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Accueil > Industrie > [Étude exclusive mind Health] Quels acteurs français ont le plus adopté le numérique dans leurs essais cliniques ?

[Étude exclusive mind Health] Quels acteurs français ont le plus adopté le numérique dans leurs essais cliniques ?

Technologies d’analyse et de pilotage, objets connectés et télémédecine prennent une place croissante dans les essais cliniques. Mais dans quels pays les essais cliniques avec une dimension numérique sont-ils le plus menés ? Selon notre étude à partir des données de ClinicalTrials, la France arrive en troisième position, notamment grâce à Sanofi, l’AP-HP, Ipsen et l'Institut Pasteur. Ceci est le troisième volet de notre étude sur le numérique dans les essais cliniques dans le monde.

Par Sara Chaouki avec Aymeric Marolleau et Aurélie Dureuil. Publié le 11 octobre 2021 à 9h45 - Mis à jour le 11 octobre 2021 à 10h50
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Cet article est le troisième d’un dossier en trois parties consacré à l’analyse de la base ClinicalTrials. 

1- Quelles technologies innovantes ont été les plus adoptées dans les essais cliniques depuis 2000 ? 

2- Quels industriels se sont le plus emparés des technologies dans leurs essais cliniques ? 

3- Quels acteurs français incluent le plus le numérique dans leurs essais cliniques ?

Les commanditaires précisent auprès de ClinicalTrials les pays où leurs études sont menées. Analyser cette information nous a permis d’identifier les pays les plus en pointe en matière d’essais cliniques intégrant du numérique (voir méthodologie). Sans réelle surprise, les États-Unis dominent ce classement. Ainsi, c’est dans ce pays que le premier essai clinique de phase III totalement décentralisé a été initié fin 2019 par Janssen. En décembre 2020, les acteurs nationaux du secteur ont également mis en place l’Alliance sur la recherche et les essais décentralisés (Decentralized trials & research alliance, DTRA), qui réunit des laboratoires pharmaceutiques, des CRO mais aussi des fournisseurs d’objets connectés et acteurs de la tech. Et surtout l’Agence américaine du médicament (Food & Drug Administration, FDA).

La France sur le podium des essais cliniques ayant une dimension numérique

Le top 10 compte six pays européens, deux pays nord-américains et deux pays asiatiques. Notre étude a permis de mettre au jour 4 339 essais incluant du numérique et ayant été menés en partie en France, par près de 600 acteurs (industriels, universités…) différents. La start-up française Lucine, qui développe des thérapies numériques (DTx), a ainsi choisi la clinique Tivoli, à Bordeaux, pour tester Endocare, un traitement conçu pour atténuer la douleur chez les patientes souffrant d’une endométriose. “Nous cherchions le meilleur centre spécialisé dans cette maladie au niveau international. Il se trouve que cette clinique compte parmi les trois premiers centres interdisciplinaires et transverses en Europe en volume d’activité et en nombre de cas sévères de patientes souffrant d’une endométriose prises en charge”, explique la fondatrice et CEO de Lucine, Maryne Cotty-Elsous. Pour démontrer qu’elle est capable de maintenir les mêmes résultats sur plusieurs sites avec plusieurs nationalités, la société met désormais en place des essais multi-sites. “Cette approche peut nous ouvrir les portes de l’international”, indique la CEO.

Sanofi a lancé 144 essais cliniques avec une dimension numérique

Comme attendu, le laboratoire Sanofi (40,51 milliards de dollars de C.A en 2019) arrive largement en tête du classement des industriels français avec 144 essais, dont 89 technologies d’analyse. Ces technologies s’appuient en grande partie sur des données cliniques constatées lors d’essais portant sur un médicament ou un dispositif médical, réalisés sur des patients en milieu hospitalier. Les scientifiques peuvent également s’appuyer sur des données de vie réelle (Real-world data, RWD) pour développer des preuves en vie réelle (Real-world evidence, RWE). Les RWD rassemblent les données relatives à la santé du patient et à la dispensation de traitements, recueillies à partir du dossier médical électronique, des analyses de biologie médicale, des données de facturation, des objets connectés, etc.

