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Accueil > Industrie > Réduire ses activités, les suspendre ou partir : le dilemme des entreprises de santé en Russie

Réduire ses activités, les suspendre ou partir : le dilemme des entreprises de santé en Russie

Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, fin février, l’Université de Yale tient à jour une liste des principales annonces des sociétés qui ont une présence en Russie : retrait, suspension, réduction, retenue des nouveaux investissements, ou maintien de leur activité sur place. mind Health a analysé cette liste pour mieux comprendre les choix des entreprises de la santé, dont Sanofi, Air Liquide, Boiron et Servier. 

Par Aymeric Marolleau et Romain Bonfillon. Publié le 08 avril 2022 à 11h07 - Mis à jour le 12 avril 2022 à 12h08
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Au 6 avril 2022, l’Université de Yale a répertorié la position de 775 sociétés dans le monde – dont 57 françaises – quant au choix de poursuivre, de suspendre ou d’interrompre leurs activités en Russie. 32,6 % d’entre elles ont choisi de cesser complètement leurs activités en Russie, et 31,4 % de les réduire temporairement, tout en gardant ouverte l’option d’un retour. 16,9 % d’entre elles ont décliné les demandes de sortir de Russie ou de réduire leurs activités.

Ainsi, 4 % des entreprises recensées par Yale et par mind Health, soit 30, appartiennent au secteur de la santé. 16 sont originaires des États-Unis, cinq d’Allemagne et quatre de France. Leurs choix diffèrent de ceux de l'ensemble des entreprises prises en compte. Trois ont annoncé se retirer de Russie : le laboratoire polonais Adamed et les américains Teradata (plateforme d’analyse des données) et Waters Corporation (fournisseur d’équipement pour les laboratoires). Quatre les ont réduites, dont Elsevier, qui a suspendu toutes les ventes à l’exception des produits de santé essentiels, et GE - 1 000 salariés dans le pays, qui représente 1 % de ses revenus - qui a stoppé toutes ses ventes en Russie et en Biélorussie, à l’exception du matériel médical et de ses activités de fournisseur d’énergie, qualifiées d’ “essentielles’.

Près de la moitié des entreprises du secteur  - 13 sur 30 - ont choisi de gagner du temps, en reportant les nouveaux investissements et développements mais en poursuivant les activités de fond. C’est par exemple le cas de Pfizer, AstraZeneca et Johnson & Johnson. Pfizer explique qu'“une pause volontaire dans l'acheminement de [ses] médicaments vers la Russie, y compris les thérapies anticancéreuses et cardiovasculaires, entraînerait des souffrances importantes et des pertes de vie potentielles, en particulier chez les enfants et les personnes âgées”. Mais le laboratoire précise : “nous n'initierons plus de nouveaux essais cliniques en Russie et nous cesserons de recruter de nouveaux patients dans nos essais cliniques en cours dans le pays. Pfizer travaillera avec la FDA et d'autres régulateurs pour transférer tous les essais cliniques en cours vers des sites alternatifs en dehors de la Russie”.

Quatre sociétés poursuivent leurs activités en Russie : le spécialiste Suisse de l’optique Alcon, le fabricant de matériel médical américain Align Technology, ainsi que deux laboratoires français : Boiron et Servier. Yale note que Boiron a 150 employés en Russie, et que le pays représente moins de 4 % de son chiffre d’affaires. Servier en a 1 500, une usine pharmaceutique et un centre de recherche.  

Deux autres sociétés françaises figurent dans la liste constituée par Yale. Sanofi et Air Liquide (18 entreprises et 700 salariés en Russie, selon Yale) ont toutes deux choisi de retarder les nouveaux développements sans interrompre leurs activités de fond. Yale précise que Sanofi a stoppé ses publicités, ses dépenses promotionnelles et le recrutement de nouveaux patients pour ses essais cliniques, tout en continuant de livrer des médicaments et de traiter les patients actuels. Sanofi, rappellent nos confrères de La Tribune, avait réalisé l’an dernier 575 millions d'euros de chiffre d'affaires en Russie, soit moins de 1,5 % de ses revenus globaux, qui s'élevaient en 2021 à 37,7 milliards d'euros. Le marché russe était en perte de vitesse pour le groupe pharmaceutique, qui accusait un retrait de 10 % de son activité sur ce territoire l'an dernier.

Le marché pharmaceutique Russe

Selon les chiffres de Business France, en 2020, le marché pharmaceutique russe s'élevait à 2 040 Mds RUB (+9 % vs 2019), soit 24 Mds €. Les ventes de produits pharmaceutiques en volume ont baissé de 4 % en 2020 par rapport à l'année précédente. En 2020, la part des médicaments importés sur le marché russe était de 56,3 % en valeur et de 31,4 % en volume. La croissance du marché en termes de volume a été négative à la fois pour les médicaments produits en Russie (-4 %) et les médicaments fabriqués à l'étranger (-3 %). En termes de valeur, les médicaments localisés ont augmenté de 13 %, tandis que les médicaments importés ont augmenté de 8 %. Les ventes de certains médicaments, comme les anti-convulsifs et ceux contre l'hyperthyroïdie, ont quintuplé, voire décuplé en Russie, au mois de mars 2022, a souligné le ministre russe de la santé, Mikhaï Mourachko. L’inflation galopante, conséquence de l'effondrement du rouble, a poussé les Russes à stocker des médicaments. Ainsi, la pénurie d’insuline, note Roszdravnadzor (l’Agence fédérale russe de surveillance médicale) est liée à une "demande urgente des consommateurs", mais l’agence précise qu’il n'y a pas lieu de s'inquiéter, la plupart des médicaments pour diabétiques étant produits en Russie.

Consultez les détails des choix des 30 entreprises de la santé dans le tableau ci-dessous :

Méthodologie

Depuis le 28 février, l’Université de Yale tient à jour une liste des annonces de grandes entreprises dans le monde quant à leur choix de maintenir ou non leurs activités en Russie. 

Ses données proviennent de sources publiques (documents réglementaires gouvernementaux, communiqués des entreprises elles-mêmes, rapports d'analystes financiers, Bloomberg, FactSet, S&P Capital IQ et Thomson Reuters), ainsi que des sources non publiques, dont "un vaste réseau de sources à l'intérieur des entreprises, de lanceurs d'alerte et de contacts opérationnels", en plus des sources en langue russe.

Cette liste contient cinq catégories (que nous avons traduites) : 

RETRAIT - Rupture nette : ces entreprises cessent complètement leurs activités en Russie et quittent la Russie.

SUSPENSION - Garder les options ouvertes pour le retour : ces entreprises réduisent temporairement leurs opérations tout en gardant les options de retour ouvertes.

RÉDUCTION - Réduire les activités : ces entreprises réduisent certaines opérations commerciales tout en en poursuivant d’autres. 

GAIN DE TEMPS - Retarder les nouveaux investissements / développements : les entreprises reportent les futurs investissements / développement / opérations marketing prévus tout en poursuivant les activités de fond. 

MAINTIEN - Braver les demandes de sortie : ces entreprises défient les demandes de sortie / réduction de leurs activités.

Les rédactions du Groupe mind ont qualifié ces entreprises afin d’identifier celles qui appartiennent aux secteurs d’activité qu’elles couvrent, ainsi que les sociétés françaises de ces secteurs. Nous avons aussi ajouté certaines sociétés, lorsqu’elles manquaient à la liste de Yale. Mais nous ne pouvons, pas plus que Yale, prétendre à l'exhaustivité. Pour toute remarque ou toute question, contactez-nous : datalab@mind.eu.com

Aymeric Marolleau et Romain Bonfillon

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