Accueil > Parcours de soins > Services aux patients > Des patients en attente de santé connectée face à de timides initiatives Des patients en attente de santé connectée face à de timides initiatives Présenté le 26 mars 2018, le baromètre santé 360 réalisé par Odoxa pour le compte de MNH group, l’Asip Santé, et Orange Healthcare sur “les nouveaux usages en santé” met en lumière un paradoxe. Si l’ensemble des acteurs semblent convaincus des opportunités proposées par la e-santé, les initiatives de terrain attendues par les Français peinent à émerger. Par . Publié le 30 mars 2018 à 8h17 - Mis à jour le 30 mars 2018 à 8h17 Ressources 75 % des Français et 84 % des directeurs d’hôpitaux pensent que le développement des outils numériques en santé améliorerait la qualité des soins, selon le sondage réalisé en mars 2018, par Odoxa pour entre autres MNH group. En théorie, médecin et directeurs d’hôpitaux sont aussi convaincus que la santé connectée constitue une opportunité pour améliorer la prévention (respectivement à 84 % et 87 %) et la qualité des soins (respectivement à 76 % et 80 %). Pourtant, 86 % des Français déclarent que leur médecin ne leur a jamais recommandé l’usage d’objets connectés ou proposé tout autre service numérique. “Ce paradoxe s’explique par les verrous notamment financiers qui peuvent aujourd’hui exister”, interprète Philippe Denormandie, directeur relations publiques & médicales de la MNH Group. Alors que lors du précédent sondage, la e-santé pouvait représenter une crainte pour un certain nombre de Français, ils sont aujourd’hui 69 % à voir dans la e-santé une source d’espoir. 80 % des Français sont prêts à accepter la recommandation de leur médecin pour suivre une maladie chronique. “Il y a désormais un terrain favorable. Il faut mobiliser les équipes sur des projets simples et rapidement visibles pour le patient comme la numérisation des comptes-rendus d’examens biologiques ou des fiches de liaison”, affirme Stéphane Seiller, directeur de l’Asip Santé. “Nous pouvons aussi préparer en amont le rendez-vous médical en récupérant les constantes du patient par exemple” note Philippe Denormandie. Cet enjeux est d’autant plus important que le sondage démontre que la satisfaction du patient envers son parcours de soin dépend de sa perception des dotations en nouvelles technologies. Ainsi, 58 % des Français se disent satisfaits de leur parcours de soin quand ils estiment que leur hôpital est “en avance”. Ils ne sont plus que 36 % à être satisfaits de leur prise en charge lorsqu’ils considèrent que l’hôpital est “en retard”. “On assiste ici à un effet placebo en fonction de la perception du patient. Dans les faits, le parcours de soin est souvent identique”, ironise Didier Tabuteau, responsable de la chaire santé de Sciences po. “Cette différence démontre la disparité des territoires en matière de nouvelles technologies”, constate Elie Nobel, directeur général d’Orange Healthcare. Selon lui, cette fracture s’explique par un faible niveau d’investissement. “En France seulement 1,5 à 1,7 % du budget de la santé est investi dans des projets numériques. Nous ne pouvons qu’accuser un retard vis à vis des autres pays d’Europe qui investissent en moyenne 3,5 % de leur budget. Il est urgent de mettre tout en oeuvre pour le rattraper”, conclut-il. EtudeHôpitalobjets connectés Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind