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Accueil > Industrie > Start-up de la e-santé : plus de 200 M€ levés en 2018, en France

Start-up de la e-santé : plus de 200 M€ levés en 2018, en France

En 2018, la majorité des levées de fonds a concerné des montants peu élevés, sur un secteur encore mal défini mais promis à une belle croissance. Si les investisseurs sont encore peu nombreux, ils se montrent optimistes, grâce à la montée en gamme des projets et des outils disponibles en open data, et proposent chacun des approches différentes.

Par Valérie Moulle. Publié le 03 février 2019 à 21h22 - Mis à jour le 19 avril 2022 à 11h28
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Près de 230 millions d’euros. C’est, selon nos estimations, le total des fonds levés en 2018 par les start-up de la e-santé, en France. Si les montants sont modestes pour environ deux tiers d’entre elles, une dizaine de jeunes pousses a tout de même réalisé des levées supérieures à 10 M€ sur l’année : c’est le cas de Voluntis, Dreem, Alan, Happytal, Padoa, Stilla Technologies, Dental Monitoring, Owkin, Biomodex et Surgivisio. Et, pour 11 de ces start-up, c’était la première levée de fonds (voir tableau recensant ces opérations).

Au-delà de ces données, les experts pointent toutefois la difficulté à établir un chiffrage précis, du fait d’une délimitation encore floue du secteur de la e-santé. Pour Franck Sebag, associé chez EY, « il s’agit d’un secteur émergent, dont la définition est toujours un peu complexe ». Par exemple, Alan, qui propose une assurance santé nouvelle génération, ou Happytal, positionnée sur les services aux patients hospitalisés, doivent-elles être classées en e-santé ? Selon le périmètre retenu, les résultats obtenus sont évidemment différents.

Une thématique encore peu financée

Les chiffres publiés dans le « Baromètre EY de l’investissement dans les entreprises innovantes en France » montrent une hausse de 61 % du montant total investi (1,952 milliard d’euros pour 333 opérations) dans l’ensemble des start-up françaises au 1er semestre 2018 par rapport aux 6 premiers mois de 2017. « Il y a beaucoup plus d’argent investi dans les start-up françaises. Si l’on regarde ensuite où va l’argent, 80 % va vers le digital et 20 % vers le life science. Et dans ce périmètre, la thématique de la e-santé reste quant à elle encore peu financée », note Franck Sebag. En outre, les « scale-up », ces sociétés qui réussissent à lever 20 à 25 M€, demeurent assez rares, même si des opérations d’envergure ont eu lieu en 2018, à l’instar de l’entrée en bourse de Voluntis ou de l’émergence de Dreem, qui a réalisé un tour de table significatif, notamment auprès de Johnson & Johnson Innovation.

Du côté des investisseurs, l’optimisme est de mise. « Le nombre de projets e-santé qui nous arrive est en hausse assez forte », constate Guillaume Meulle, partner chez XAnge. Une tendance liée à un changement culturel : « les entrepreneurs ont passé un cap en termes de compétences et de savoir-faire, car les scientifiques n’hésitent plus à suivre des formations orientées business. Il y a une montée en gamme des entrepreneurs sur ce marché ». La baisse générale de certaines barrières à l’entrée explique aussi cette tendance, avec notamment des logiciels très performants désormais disponibles en open source, permettant aux start-up de développer des projets auparavant inaccessibles.

Des investisseurs non spécialisés

Pour autant, les sociétés d’investissement capables de financer le secteur de la e-santé ne sont pas nombreuses. « Il existe deux façons d’aborder la e-santé : une manière purement disruptive, avec des entreprises de tech allant vers la santé. Dans ce cadre, nombre de fonds tech ne connaissent pas la santé et ne veulent pas financer les projets. À l’inverse, d’autres sociétés ont une culture santé et remontent vers la tech mais les fonds biotech et life Science estiment alors ne pas être en mesure de savoir si l’entreprise est capable de mener à bien son projet. Au niveau des investisseurs, il n’y a donc pas encore eu la synthèse entre tech et santé et ce sont des projets difficiles à financer », analyse Franck Sebag. Les thèses d’investissement de ces sociétés hybrides sont donc compliquées…

Pour certains, l’absence de fonds spécialisés en e-santé s’explique par le manque de profondeur du secteur. « Un portefeuille compétitif doit contenir une quinzaine de start-up. Or, je ne sais pas si le secteur actuel de la e-santé est suffisant pour nourrir un fonds spécialisé. A l’échelle européenne, il y a certainement assez de matière mais il faut alors monter des fonds paneuropéens, avec des équipes suffisamment importantes pour couvrir l’ensemble des pays », précise Guillaume Meulle. D’où le succès actuel des syndicats (investissement à plusieurs fonds) permettant à des fonds digitaux et Biotech / Life Science d’investir ensemble, en combinant leurs savoir-faire. Chez Kurma Partners, Philippe Peltier, directeur associé, estime de son côté que le manque d’investisseurs s’explique plutôt par l’émergence encore récente du secteur en Europe : « il s’agit d’un marché nouveau qui nécessite de nouvelles compétences. Il y a peu de fonds dédiés, mais des acteurs de la santé ou du digital commencent à prendre pied ».  Plusieurs fonds actifs dans la santé connectée sont ainsi présents sur le sol français, comme le montre le tableau publié l’an dernier dans mind Health.

Des stratégies d’investissement variées

Parmi les investisseurs présents sur le secteur de la e-santé en 2018, les stratégies varient. XAnge est ainsi un fonds de capital-risque spécialisé dans la série A, couvrant la France, l’Allemagne et le Benelux. Il est positionné sur des produits logiciels ou du hardware non invasif (projets ne nécessitant pas des temps longs de certification) et a investi l’an dernier dans deux dossiers : Gleamer et Ouihelp. « Nous recherchons des projets qui bouleversent des situations existantes, en apportant soit des technologies disruptives, soit une solution à des problèmes non encore résolus », explique Guillaume Meulle.

