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Accueil > Industrie > PraxySanté : développer des modèles européens d’IA ambiante

PraxySanté : développer des modèles européens d’IA ambiante

Fondée en 2023, la start-up PraxySanté développe des modèles d’intelligence artificielle pour comprendre le langage médical. Ses modules d’IA ambiante sont disponibles dans les dossiers patients informatisés de plusieurs éditeurs de logiciel. L’entreprise française se présente comme une alternative à la solution de reconnaissance vocale de Microsoft et veut étendre son activité à la recherche clinique.

Par Coralie Baumard. Publié le 03 juin 2025 à 22h30 - Mis à jour le 04 juin 2025 à 19h50
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La genèse 

PraxySanté est créée en 2023, la société est alors composée de Damien Forest, son cofondateur et président, et de trois chercheurs et ingénieurs. Une quarantaine de médecins de différentes spécialités (chirurgiens orthopédistes, ophtalmologistes, d’orthopédistes, médecins généralistes, kinésithérapeuthes) sont également associés au projet. “Le secteur de la santé et de la pharma constitue 14% du PIB, l’arrivée de ChatGPT avait provoqué un engouement autour de l’intelligence artificielle, c’était le moment idéal pour lancer l’entreprise. J’avais déjà lancé, il y a quinze ans, une start-up permettant l’analyse des SMS avec un système d’intelligence artificielle. À l’époque, on ne comprenait qu’une fois sur deux le contenu du message, aujourd’hui nous sommes capables de comprendre 90 à 95 % d’un échange médical. Nous constations également qu’il n’y avait que des acteurs américains qui développaient et entraînaient de A à Z des modèles d’IA ambiante médicaux performants”, souligne Damien Forest. L’entreprise a réalisé entre janvier 2023 et septembre 2023 ses premiers développements avant de passer en phase d’industrialisation au début de l’année 2024. L’équipe compte désormais 17 personnes.

Des solutions pour les professionnels de santé et la recherche clinique

“Notre mission est de construire des modèles d’intelligence artificielle pour comprendre le langage médical à l’oral et à l’écrit afin d’automatiser la documentation médicale. La documentation médicale représente en moyenne 2h par jour pour un praticien et la surcharge administrative est la première cause de burn out des professionnels de santé”, indique le président de PraxySanté. 

Damien Forest, le président de PraxySanté

Mais l’entreprise ne se concentre pas uniquement sur les outils permettant de réduire la charge administrative des professionnels de santé, elle s’intéresse également à la recherche clinique. “Dans la documentation médicale, actuellement 90% des notes ne sont pas structurées. Une de nos solutions nous permet d’adresser cette problématique et de structurer les données qui peuvent ensuite alimenter la recherche clinique des laboratoires”, décrit Damien Forest. La sociéte a lancé avec la filière IA et Cancer et le laboratoire Roche un projet de recherche pour mesurer le nombre de variables utiles à la recherche collectées par l’IA ambiante en comparaison avec les comptes rendus manuels. Les résultats de l’étude seront publiés en juillet. “Les études cliniques ont des coûts très élevés et les laboratoires n’arrivent pas à récupérer les données. Demain, notre business model consistera à aider les soignants tout en accélérant les essais cliniques et les études en vie réelle grâce aux variables collectées”, assure Damien Forest.  

La technologie

L’équipe de PraxySanté, qui compte quatre docteurs en IA, a été confrontée à une première difficulté pour développer ses modèles, le manque de jeux de données audios médicales disponibles en open source dans les langues européennes. “En langue anglaise, cette barrière à l’entrée n’existe pas. Nous avons dû créer des dataset médicaux pour entraîner les modèles de reconnaissance vocale. Il existe 173 000 termes médicaux, 30 000 molécules de médicaments et 60 000 symptômes que les modèles ont dû maîtriser. Notre deuxième enjeu était de garantir la fiabilité des comptes rendus, nous avons créé une technologie antihallucination (résultats absurdes ou erronés créés par un modèle d’IA, ndlr)”, explique Damien Forest. Selon la société, cette technologie permettrait de réduire de près de 95% les erreurs factuelles dans les résumés de consultations. 

Les modèles de PraxySanté ont été entraînés avec Jean Zay, le supercalculateur du CNRS, sur des données synthétiques. L’entreprise évalue à 5000 jours-hommes son effort de R&D.  Le président de PraxySanté a également confié à mind Health que les coûts d’entraînement machine s’élèvent à 1 M€. Les modèles sont hébergés par des acteurs français comme OVH ou Scaleway ou par certains de ses partenaires comme La Poste Santé et Autonomie ou Cegedim. “Les langues disponibles sont aujourd’hui le français, l’anglais, l’allemand, l’italien, l’espagnol, le flamand, l’italien et le portugais. Nous allons ajouter l’arabe et le suisse allemand, notre équipe est également en train de développer le catalan”, précise Damien Forest.

