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Accueil > Industrie > Stratégie IA : Numih accélère sur les développements internes

Stratégie IA : Numih accélère sur les développements internes

Né de la fusion des groupements d'intérêt Mipih et SIB, Numih France a débuté en 2024 une stratégie pour renforcer ses progiciels grâce à l’intelligence artificielle (IA). Si le store recensant des modules d’IA de sociétés partenaires a constitué une première étape, l’éditeur table désormais sur la mise en production de solutions développées en interne. Jérôme Manzanares, directeur de l’offre IA & Data, Interopérabilité, Hébergement, dévoile à mind Health les objectifs de Numih France. 

Par Coralie Baumard. Publié le 16 septembre 2025 à 16h55 - Mis à jour le 19 septembre 2025 à 16h06
Equipe du store de Numih France
  • Ressources

Le 20 mai à SantExpo, Numih France annonçait un investissement d’un milliard d’euros d’ici 2030 (200 M€ par an) pour soutenir le développement de ses solutions logicielles et leur enrichissement par l’intelligence artificielle (IA). Si la fusion du Mipih et du SIB donnant naissance à Numih France a été actée en janvier 2025, les deux groupements d’intérêt ont adopté une stratégie commune dès 2024. Le store, premier pilier de la stratégie IA, a ainsi été lancé en mai 2024. Via cette plateforme, les adhérents de Numih France accèdent à des modules d’intelligence artificielle, développés par des sociétés partenaires et visant à être intégrés dans les logiciels de l’éditeur. Quinze modules sont référencés dans le store : Sancare, COD + (Ospi), Hopia Ressources (Hopia), HR Planner (Optacare), KelDoc, Yooli, Dans ma blouse (GHT Brocéliande Atlantique), SEPSI Store (Previa Medical), e-RCP (Rofim), Posos, Zen Reco (Zenidoc), FollowMe, Vidal Sentinel, Hoppen et PulseLife AI (PulseLife). Ces solutions couvrent différents domaines tels que le codage des séjours hospitaliers, la gestion des ressources humaines ou la sécurisation des prescriptions médicamenteuses. 

Implémenter l’IA dans tous les établissements de santé

Les entreprises souhaitant référencer l’un de leurs modules dans le store transmettent à Numih France un dossier de candidature. Ce dernier est étudié par un comité de sélection composé a minima d’une dizaine de personnes, dont des experts juridique, technique, métier, du DPO/RSSI et d’un représentant de la direction générale. Il veille à l’adéquation à la ligne éditoriale de Numih et à l’absence de mise en concurrence avec des développements internes en cours. “Les critères de sélection sont la sécurité, la souveraineté, la création de valeur, l’éthique, le numérique responsable. De plus, la notoriété d’un module au sein de nos établissements partenaires est un facteur de validation important”, indique Jérôme Manzanares, directeur de l’offre IA & Data, Interopérabilité et Hébergement de Numih France. Une contribution financière au programme du store est demandée à l’entreprise référencée. 

Les établissements sélectionnent les modules et gèrent leur achat en direct avec l’entreprise, Numih n’intervenant pas dans le processus de vente. L’éditeur s’assure, en revanche, de sa bonne implémentation dans les logiciels concernés.

Jerome Manzaneres
Jérôme Manzanares, directeur de l’offre IA & Data, Interopérabilité et Hébergement de Numih France.

“Dans un premier temps, nous réalisons une intégration simple pour faciliter les POC et l’évaluation par l’établissement. Elle sera ensuite enrichie au fur et à mesure pour offrir aux utilisateurs une utilisation simple et fluide. Notre philosophie aujourd’hui est de passer sur des normes FIHR”, explique Jérôme Manzanares. Les modules sont également audités afin de vérifier leur conformité à la réglementation et de garantir l’absence de failles de sécurité. “Avec le store, nous avons un objectif de passage à l’échelle, l’IA doit être implémentée dans tous les établissements et pas seulement les CHU”, souligne Jérôme Manzanares.

Un plan de recrutement en cours

“L’identification des cas d’usage amenant de l’efficience à l’hôpital constitue le cœur de notre stratégie, cela guide nos choix de partenariats pour le store ou de développement de modules d’IA, déclare Jérôme Manzanares. Certains cas d’usages sont très bien adressés par des éditeurs possédant de fortes compétences sur des domaines d’expertise que nous ne ciblons pas, d’autres découlent directement de nos offres métiers.” Ces derniers sont donc du ressort des équipes de développement de Numih France. Cette organisation ne recèle que des avantages selon le directeur de l’offre IA & Data, Interopérabilité et Hébergement de Numih France : “Cette combinaison accélère l’innovation, facilite les échanges de données, simplifie les intégrations et l’appropriation des solutions d’IA par les utilisateurs.” L’éditeur entend désormais accélérer le développement de solutions en interne. Pour ce faire, Numih France a récemment débuté un ambitieux plan de recrutement de développeurs, jusqu’alors la direction de Jérôme Manzanares, constituée de 230 personnes, comptait une quarantaine de développeurs et une équipe de data scientist. 