Entre 2015 et 2018, Sanofi a par exemple mené un essai dans le “monde réel” afin de déterminer l’efficacité et les résultats de santé de Toujeo, une insuline d’action lente proche de l’insuline humaine, obtenue par biotechnologie. L’étude avait pour objectif de démontrer le bénéfice clinique de Toujeo dans l’atteinte des objectifs individualisés du Healthcare Effectiveness Data and Information Set (HEDIS) en matière d’hémoglobine glyquée (HbA1c), mais également de comparer la différence entre les résultats rapportés par les participants et les prestataires de même que l’utilisation des ressources de santé, y compris les hospitalisations et les visites aux services d’urgence ou à d’autres prestataires, ainsi que les coûts de santé. Sanofi a également participé à 80 essais cliniques à dimension numérique en tant que collaborateur d’universités, d’hôpitaux ou encore d’industriels comme Bristol Myers Squibb.

Ipsen et l'Institut Pasteur sur le podium

On trouve ensuite le groupe Ipsen, spécialiste des médicaments innovants en oncologie, neurosciences et maladies rares, avec 11 essais identifiés dans la base ClinicalTrials, dont quatre utilisant des biomarqueurs, trois incluant le mot clé “à distance” et deux utilisant l’eCRF. Bien sûr, tous les biomarqueurs ne sont pas numériques, mais le big data et la modélisation ont considérablement augmenté le nombre de ceux découverts ces dernières années. 

L’Institut Pasteur, de son côté,  a lancé en juillet 2020 un essai clinique sur l’évolution génétique des arbovirus en Nouvelle-Calédonie entre 1995 et 2024. La mesure des résultats se fait grâce à une analyse bioinformatique du génome des souches d’arbovirus contenues dans les échantillons de sérum collectés. Il a également lancé deux autres essais incluant une dimension "distancielle".

Dans quels pays Sanofi mène-t-il ses essais cliniques incluant du numérique ?

Les données de ClinicalTrials montrent que Sanofi n’a mené qu’une minorité de ses 144 essais cliniques impliquant des nouvelles technologies en France. Le groupe français s’appuie avant tout sur les États-Unis, puisque 84 d’entre eux l’ont été ou le sont encore dans les sites de centres de recherche basés dans ce pays, contre 31 au Canada et seulement 29 en France. Outre plusieurs pays européens comme l’Allemagne, l’Angleterre (26 essais chacun), l’Espagne (25) ou encore l’Italie (23), Sanofi mène aussi des essais impliquant du numérique en Russie (20), au Mexique (17), au Brésil (16) et au Japon (11).

Air Liquide Santé a lancé, depuis avril 2011, cinq essais cliniques répondant aux critères que nous recherchions. En novembre 2020, le leader mondial français des gaz, technologies et services pour l’industrie et la santé a ainsi débuté le recrutement pour un essai mis en oeuvre dans le cadre du programme Étapes (expérimentations de télémédecine pour l’amélioration des parcours de santé) de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), autour de cinq pathologies (diabète, suivi des prothèses cardiaque implantables, insuffisances rénale, respiratoire, et cardiaque). L’étude e-VENT d’Air Liquide s’applique notamment aux patients souffrant d’insuffisance respiratoire chronique hypercapnique et nécessitant une ventilation non invasive (VNI). Elle vise à évaluer la solution de télésurveillance Chronic Care Connect, par rapport aux soins standard, sur l’efficacité de la VNI à domicile. Il s’agit d’un essai clinique randomisé où deux groupes de patients ont été constitués : un groupe “télésurveillance” qui participe à l’expérimentation Étapes, avec une surveillance à distance des données de leur ventilateur avec génération d’alertes vers le centre d’appel infirmier, et un groupe “soins standards” qui bénéficie d’un suivi médical classique, avec une transmission des données de leur ventilateur sans génération d’alertes. 

