Accueil > Parcours de soins > Gestion de la data > Gregory Katz (Elsan) : “Ichom va permettre d’améliorer la qualité des soins” Gregory Katz (Elsan) : “Ichom va permettre d’améliorer la qualité des soins” Le groupe de cliniques privées Elsan a démarré début 2018 un pilote autour de l’opération de la cataracte, utilisant les standards internationaux d’Ichom. Gregory Katz, directeur recherche et innovation du groupe Elsan et un des grands promoteurs du projet Ichom en France, détaille à mind Health cette expérimentation. Par . Publié le 12 mars 2018 à 14h40 - Mis à jour le 12 mars 2018 à 14h40 Ressources En quoi consiste l’expérimentation démarrée début 2018 ? Nous avons lancé un pilote autour de l’opération de la cataracte dans deux polycliniques : l’Atlantique à Nantes (au sein de l’Institut Sourdille Atlantique) et Chénieux à Limoges. Les 25 ophtalmologistes qui exercent au sein de ces établissements y participent. Ils traitent environ 15 000 cas par an. L’objectif est de mesurer les scores fonctionnels et cliniques des patients avant et après l’opération, avec une mesure standardisée au niveau international, afin que nos équipes comparent leurs résultats et se forment. En termes de coût, le vrai défi est d’investir dans le développement d’une interface ergonomique entièrement digitalisée pour le patient et les équipes médicales. Avant l’opération, dans la salle d’attente de la clinique, le patient, identifié par un QR code, répond sur une tablette à neuf questions pour évaluer son état actuel sur une échelle de 1 à 4 (arrivez-vous à lire les sous-titres, à reconnaître les visages, etc.). Le praticien remplit ensuite une série de résultats sur le profil du patient et sa qualité de vie, car l’intérêt d’Ichom est de pouvoir comparer les résultats sur des patients aux profils similaires. Trois mois après l’opération, à l’occasion d’une visite obligatoire du patient, les même neuf questions lui sont adressées. L’évolution des notes détermine le score de réussite de l’opération. Le praticien a également accès à la progression de ces scores. Quel est l’intérêt pour Elsan d’investir dans ce dispositif ? Nous sommes convaincus que ce type de dispositifs va permettre d’améliorer la qualité des soins, de repérer les meilleures équipes et établissements et de se former auprès d’eux. L’autre point vertueux est l’implication des patients, qui sont remis au centre. Nous enregistrons d’ailleurs des taux de réponse de leur part de plus de 80 % car ils sont très sensibles au fait qu’on s’intéresse à leur cas et à leur quotidien. Enfin, nous voulons créer une émulation au sein des équipes, qui peuvent enfin se comparer entre elles ainsi qu’aux meilleurs établissements à l’international. Nous avons pour ambition par la suite de systématiser cette mesure et de collecter ces données en routine. Nous espérons pouvoir lancer bientôt de nouvelles expérimentations autour de la prothèse de hanche, puis du cancer du poumon. Quel accueil avez-vous reçu des équipes médicales ? Il y a forcément un risque de rencontrer de la résistance, car nous passons d’une culture de moyens à une culture de résultats. Mais d’abord, nous sommes le premier établissement à avoir totalement digitalisé ce processus, de sorte qu’il ne prenne pas plus de 30 secondes à l’équipe médicale. Ensuite, les deux cliniques pilotes sont en tête du classement des établissements privés dressé chaque année par Le Point, donc les équipes n’avaient pas peur de se mesurer aux autres cliniques. Enfin, l’évaluation n’a pas pour but de punir ou de donner des nouveaux ordres venant d’en haut, mais bien que chacun puisse s’évaluer et échanger avec ses pairs. Elsan en chiffres 120 établissements 23 000 collaborateurs dont 6 500 médecins libéraux 2 milliards d’euros de chiffres d’affaires 130 000 cataractes opérées chaque année base de donnéesbig dataHôpital Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire L’outil d’évaluation des hôpitaux Ichom prépare son déploiement en France