuivi ?

Le dernier outil en cours de déploiement est un dispositif de télésuivi des pompes intrathécales (placées au niveau de la région lombaire, ndlr). Il permet aux patients porteurs de bénéficier d’un télésuivi via une régulation assurée par les équipes d’infirmiers anesthésistes et d’anesthésistes. En cours aussi, des projets utilisant des formulaires dédiés au suivi de patients qui sont traités par une thérapie orale propre au secteur de l’oncologie : cela permet d’assurer un lien de suivi et un dispositif d’alerte en cas de besoin ; d’ailleurs, ils incluent des suivis d’effets secondaires, au même titre qu’eDomsanté.

Quel budget consacrez-vous à la transformation numérique ?

Certains projets sont indirectement financés via la tarification du service, comme les outils connectés du parcours patient qui permettent de se substituer à des méthodes historiquement réalisés par téléphone et désormais plus sécurisés et davantage en accord avec les rythmes des patients.  Pour eDomsanté, la prochaine étape est de redéposer une lettre d’intention auprès de la direction générale de l’organisation des soins pour obtenir un accompagnement financier, avec un besoin total de financement autour de 800 000 €, afin de poursuivre sa mise en oeuvre étendue sur l’implantation ; en complément de cette démarche, nous finalisons un tour de table avec des partenaires qui sont intéressés à la réalisation du projet.

Quels sont vos liens avec la région ?

Nous disposons de partenariats historiques avec la structure Tic santé Nouvelle-Aquitaine, portés par mon prédécesseur qui en est devenu président, Christian Fillatreau. La région Nouvelle-Aquitaine étant très dynamique sur la transformation numérique, nous profitons de cet écosystème, sachant que nous n’avons pas encore formalisé de partenariat précis avec le cluster Tic santé Nouvelle-Aquitaine.    

L’institut Bergonié se charge-t-il de la conception de ses outils informatiques ?  

Nous avons tendance à chercher les outils éprouvés de fournisseurs sur le marché pour gagner du temps. Mais nous avons aussi une activité de co-construction d’outils dans le cadre de projets avec des partenaires industriels.

Qu’en est-il de l’hébergement des données de santé ?

Dans le cas des projets pour lesquels nous sommes seuls opérateurs, c’est nous qui assumons l’hébergement des données de santé de nos patients. Nous restons vigilants, en appliquant toutes les bonnes pratiques en matière de cybersécurité, avec des audits fréquents réalisés par des sociétés externes venues tester notre système d’informations. N’ayant pas d’agrément hébergeur de données de santé, nous ne pouvons pas héberger de données de santé d’opérateur tiers – un autre hôpital par exemple. Pour les partenariats, nous traitons les projets au cas par cas pour identifier un hébergeur de données de santé agréé.  

NICOLAS PORTOLAN
2017 : Directeur général adjoint de l’institut Bergonié
2016-2017 : Directeur de l’offre de soins et de l’autonomie à l’agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine
2010-2016 : Directeur de l’offre de soins et de l’autonomie à l’agence régionale de santé Aquitaine
2009-2010 : Directeur adjoint chargé des systèmes d’information, de la qualité, des relations avec la clientèle et du développement durable au centre hospitalier de Saint Brieuc
2009 : Diplômé de l’École des hautes études en santé publique
  • Administration
  • Hôpital
  • Stratégie
  • téléconsultation
  • Télémédecine

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