Les start-up françaises bien représentées

Plusieurs start-up du secteur de la santé figurent parmi les industriels français identifiés dans la base ClinicalTrials. La première est la société Ad Scientiam, créée en 2013 et qui déploie des solutions utilisant des capteurs, des smartphones et des algorithmes afin d’accompagner les promoteurs d’essais cliniques et développer des dispositifs médicaux logiciels. Installée à Station F depuis fin 2017, elle a mis en œuvre huit essais cliniques à caractère numérique, dont quatre employant des technologies connectées. La dernière étude recensée de la start-up date de juin 2020 et concerne CardiCare, une application mobile destinée à fournir un plan d’entraînement physique personnalisé contribuant à stabiliser ou améliorer la condition cardiorespiratoire par l’amélioration de la consommation maximale d’oxygène VO2max. L’essai a dû être suspendu en raison de la pandémie de COVID-19. 

Avec cinq essais cliniques incluant du numérique, la start-up française BioSerenity, réputée pour ses vêtements connectés pour le diagnostic médical, arrive en sixième position. En août 2019, l’entreprise, qui compte aujourd’hui plus de 600 employés dans le monde, a ainsi lancé l’étude NOMADE (evaluatioN de la perfOrMance De Capteurs E-textiles) visant à perfectionner ses produits, via de nouveaux types de capteurs non invasifs qui permettront d’offrir une nouvelle gamme de produits multimodaux et polygraphiques. 

Nous avons aussi identifié la MedTech Lucine, déjà citée. Fondée en 2017, elle compte 40 collaborateurs en France et au Canada. La société bordelaise  a lancé en décembre 2020 un essai visant à développer le logiciel Endocare Treatment, qualifié de dispositif médical autonome composé d’un logiciel et d’un casque de réalité virtuelle, conçu pour atténuer la douleur chez des patientes souffrant d’une endométriose. “Endocare fait partie de la troisième génération de thérapies numériques (DTx), qui ont pour vocation de soigner quasiment comme un médicament”, explique Maryne Cotty-Elsous. “Ces thérapies ciblent de manière spécifique des neurotransmetteurs ou des zones du cerveau. Elles sont développées avec des neurophysiologistes qui les conçoivent de la même manière qu’un médicament. Endocare agit ainsi sur la douleur grâce à un casque de réalité virtuelle où sont diffusées des procédures thérapeutiques comportementales, comme du son et des images spécifiques qui vont permettre, sur demande, de réactiver les neurotransmetteurs ciblés.

Notre recherche a également permis d’identifier la HealthTech My Goodlife SAS qui a travaillé, entre mars 2016 et mars 2019, sur un essai dont l’objectif est d’évaluer l’impact de l’utilisation d’objets connectés de santé, et d’un suivi intensif sur internet, sur la reprise de l’activité physique pendant les six mois qui suivent une chirurgie bariatrique chez des patients obèses. 

Bien qu’elle arrive en dernière position avec un seul essai, Withings, qui a levé 53 millions d’euros en 2020, a mené dix essais observationnels incluant du numérique qui ne sont pas inclus dans notre étude, dédiée uniquement aux essais cliniques interventionnels (voir méthodologie).

Comment aider les start-up françaises à développer encore davantage d’essais cliniques avec une dimension numérique ? “Alors que la France compte désormais plus d’une centaine d’entreprises dans la santé innovante par type de technologie (DTx, télémédecine, IoT...), contre 200 au total il y a cinq ans, l’écosystème reste assez flou, regrette Maryne Cotty-Elsous. Il faudrait clarifier ses enjeux, créer des clusters professionnels et des filières industrielles mieux adaptées à chaque catégorie, car leurs enjeux logiciels et matériels diffèrent”.

1 643 essais cliniques pour les promoteurs académiques et non commerciaux

Ce sont les promoteurs académiques (universités, centres hospitaliers universitaires...) et non-commerciaux (centres de recherches, organisations…) qui ont commandité la part la plus importante d’essais cliniques “numériques” français. L’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (APHP) se hisse en tête du classement avec 320 essais, dont 111 utilisent des biomarqueurs et 34 déploient des algorithmes. Elle a d’ailleurs mené entre 2015 et 2019 une étude sur l’avantage clinique des biomarqueurs génétiques pour guider les décisions de traitement en oncologie, et prévoit aussi, en septembre 2021, de lancer un essai clinique sur deux ans qui permettrait de démontrer la capacité de l'utilisation de biomarqueurs non invasifs à diminuer le nombre de biopsies d’allogreffe au cours de la première année après la transplantation rénale. Le CHU de Montpellier arrive en deuxième position avec 129 essais, dont dix incluent des technologies de télémédecine telles que la surveillance de sites à distance.

