Eyeo, l’éditeur du bloqueur de publicités le plus utilisé dans le monde (70 millions d’utilisateurs revendiqués), se voit souvent reprocher de faire payer annonceurs et éditeurs pour entrer dans sa « liste blanche » de publicités acceptables, et donc non bloquées. L’entreprise de 40 personnes fait d’ailleurs actuellement face à six procès, tous en Allemagne.
Tim Schumacher, président et cofondateur du bloqueur de publicité Adblock Plus, s’en explique mardi 10 novembre dans Les Echos.
Il fait valoir que cette liste « est gratuite à 99 %. Ceux qui y sont présents sont des annonceurs et des éditeurs qui répondent à nos critères d’acceptabilité. Nous ne faisons payer que les très grandes entreprises, comme Microsoft, Yahoo! ou Google ». En outre, il assure ne leur permettre de diffuser que les formats acceptables. « C’est une sorte de taxe, de redistribution des richesses. Moins de 10 % des entreprises paient pour les 90 % restants », affirme-t-il dans Les Echos.
Recours judiciaire, pédagogie auprès des internautes, interdiction d’accès aux contenus pour leurs utilisateurs, recours à des outils pour les contourner… Les éditeurs explorent toutes les pistes pour faire face aux adblockers (lire notre dossier complet sur Satellinet.fr).