Rien ne s’oppose à ce que Bleu et S3NS obtiennent le SecNumCloud, selon l’Anssi

Le 28 mai dernier, Vincent Strubel, directeur général de l’Anssi, était auditionné par la commission d’enquête sénatoriale sur la commande publique. Cette audition a permis de clarifier la position de l’agence vis-à-vis des deux consortiums français qui concourent à l’obtention de la qualification SecNumCloud et intègrent en leur sein un acteur américain (Microsoft pour Bleu, Google pour S3NS). Selon Vincent Strubel, aucun obstacle réglementaire ne s’oppose à leur obtention du précieux visa de sécurité, dans la mesure où leur montage capitalistique est conforme aux exigences du SecNumCloud (cf. article 19.6 de la version 3.2 du référentiel). “Dans un montage comme Bleu, Microsoft fournit la technologie mais ne voit pas les données (-) qui sont sous le contrôle exclusif d’acteurs européens”, précise-t-il. 

À noter : L’existence de consortiums comme Bleu et S3NS pose aussi la question de la dépendance aux technologies américaines, comme l’explique à mind Health Servane Augier, directrice des affaires publiques de NumSpot. Mais pour Vincent Strubel, “c’est un autre sujet (-) qui dépasse largement la cybersécurité”.