Une perte de confiance des Français dans les outils de santé connectée

“La confiance des Français dans l’efficacité des outils de santé numérique est en baisse, notamment en ce qui concerne la prévention et le dépistage”, indique le cabinet Deloitte, dans son étude Santé 2018, réalisée avec OpinionWay. Si les personnes interrogées considèrent toujours à 81 % que la santé numérique permet d’améliorer “la coordination des professionnels de santé”, ils ne sont plus que 73 % à voir un bénéfice pour “suivre leurs indicateurs biologiques de santé” (contre 79 % en 2016). De même, sur l’aide à la réalisation “d’actions de prévention ciblées et adaptées aux besoins”, la proportion est passée de 76 % en 2016 à 69 % cette année. La confiance a également chuté de 76 % à 67 % sur l’amélioration de “la détection en temps réel de maladies, le dépistage et la prise en charge médicale”. Seule la “lutte contre les déserts médicaux” a connu une petite progression, passant de 63 % à 66 % sur la même période. Parmi les freins au recours aux outils digitaux, la diminution des opportunités d’interaction humaine est le facteur prépondérant pour 43 % des sondés. Arrivent ensuite “les craintes quant à la confidentialité des données personnelles”.

Une défiance accrue vis-à-vis des acteurs des tech

L’étude révèle également une augmentation de la défiance accrue vis-à-vis des nouveaux acteurs technologiques et issus du monde du Web. Ainsi, seules 33 % des personnes interrogées leur font confiance alors qu’elles étaient 59 % en 2016. Les données sont au centre des préoccupations des 66 % de l’échantillon n’ayant pas confiance. La raison principale (citée à 75 %) est la crainte de l’utilisation des données personnelles à d’autres fins que celles de la prévention. Viennent ensuite “les craintes quant à la confidentialité des données personnelles”, pour 67 % des personnes interrogées. Le manque de transparence et d’information quant à l’utilisation des données personnelles” est également cité par 59 % des sondés. Le risque de fraude arrive en quatrième position avec 36 % de réponses. L’étude a été menée du 23 au 29 mars 2018 auprès de 2 003 personnes, âgées de 18 ans et plus.