L’approche de Kurma Partners et de son équipe très spécialisée sur le secteur médical est différente. Ses deux fonds, Kurma Diagnostic (35 M€) et Paris-Saclay Seed Fund (fonds en délégation de gestion) investissent en amorçage dans trois types de dossiers : dispositifs médicaux intelligents et communicants (Sensome), logiciels d’aide au diagnostic (Cardiologs), technologies autour de la génomique (Stilla Technologies). Tous ont obligatoirement des aspects réglementaires. Un nouveau fonds sera levé en 2019, permettant d’élargir le champ des investissements à un secteur prometteur bien que plus limité en termes de nombre de dossiers : celui des médicaments numériques (ou « digital therapeutics »).

Elaia, de son côté, investit dans les start-up digitales santé à travers le fonds de capital-risque digital Elaia Delta (150 M€) et le fonds d’amorçage PSL Innovation Fund (75 M€), avec une stratégie claire : deeptech, B to B, early stage et ambition internationale. La société a ainsi investi dans Gleamer et Sancare en 2018, des start-up à qui elle propose un appui stratégique et la mise à disposition de son réseau. « Nous avons vraiment trouvé un momentum dans le secteur digital pour la santé, avec des start-up qui ont émergé dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la santé connectée, du dossier médical patient. Il y a aussi les applications d’analyse du génome, les premières réflexions pour customiser les traitements, les enjeux de confidentialité ou encore l’aide au diagnostic et la simulation préopératoire », explique Anne-Sophie Carrese, partner, qui juge très vaste le champ d’applications du digital pour la santé.  

Après l’amorçage, les investissements réalisés par ces fonds sont souvent effectués avec des partenaires, pour accroître les capacités de financement et permettre un développement plus rapide des jeunes sociétés, notamment à l’international.

Un secteur en croissance

Le secteur de la e-santé a le vent en poupe et sa croissance devrait être soutenue dans les années qui viennent. « Le marché était balbutiant, dilué dans du numérique en 2017, et sa structuration a vraiment démarré en 2018 », estime Chahra Louafi, directrice du Fonds Patient Autonome chez Bpifrance, tandis que les investisseurs privés constatent une augmentation assez forte du nombre de dossiers. Anne-Sophie Carrese se dit par ailleurs convaincue de l’importance du secteur, le digital prenant tout son sens pour traiter la masse des données de santé et garantir leur confidentialité. De même, face à la progression des déserts médicaux, au vieillissement de la population et à la croissance des maladies chroniques, les outils numériques seront indispensables pour aider les professionnels de santé à mieux gérer leur patientèle. Sans parler du passage attendu d’une médecine réparatrice à une médecine prédictive, grâce aux data… « Ces nouveaux logiciels seront également utiles pour mesurer l’efficacité d’un traitement, et les payeurs vont les imposer », ajoute Philippe Peltier.

Le timing du véritable essor du marché demeure cependant incertain. De fait, sa forte régulation explique une « disruption » plus lente que dans le digital traditionnel, et de nombreuses questions restent encore en suspens (notamment sur la gouvernance des données). S’il estime que le secteur va progresser rapidement dans les 4 à 5 ans qui viennent, Philippe Peltier en convient : « le secteur est en train de s’ouvrir. La problématique de l’Europe est que les marchés sont très fragmentés en termes de régulation et de structuration du système de soins. Le développement est donc plus compliqué et plus lent qu’aux Etats-Unis ».

En dépit de ces freins, « l’écosystème de la e-santé se structure au fur et à mesure, même s’il va falloir encore du temps pour voir émerger des investisseurs leaders », indique Franck Sebag. Même analyse chez Bpifrance : « les levées de fonds ne peuvent se faire que si le chemin réglementaire permettant de mettre les innovations sur le marché est clair. Or, ce chemin est en train de se préciser. On peut donc supposer que la tendance sera haussière », souligne ainsi Chahra Louafi.

Bpifrance : un accompagnement à deux échelles
Bpifrance, très présent dans les levées de fonds du secteur de la e-santé en 2018, intervient via du financement (prêts, subventions) et des prises de participation en capital. Au sein de sa division investissement, plusieurs fonds interviennent sur différents secteurs : le fonds F3A concerne des tickets de 300 K€ à 1 M€, pour les entreprises en phase d’amorçage, aux côtés de business angels. Le fonds Patient Autonome peut ensuite prendre le relais : lancé fin 2017, sa vocation est d’investir des tickets compris entre 0,5 et 5 M€, dans des sociétés spécialisées dans l’amélioration du parcours et de l’efficacité des soins du patient. Le fonds Large Venture, avec des tickets à partir de 10 M€, concerne l’étape suivante, quand les entreprises se lancent à l’assaut de plus grosses levées. Enfin, une entreprise sélectionnée dans le cadre du Concours d’innovation peut solliciter un investissement du fonds PSIM (Programme de soutien à l’innovation majeure) : opéré par Bpifrance et doté de 150 M€, il a été créé en 2017 dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir mis en place par l’État. « Dans toutes ces catégories d’investissement, il n’y a pas de substitution au secteur privé », précise Chahra Louafi, directrice du Fonds Patient Autonome. « Nous apportons des solutions de financement pour accélérer la croissance de sociétés développant des innovations qui ont la capacité de devenir des standards sur leur marché ».

 

Cliquer sur le tableau pour le voir dans son intégralité.

 

 

Valérie Moulle
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