Accueil > Industrie > Stratégie > Une étude analyse les causes d’échec des partenariats dans le secteur de la e-santé Une étude analyse les causes d’échec des partenariats dans le secteur de la e-santé Dans son édition 2019 du rapport “Digital Fusion”, Simmons & Simmons a interrogé plus de 400 sociétés à travers le monde sur les difficultés rencontrées au cours de leurs partenariats spécifiques au secteur de la e-santé. Par . Publié le 08 avril 2019 à 12h33 - Mis à jour le 08 avril 2019 à 12h33 Ressources Le désaccord sur la responsabilité liée aux produits de santé digitale cause l’échec de 40 % des partenariats. C’est ce qui ressort d’un sondage (“Digital Fusion”) réalisé par le cabinet juridique international Simmons & Simmons réalisé auprès de 440 acteurs, dont des assureurs, des investisseurs et des entreprises des domaines de la santé et de la technologie. Les produits comme les logiciels de santé, les objets connectés médicaux ou encore les traitements personnalisés soulèvent la question conflictuelle de savoir à qui incombe la responsabilité en cas de dommages faits aux patients. En effet, dans ces situations, “développeurs de hardware et de logiciels, médecins et même les fabricants de smartphone” mettent en jeu leur réputation et leurs capitaux, et doivent par conséquent définir clairement leurs responsabilités dans un contrat. “Malheureusement, il est difficile de trouver un accord satisfaisant pour tous les partis impliqués”, peut-on lire dans la publication, effectuée auprès de sociétés basées en Europe de l’ouest, en Amérique du nord, en Asie-Pacifique, au Royaume-Uni et au Moyen-Orient. Des cultures d’entreprise différentes D’autres problématiques non résolues entre partenaires sont une divergence des objectifs (pour 36 % des sondés), un produit sans valeur ajoutée considérable (31 %), le départ d’une personne indispensable au partenariat (30 %), ou encore des différences culturelles (29 %). Cependant, quand elles sont présentes, ces barrières ne nuisent pas invariablement à la collaboration. Yves L’Epine, directeur général de Guerbet qui a participé à un rendez-vous organisé par Simmons & Simmons le 5 avril, se prononce sur le partenariat entrepris depuis juillet 2018 avec IBM Watson Health : “Une difficulté a été la différence entre nos cultures d’entreprise. IBM Watson Health, une entreprise tech, travaille sur des délais courts allant de quelques mois à un an, alors que nous sommes une société pharmaceutique dont les travaux peuvent aller jusqu’à dix ans”. Il cite également les modèles économiques dissemblables : IBM Watson Health rentabilise les services proposés sur ses plateformes numériques, alors que Guerbet profite des droits de propriété intellectuelle. La solution d’aide au diagnostic de cancer du foie, en cours de développement par les deux partenaires, incorpore l’intelligence artificielle à l’analyse de l’imagerie médicale, en appliquant le deep learning à des données de santé mondiales, et permettra à terme de renseigner sur le stade de la maladie et le traitement convenable. Pourquoi les partenariats en santé digitale échouent. Source : Simmons & Simmons Données de santéDonnées privéesEtudeIntelligence ArtificiellePartenariat Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Les six points de vigilance pour contractualiser autour de l’intelligence artificielle