Olivia Bussod (Pfizer) : ” Nous pouvons accompagner jusqu’à six start-up” pour la 2e édition du Pfizer Healthcare Hub

Vous avez initié le Pfizer Healthcare Hub en octobre 2018. Comment s’est déroulé la sélection des start-up ?

Ce programme est soutenu par notre fonds de dotation Pfizer Innovation France, en partenariat avec l’Institut du cerveau et de la moëlle épinière (ICM) et son incubateur iPEPS. L’objectif est d’accélérer le développement de start-up du digital en santé. Nous avons eu une trentaine de dossiers à la suite de l’appel à candidatures fin 2018. Après une première sélection par notre comité composé de collaborateurs Pfizer, d’experts de l’ICM et de l’écosystème healthtech, une dizaine de start-up a été retenue pour pitcher. Le comité a ensuite choisi les quatre qui ont intégré le hub : Ad Scientiam, Kiwifab, Lucine et Sêméia.

Quels ont été les temps forts des neuf mois d’accompagnement ?

Le programme a démarré mi-février et s’est terminé mi-novembre 2019. Il a été structuré via des workshops organisés par l’ICM, des experts externes et des collaborateurs de Pfizer. Trois grands axes ont été abordés : les essentiels pour l’entrepreneur du digital santé autour des aspects réglementaires, des levées de fonds et des partenariats ; l’UX, l’UI et le patient pour prendre en compte l’utilisateur final ainsi que la vision du patient dans le développement de solution ; et le scale-up sur l’accompagnement du développement de la start-up.

En parallèle, nous avons mis en place un programme de mentorat pour lequel nous avons impliqué des collaborateurs de Pfizer. Chaque start-up a été accompagnée par un mentor qui lui a donné accès à des expertises métiers chez Pfizer mais aussi à des experts externes. Ces mentors ont été identifiés au travers d’un programme de “Key talent” et au regard de leur envie de rejoindre ce programme. Nous avons fait en sorte de mettre en relation les mentors avec des start-up en fonction notamment des aires thérapeutiques sur lesquels certains collaborateurs Pfizer travaillent et où ces jeunes entreprises voulaient se développer.

Quel bilan faites-vous de cette première promotion pour Pfizer ?

Il est positif à plusieurs titres. Tout d’abord parce que nous avons pu constater des avancées concrètes pour les start-up : Kiwifab a pu affiner son discours auprès des investisseurs, Ad Scientiam et Sêméia ont eu la possibilités d’identifier et mieux définir de nouveaux cas d’usages… Par ailleurs, nous avons validé modèle d’hybridation en partenariat avec l’ICM et son incubateur : quand les différents acteurs de la santé se réunissent autour d’un projet et apportent chacun leur expérience, cela fonctionne ! Enfin pour les collaborateurs, à travers le mentorat et pour les collaborateurs sollicités, ce programme a permis des échanges et un enrichissement mutuels, une découverte de l’entrepreneuriat, de l’innovation digitale en santé, de nouvelles technologies mais aussi de nouvelles manières de travailler…

Prévoyez-vous des partenariats ou des prises de participation dans ces start-up ?

L’objectif du programme est d’accompagner les start-up, leur apporter notre expertise. Cela leur permet d’identifier de nouveaux cas d’usage qui peuvent intéresser Pfizer et tout autre partenaire potentiel.

Vous annoncez ce 12 décembre le lancement de la 2e édition. Est-ce le même dispositif ?

Nous renouvelons le partenariat avec l’ICM et l’incubateur iPEPS. Si, pour la première édition nous étions dans l’espace iPEPS à Station F, pour cette deuxième édition, les start-up disposeront d’espaces de travail à l’ICM avec un accès à son écosystème innovant. Nous conservons également notre programme de mentorat et la structuration autour de workshops (réglementaire, accès au marché et levée de fonds). Nous allons les renforcer avec du coaching individuel, mené par des experts externes, qui existait déjà sur le réglementaire et va être étendu aux autres thématiques.

Quels seront les thématiques du hub ?

Nous sommes toujours orientés sur le digital ainsi que les nouvelles technologies numériques et nous nous concentrons cette année sur deux axes : améliorer le parcours de soins pour une meilleure prise en charge et faciliter la gestion de la maladie au quotidien afin d’améliorer la qualité de vie globale du patient.

Combien de start-up prévoyez-vous d’accompagner ?

Nous restons sur des chiffres pratiquement identiques. Cela dépendra des dossiers que nous recevrons. Nous pouvons accompagner jusqu’à six start-up.

Quel sera le calendrier ?

L’appel à candidatures est annoncé aujourd’hui. La date limite de réception des dossiers est fixée au 15 janvier 2020. Après une première sélection, la session de pitch se déroulera le 25 février et l’annonce des lauréats interviendra dans la foulée. Le programme démarrera mi-mars pour une durée de neuf mois.