Accueil > Services bancaires > Paiements > Stancer, le PSP d’Iliad, lance officiellement son offre pour les petits commerçants Stancer, le PSP d’Iliad, lance officiellement son offre pour les petits commerçants Stancer, filiale d'Iliad, gère les paiements du groupe depuis 2019. La société, déjà rentable, souhaite maintenant proposer aux petits commerçants et indépendants StancerPay, une solution de paiement en ligne et en magasin “accessible, transparente et innovante”. Elle sera lancée dans plusieurs autres pays européens dans les 18 mois à venir. Par Aude Fredouelle. Publié le 27 septembre 2022 à 14h00 - Mis à jour le 28 septembre 2022 à 12h54 Ressources Stancer, filiale du groupe Iliad créée en 2017 par l’opérateur, a annoncé officiellement le lancement de son offre ce 27 septembre. Elle commercialise StancerPay, solution de paiement en ligne et en magasin (via un terminal Verifone) à destination des petits commerçants et indépendants. La promesse : une inscription en quelques minutes, avec envoi du TPE sous 48 heures, et des tarifs compétitifs. Stancer se veut “deux à trois fois moins chère que la concurrence”. Pour les paiements cartes en euros, la société facture 0,7 % et 15 centimes en ligne, et pour le TPE, 0,7 % et 7 centimes. L’offre est sans abonnement, sans engagement ni frais d’installation et le terminal est gratuit à partir de 150 transactions par mois (sinon, il est facturé 15 euros pour le mois). Surtout, “nous cédons la commission fixe pour les opérations en dessous de 7 euros, pour que les petits commerçants n’aient plus à refuser la carte pour les petits montants”, dévoile George Owen, CEO, qui a rejoint Stancer en mai dernier. Stancer ne propose par contre que l’acceptation des paiements CB, Visa et Mastercard, ainsi que les prélèvements et virements, à la fois classiques et instantanés – fin 2019, la société avait obtenu auprès de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) le droit de déployer des services d’information sur les comptes (AISP) et d’initiation de paiement (PISP) dans le cadre de la DSP2. Ses concurrents, eux, multiplient les méthodes de paiement en ligne (PayPal, Klarna, Alma, Pledg…). Comparaison des tarifs des opérateurs de paiement Coût des solutions en zone euro en magasin (terminal de paiement) Stancer : 0,7 % + 0,07 euros (sauf opérations de moins de 7 euros) PayPlug : 1,2 % + 0,05 euros et abonnement de 10 euros par mois (pour un CA annuel de moins de 100 000 euros). 0,8 % + 0,05 euros et abonnement de 30 euros par mois (CA entre 100 000 euros et un million) Zettle : 1,75 % pour les transactions cartes, 2,5 % par lien de paiement. Smile & Pay : 1,65% pour le plan standard, 0,65% et 35 euros par mois (abonnement mensuel) ou 29 euros par mois (abonnement annuel) pour le plan premium recommandé pour un chiffre d’affaires mensuel supérieur à 3500 euros Coût des solutions en zone euro en ligne (paiement carte bancaire) Stancer : 0,7 % + 0,15 euros PayPlug : 1,2 % + 0,25 euros et abonnement de 10 euros par mois (pour un CA annuel de moins de 100 000 euros). 0,8% + 0,15 euros et abonnement de 30 euros par mois (CA entre 100 000 euros et un million) Mollie : 1,2 % (CB) ou 1,8 % (Mastercard, Visa) + 0,25 euros Stripe : 1,4 % + 0,25 euros La plupart des solutions adaptent ces tarifs pour de plus gros marchands. Chez Stancer, George Owen confirme qu’ils pourront également être négociés selon les volumes. Iliad 78, filiale du groupe Iliad à l’origine de la marque Stancer, est un établissement de paiement créé en 2017. Elle est détenue à 70 % par la société Iliad, à 20 % par Aurélien Beaujean, directeur des systèmes d’information du groupe Iliad et CTO et président de Stancer, et à 10 % par Nicolas Jaeger, directeur général délégué du groupe Iliad, selon des documents consultés par mind Fintech. Xavier Niel est le bénéficiaire effectif de la société : il détient 70 % du capital et des droits de vote. Jérôme Anizon, responsable juridique de Free, en est le directeur général. À ses débuts, la filiale avait pour but d’internaliser le traitement des flux de paiement au sein du groupe Iliad. “Le prestataire nous coûtait très cher et nous n’avions pas la main sur la gestion des données donc nous avons décidé d’internaliser”, explique Aurélien Beaujean. La bascule est opérée en 2019. 3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021 L’année passée, la société a traité plus d’un milliard d’euros pour le groupe. Stancer gère actuellement 200 000 transactions par jour et 6 millions de paiements par abonnement par mois. La filiale est déjà rentable : selon des documents consultés par mind Fintech, la société a enregistré un chiffre d’affaires de près de 3 millions d’euros en 2021 et un résultat net de 1,24 million d’euros (contre un chiffre d’affaires de 1,18 million d’euros en 2020 et un résultat net de 76 000 euros). Avec StancerPay, la société souhaite désormais s’ouvrir à des clients extérieurs. Plusieurs sont déjà en bêta test, décrit le CEO, qui ne communique pas sur ses ambitions d’acquisition. Il assure tout de même que Stancer a une visée paneuropéenne : “Nous sommes en pleine phase de réflexion stratégique sur les pays où nous allons nous implanter et nous regardons bien sûr de près ceux où est déjà le groupe Iliad. Nous nous lancerons dans plusieurs pays européens d’ici 12 à 18 mois.” L’onboarding se fera dans un premier temps en self service mais “Stancer va étoffer ses effectifs avec une équipe d’une dizaine de commerciaux sous 12 à 18 mois”, glisse George Owen. La société compte actuellement 25 collaborateurs et en recrutera une vingtaine dans l’année à venir. Stancer compte en tout cas sur la notoriété du groupe Iliad pour se développer sur un marché déjà mature et très concurrentiel. Quant à créer des synergies commerciales, “des pistes sont étudiées avec certaines entités du groupe pour nouer des partenariats”, révèle le CEO. La transformation du paiement pour les commerçants Stancer débarque sur un marché à la fois occupé par les banques et acteurs traditionnels du paiement, les spécialistes du mPOS comme SumUp, Zettle et Smile &Pay, rejoints depuis peu par le challenger Revolut, mais aussi les solutions omnicanale comme PayPlug (groupe BPCE) et les scale up Adyen et Stripe, qui ciblent des marchands de toutes tailles. En parallèle, des sociétés commencent aussi à se positionner sur le SoftPOS (lire notre dossier), avec l’utilisation d’un smartphone Android comme terminal de paiement, particulièrement adapté pour les petits commerçants et indépendants. Aude Fredouelle paiement en lignepaiement en magasinterminal de paiement Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Iliad s’apprête à lancer sa fintech de paiement Stancer