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Accueil > Industrie > R&D > Alexandre Malouvier (PRA Health Sciences) : “L’activité d’étude clinique décentralisée est en train de se développer”

Alexandre Malouvier (PRA Health Sciences) : “L’activité d’étude clinique décentralisée est en train de se développer”

La CRO américaine cherche à développer l’activité des essais cliniques décentralisés. Alexandre Malouvier, directeur commercial et partenariats stratégiques Healthcare et technology de PRA Health Sciences, détaille pour mind Health les enjeux pour l’essor de ces études.

Par Aurélie Dureuil. Publié le 23 février 2021 à 9h39 - Mis à jour le 12 mars 2024 à 17h08
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Comment PRA Health Sciences s’est-elle spécialisée dans le numérique pour se présenter aujourd’hui comme une entreprise de Healthcare intelligence ?

À l’origine PRA Health Sciences était une CRO (clinical research organisation, ndlr) dans le top 5 mondial. Il y a cinq-six ans, notre chief scientific officer a eu la vision de faire de PRA Health Sciences une CRO digitale avec deux axes : les études décentralisées, avec la problématique de l’accès aux patients tant pour nos sponsors qui veulent trouver des patients pour la recherche clinique que pour les patients qui accèdent à la recherche clinique, et le 21st Century Cures Act de la FDA (Food & Drug Administration, l’Agence du médicament américaine, ndlr) . Depuis, PRA Health Sciences a racheté Care Innovations qui a des partenariats avec Wallmart et des chaînes de pharmacies et développe de la télémédecine et des objets connectés. Actuellement, PRA Health Sciences est en phase de croissance. Plus de 1 000 personnes sont recrutées chaque année. Nous sommes près de 17 000 (PRA Health Sciences doit présenter ses résultats annuels le 25 février 2021. Pour les neuf premiers mois de l’année 2020, l’entreprise a enregistré 2,3 Mds $ de revenus, ndlr).

Comment se développent les essais décentralisés au niveau mondial ?

L’activité d’étude décentralisée est en train de se développer. Seuls un ou deux essais cliniques sont totalement décentralisés. Si nous regardons le cas des États-Unis, ils n’ont eux aucun problème à mettre en place des études décentralisées auprès des patients, ils adorent ça. Par contre, très rapidement nos études vont intégrer des éléments de décentralisation. Cela peut être de la télémédecine avec de la téléconsultation, l’envoi de produits chez le patient, l’envoi de personnel à domicile également… Par exemple, un patient diabétique de type 2 après une téléconsultation dans un de nos centres va pouvoir se faire prescrire une balance connectée. Quand il se rendra dans un de ces centres, il peut lui être proposé de participer à la recherche clinique de manière décentralisée car nous allons utiliser la technologie maîtrisée par Care Innovations pour nos essais cliniques.

PRA Health Sciences a été sélectionné par Janssen pour son étude totalement décentralisée, CHIEF HF. Quels sont les premiers retours ?

Nous voyons pour cette étude que la diversité d’âge des patients est bien plus importante que pour une étude traditionnelle. Et nous voyons des populations défavorisées qui ne participaient pas avant. Les patients sont ravis. La FDA soutient le développement de ces études. Le frein vient de certains sponsors qui sont frileux.

Qu’en est-il au niveau européen ?

En Europe, le problème provient de nos autorités. Pas forcément les autorités de santé mais aussi l’organisation de la protection des données. En France, tout le monde travaille sur le sujet du e-consentement. Pour faire du e-consentement à l’hôpital, il faut une tablette. Il y a aussi le problème de la signature électronique. Un autre élément concerne la vérification des données sources, notamment si la totalité des données sources provient de données extérieures à l’hôpital comme les dispositifs médicaux. Par ailleurs, si nous avons besoin d’accéder au dossier électronique du patient, il n’y a pas de solution globalement acceptée à travers les pays européens. Des solutions existent mais elles ne sont pas implémentées en Europe pour le moment.

Quels sont les enjeux autour de la qualité de ces données ?