Selon notre étude, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a été le promoteur principal de 48 essais cliniques incluant des outils numériques, dont 22 des biomarqueurs. Il apparaît toutefois comme collaborateur dans 25 essais. On retrouve notamment plusieurs essais menés par l’Inserm et l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), qui incluent des algorithmes tels que le FDA Snapshot algorithm, qui permet de définir le succès d’un traitement antirétroviral par une charge virale, ou encore un algorithme permettant de guider l'interprétation des scanners et des biopsies pulmonaires. 

Méthodologie

Pour mener cette étude, nous-nous sommes appuyés sur la base de données du site ClinicalTrials.gov. Depuis février 2000, l’autorité sanitaire américaine, le National Institutes of Health (NIH) et la Bibliothèque nationale américaine de médecine (NLM) y archivent les essais cliniques conduits aux États-Unis et dans 220 pays dans le monde, avec pour chacun une grande richesse d’informations : sujet de l’étude, commanditaire, pays où elle est menée, aires thérapeutiques concernées... Les informations de chaque essai sont fournies et mises à jour tout au long de l’étude par le promoteur ou le chercheur principal. Fin mars 2021, nous avons donc collecté les données attachées aux 369 926 études qui y figuraient - les plus anciennes datent de juin 1931 - afin d’étudier la montée en puissance de l’utilisation du numérique par le biais de quatre grandes catégories de technologies : celles de pilotage des essais, celles d’analyse, celles connectées et celles de télémédecine.

Pour cela, nous avons commencé par sélectionner uniquement les essais cliniques interventionnels (les essais observationnels ne sont pas inclus dans l’étude) pour ensuite rechercher dans l’ensemble des informations associées à chaque essai (titre de l’étude, résumé, etc.) des mots clés définis. Par exemple, pour les technologies de pilotage des essais : CTMS (clinical trial management system), e-CRF, eCOA et econsent. Pour les technologies de télémédecine : telehealth, teleconsultation, telecare, homecare et remote site monitoring. Ces mots clés ne sont peut-être pas toujours aussi exhaustifs que nous l’aurions souhaité, et certains termes peuvent être communs à des essais cliniques qui n’incluent pas de numérique. 

Mots clés recherchés dans les études : 

Pilotage des essais : CTMS (clinical trial management system), e-CRF, eCOA et econsent.

Analyse : artificial intelligence, machine learning, deep learning, algorithm, computational, bioinformatic, software, blockchain, electronic health record, biomarker, big data, RWD - “real-world data” - “real world data”, RWE - “real-world evidence” - “real world evidence”.

Technologies connectées : wearable(s), connected, watch - watches, smart watch - smart watches, activity watch” - activity watches, mobile devices, mobile applications - mobile app, Bluetooth, Internet, IoT, smartphone - iPhone - Android, remote - remotely, “continuous blood glucose monitor” - “continuous glucose monitor”, real-time, portable.

Télémédecine : telehealth, teleconsultation, telecare, homecare, remote site monitoring.

Afin d’établir les classements des industriels et non-industriels, nous-nous sommes fondés uniquement sur le nombre d’essais cliniques à dimension numérique où ils sont promoteurs principaux. Certains d’entre eux participent également à des essais cliniques en tant que collaborateurs, mais cette dimension est précisée uniquement en commentaire et n’a pas été inclue dans les classements.

Certains industriels ont plusieurs filiales qui mettent en œuvre des essais cliniques. Nous avons affecté les résultats des filiales au groupe mère afin d’établir les classements. Vous pouvez consulter la liste des filiales prises en compte pour chaque groupe dans ce tableau. 
Un commentaire ? Une question ? Contactez-nous : datalab@mind.eu.com

Crédits

Récupération des données, analyse, dataviz et rédaction : Sara Chaouki

Supervision éditoriale : Sandrine Cochard, Aurélie Dureuil et Aymeric Marolleau

Sara Chaouki avec Aymeric Marolleau et Aurélie Dureuil
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