Estimer les flux pour piloter l’hôpital

Premier module d’IA élaboré par les équipes de Numih, SAUsmart est déjà depuis cette année au CH de Maubeuge. “ Il nous permet d’estimer le flux de patients qui arrive aux urgences en fonction de critères extérieurs comme la météo, un événement sportif et de prévoir leur orientation à la sortie des urgences : faut-il leur trouver un lit ? Si oui, dans quel service ?”, précise Jérôme Manzanares. Développé en 24 mois par Numih, SAUsmart aide les différents services à anticiper les volumes d’hospitalisation ainsi que les besoins en lits. Il informe également le patient de son temps d’attente aux urgences.

L’éditeur développe également Cockpit, un module visant à faciliter le pilotage, non plus à l’échelle d’un service mais de l’hôpital. “Avec Cockpit, nous observons le flux de patients aux urgences, l’absentéisme des collaborateurs, la gestion des lits et nous analysons la garde précédente ainsi que la situation des blocs opératoires afin de présenter une vision macro du bon fonctionnement de l’hôpital à son directeur général, détaille Jérôme Manzanares. Grâce à une application de messagerie sécurisée, il pourra également accéder à ces éléments à distance et communiquer avec ses directeurs.” Construit avec les CH d’Avignon et de Vannes, Cockpit doit être mis en production en janvier 2026 dans ces deux établissements . “Notre vision est aujourd’hui de modéliser  grâce aux données les flux de l’hôpital pour améliorer son efficience, affirme le directeur de l’offre IA & Data, Interopérabilité et Hébergement. SAUsmart et Cockpit constituent des premières étapes de cette stratégie, nous travaillons à l’élaboration d’un “decision center” qui permettra de simuler des choix et d’impliquer les différentes directions de l’hôpital dans un plan d’action.” 

Un module d’IA générative intégré au DPI

Numih France entend également mettre à profit l’IA générative pour faire évoluer son logiciel dossier patient informatisé (DPI) Sillage. “Nous y avons intégré Topo, un module d’IA générative de type ChatGPT. Lors d’une consultation, il permet au médecin grâce à un prompt d’obtenir la synthèse d’un patient en remontant les données pertinentes du DPI (derniers résultats d’analyses, allergies, etc.), explique Jérôme Manzanares. Le médecin peut ensuite interroger notre module, via un prompt, pour obtenir des informations supplémentaires. Ce dernier ira les chercher dans différents comptes rendus structurés ou non structurés. Si Topo ne connaît pas la réponse à une question, il répondra qu’il ne sait pas.” À l’avenir, Numih souhaite développer une version fonctionnant avec la reconnaissance vocale. “Nous devrions commencer à mettre en production Topo au premier semestre 2026”, estime Jérôme Manzanares. Pour développer Topo, Numih s’est appuyé sur un grand modèle de langage (LLM) open source (Llama), mais l’éditeur envisage de basculer sur le LLM développé par l’Institut de l’Intelligence artificielle en santé (IIAS), la structure de recherche sous la tutelle du CHU de Reims et de l’Université de Reims Champagne-Ardenne. “L’Institut de l’Intelligence artificielle en santé a obtenu un financement pour développer, FG4H, un LLM propriétaire, souverain, basé sur des données réelles. Nous sommes en discussion pour pouvoir le tester et l’utiliser dès qu’il sera prêt”, soutient Jérôme Manzanares.

Numih est déjà partenaire de l’IIAS dans le cadre d’un consortium rassemblant également le le CHU de Reims, l’Université de Reims Champagne-Ardenne, la métropole du Grand Reims et Zenidoc. Ce dernier vise à développer GenRH, un module d’IA permettant de retranscrire de manière structurée le compte rendu de l’entretien individuel. Cet entretien peut représenter une charge de travail importante pour des cadres de santé devant gérer une cinquantaine; voire une centaine d’entretiens dans certains hôpitaux, comme le rappelle Jérôme Manzanares. Si Numih se concentre aujourd’hui sur son DPI et ses logiciels de gestion des ressources humaines pour intégrer l’IA, d’autres pistes sont également explorées. “Nous commençons à observer des cas d’usage pertinents sur nos autres progiciels. Nous travaillons, par exemple, sur des modules qui permettraient d’accélérer la phase d’admission des patients en faisant de la reconnaissance de pièces ou en réalisant la synthèse administrative d’un patient (impayés, etc.)”, révèle Jérôme Manzanares. 

Être un partenaire technologique

Numih entend également aider les établissements de santé à industrialiser leurs projets de solutions IA. L’éditeur a signé un contrat de partenariat avec le CH de Vannes afin de référencer dans son store l’application “Dans ma blouse”, développée par le Dr Guillaume Rieul, et de l’intégrer dans son DPI. Cette application est un carnet de notes numérique destinée aux internes en médecine. Numih souhaite également jouer le rôle de partenaire technologique. Le développement de solutions d’IA nécessite de la puissance de calcul. Pour entraîner ses modèles et permettre le bon fonctionnement du store, Numih France a donc décidé d’acquérir des processeurs graphiques (GPU). “Nous avons en cible un investissement de 1,5 million d’euros pour acquérir de la GPU. Il s’agit d’un premier investissement dans le but de proposer un service de GPU-as-a-Service à nos adhérents”, dévoile Jérôme Manzanares. Cette nouvelle offre reflète la volonté d’autonomie portée par Numih France, l’éditeur étant également hébergeur grâce aux trois data centers certifiés HDS dont il est propriétaire. 

Coralie Baumard
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