Deux concepts sont essentiels : la portabilité des données et l’interopérabilité. La portabilité repose sur le fait que les données appartiennent au patient. C’est lui qui doit les gérer. Il doit être capable de les récupérer et avoir la capacité de partager ces données avec qui il veut. Cette notion permettrait d’avoir des protocoles d’échange de données comme le protocole FHIR (Fast Healthcare Interoperability Resources, ndlr). Une autre notion est celle de l’interopérabilité. Il faut que nous puissions échanger les données de manière correcte. En France, même dans des réseaux d’hôpitaux, se trouvent des bases qui ne sont pas capables d’échanger entre elles. Le 2e niveau est notre capacité à récupérer des données. Enfin, le niveau suivant consiste à avoir, à partir des données patients, des données avec un codage de qualité de recherche clinique.

Sur les données, certaines initiatives portent sur l’utilisation de la blockchain. Regardez-vous ces projets ?

C’est un sujet que nous avons dans un coin de notre tête. Pour l’instant, la blockchain concerne surtout l’authentification des produits, pour s’assurer que le médicament est donné au patient. Il y a des idées d’utilisation de la blockchain sur les données de santé mais, pour le moment, il ne s’agit que de concept.

Quel a été l’impact de la crise sanitaire sur l’adoption des essais décentralisés ?

Cela a clairement constitué un accélérateur. Nous sommes passés de “ce n’est pas possible” à “il faut le faire”. Cela a changé la vision des sponsors sur la décentralisation. Car ce qui a été utile pendant la pandémie peut devenir une nouvelle façon de travailler. Il y a deux exemples. D’abord la délivrance des médicaments chez les patients. Partout, on nous disait qu’il fallait passer par les pharmacies hospitalières. Quand les hôpitaux ont fermé les accès, nous avons vu les demandes arriver immédiatement. Nos clients savaient que nous avions ces solutions en main. Et il n’est pas forcément plus cher d’envoyer le produit et un infirmier chez le patient que de le faire venir à l’hôpital. Le deuxième exemple concerne la signature électronique des contrats hospitaliers. Nous étions confrontés au syndrome du petit chef avec son parapheur sur son bureau. Lors de la grève des transports en France fin 2019, il a fallu que nous envoyions des imprimantes chez nos managers pour qu’ils puissent imprimer les contrats hospitaliers et qu’ils les envoient pour les faire signer. La négociation a été menée par l’Afcros (association française des sous-traitants de la recherche clinique, ndlr) et le Leem (Les Entreprises du médicament, ndlr) avec l’ensemble des hôpitaux pour passer à la e-signature. Aujourd’hui, des choses qui pouvaient prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, prennent quelques heures.

Vous êtes actif au sein de l’Afcros et avez participé à un livre blanc de l’Acro (Association of clinical research organisation) sur les essais décentralisés. Comment interviennent ces organisations ?

Il existe de véritables formes de collaborations assez avancées, que ce soit au sein de l’Afcros, la plus importante organisation en Europe, l’Eucrof (fédération européenne des CRO, ndlr) et l’Acro. Les relations qui se nouent sont plus de l’ordre de la solidarité que de la compétition. Nous sommes de plus en plus des interlocuteurs vis-à-vis des autorités comme la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés, ndlr), l’ANSM (Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé, ndlr), la HAS (Haute Autorité de santé, ndlr) en France. Nous sommes aussi devenus force de propositions et sommes reconnus pour faire avancer les choses, comme avec le Health Data Hub. Sur les études décentralisées, il y a clairement une coordination entre les CRO et les laboratoires pharmaceutiques pour porter ce sujet.

PRA Health Sciences fait partie des membres de l’Alliance sur la recherche et les essais décentralisés (Decentralized trials & research alliance, DTRA) créée en décembre 2020. Quels sont vos objectifs ?

Ce consortium est là pour mettre en place les définitions, promouvoir l’usage des études décentralisées et apporter l’assurance que les données sont de qualité, tant la qualité du recueil que la réalité de ces données. Nous devons porter une attention particulière à la fraude : il faut à tout prix éviter un scandale comme Surgisphere. Il doit y avoir un contrôle : un autocontrôle mais aussi un contrôle extérieur. Il faut que nous ayons la confiance des autorités et des patients. Et il faut s’assurer de la manière dont ces données sont collectées pour qu’elles soient cliniquement significatives et pertinentes. PRA Health Sciences a embauché le Dr Isaac Rodriguez-Chavez, qui était responsable des études décentralisées à la FDA, pour diriger notre Centre mondial d’excellence pour la stratégie d’essais cliniques décentralisés. Il est également membre du conseil de direction de la DTRA.

Aurélie Dureuil
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