Les partenariats 

Pour déployer son IA ambiante, PraxySanté a choisi de signer des partenariats avec des éditeurs de logiciels médicaux ou des sociétés de téléconsultation  comme Maincare, Cegedim Santé, Hopsis, Follow, Cardio Premier et Qare. “Les médecins ne changent pas facilement de logiciel médical, en moyenne, ils le font tous les sept ans.Si la solution n’est pas intégrée dans le DPI (dossier patient informatisé) du médecin, l’usage est éphémère. C’est pour cela que nous avons signé des partenariats pour intégrer nativement l’IA dans leurs logiciels. Pour réussir sur notre marché, c’est indispensable”, juge le président de PraxySanté. L’IA ambiante de PraxySanté permet aux praticiens de rédiger des comptes rendus, des courriers d’adressage en intégrant automatiquement l’historique du patient.

L’entreprise a déjà signé des partenariats avec 25 éditeurs ce qui lui permet de toucher 250 000 professionnels de santé. Une centaine de pilotes sont également en cours. “En tenant compte de ces projets, nous atteindrons 550 000 utilisateurs d’ici cinq ou six ans, soit la moitié des 1,1 million de professionnels de santé français. La marge de progression est grande, l’usage régulier de l’IA est encore balbutiant en France, nous ne sommes qu’à 1 ou 2% de déploiement contre 30% aux États-Unis”, estime Damien Forest. L’entreprise propose également ses services en direct à quelques établissements de santé, notamment psychiatriques. Le GHU de Paris et le centre hospitalier Le Vinatier sont actuellement en phase pilote.

Un concurrent français de Microsoft

Damien Forest ne se dit pas inquiet par le déploiement en France d’ici la fin de l’année de la solution de reconnaissance vocale de Microsoft Dragon Copilot. “Microsoft a une force commerciale et un accès aux DG de CHU, mais nous avons également plusieurs atouts : une intégration fonctionnelle dans les logiciels médicaux, et notamment les DPI, ainsi que des modèles d’IA qui sont nettement plus compétitifs. Un point important à l’heure où les hôpitaux font face à des difficultés budgétaires”, souligne Damien Forest.

Le financement

Depuis sa création, l’entreprise, détenue à hauteur de 20% par les médecins associés au projet, a levé près de 3 millions d’euros. Son cofondateur indique que PraxySanté sera rentable à la fin 2025. 

La stratégie de développement

Pour se développer, la société compte sur l’élargissement de son offre avec l’arrivée de nouveaux modules intelligents. Une IA  pour automatiser le standard téléphonique des hôpitaux et des cabinets libéraux vient d’être lancée. Elle a été développé grâce à une collaboration avec Calldesk et Evolucare. D’ici septembre, PraxySanté proposera un  chatbot de recommandation médicale et un outil de recherche automatique d’essais cliniques. “Notre objectif est de devenir la plateforme d’IA de référence. Pour 10% de ses consultations, un praticien peut avoir besoin d’un avis expert. Aujourd’hui, nous avons la téléexpertise, demain l’avis d’expert sera émis par l’IA. Le modèle que nous avons construit est capable d’afficher la ou les meilleures recommandations de sociétés savantes par rapport aux antécédents patients, à son poids et à toutes les données symptomatiques et relatives aux traitements que nous captons avec l’IA ambiante lors des consultations. Les médecins sont très demandeurs et l’usage est déjà là”, considère Damien Forest. 

La société cible un marché international, elle est déployée via des partenariats en Espagne (ESN Inetum), en Allemagne (éditeur Doc Cirrus), au Royaume-Uni (HealthHero) ainsi qu’en Arabie Saoudite grâce à sa collaboration avec l’éditeur Guardia System. Pour soutenir ce développement, elle ouvre également des bureaux par région. Le dernier en date est situé à Bern.  

Les chiffres clés de PraxySanté

  • Fondée en 2023 
  • 17 personnes 
  • 25 partenariats avec des éditeurs de logiciel 
  • 250 000 professionnels de santé utilisateurs en France 
  • 1 M€ de coût d’entraînement machine 
  •  5000 jours-hommes de R&D
Coralie Baumard
  • ia générative
  • Intelligence Artificielle
  • start-up

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