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Accueil > Financement et politiques publiques > Des start-up de la French Tech s’engagent pour plus de parité

Des start-up de la French Tech s’engagent pour plus de parité

La Mission French Tech est à l’initiative d’un "Pacte Paritaire" qu’elle a dévoilé le 31 mai 2022. Dans son rapport, cette mission gouvernementale souligne la trop faible présence des femmes dans les instances dirigeantes et les équipes managériales des start-up. De ce constat, sont nées 5 propositions, signées par 69 entreprises. Parmi elles, 11 start-up en santé numérique.

Par Romain Bonfillon. Publié le 03 juin 2022 à 15h31 - Mis à jour le 03 juin 2022 à 15h40
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En février 2020, 105 entrepreneurs français signaient le “Parental Act”. Derrière cette initiative inédite visant à accorder aux seconds parents un congé parental d’au moins un mois à l’arrivée de leur enfant, se trouvaient deux acteurs du monde de la santé numérique : Céline Lazorthes, cofondatrice et co-dirigeante de Resilience (à l’époque fondatrice et dirigeante de Leetchi) et Thibault Lanthier, le fondateur de MonDocteur.

La suite est connue : en septembre 2020, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé le passage de 14 à 28 jours pour le congé du second parent, dont 7 jours obligatoires. S’inspirant délibérément de cette dynamique, la Mission French Tech (la mission de l’État en charge, au sein du Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, du soutien à la croissance de l’écosystème des start-up françaises, ndlr) s’est penchée ces trois derniers mois sur les inégalités hommes/femmes au sein des bureaux exécutifs et des conseils d’administrations des start-up françaises. De ce travail est né un rapport de 30 pages, dont les chiffres sont édifiants…

Le constat : les inégalités se réduisent mais perdurent

Aucune femme parmi les CEO du Next40 et seulement 7 parmi les CEO du French Tech 120 (Next 40 et French Tech 120 rassemblent les start-up amenées à devenir les géants de l’économie de demain et font écho au CAC40 et SBF120, ndlr). Souvent considérées comme “innovantes” et “disruptives” dans leurs pratiques managériales, les start-up de la French Tech reproduisent finalement de manière fidèle les inégalités du monde des grandes entreprises françaises : 3 femmes seulement parmi les CEO du CAC40 et 14 parmi les CEO des entreprises du SBF120. À noter que la proportion de femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises était encore bien inférieure il y a une dizaine d’années (cf. schéma ci-dessous), signe d’un rééquilibrage sans doute imputable aux différentes lois qui ont été promulguées depuis 2011 (cf. notre encadré sur la parité dans la loi).

Les 5 premiers engagements

“En février 2022, explique Clara Chappaz, directrice de la Mission French Tech, j’ai proposé aux entrepreneurs du French Tech 120 qui le souhaitaient de se rassembler à l’occasion d’un premier atelier de travail dédié à la parité. Le succès a été immédiat. L’initiative a rassemblé une trentaine de dirigeantes et dirigeants parmi les entreprises les plus matures de notre écosystème. De ces ateliers sont ressorties plusieurs dizaines de propositions, jugées les plus inspirantes par les entrepreneuses et entrepreneurs, qui ont ensuite été soumises à un vote”. Le travail de concertation à l’origine du “Pacte Parité” de la French Tech a finalement permis de retenir 5 engagements :

  • atteindre un seuil minimal de 20 % de femmes siégeant au board de l’entreprise d’ici 2025 puis 40 % d’ici 2028 ;
  • former 100 % des managers sur les enjeux de la diversité et la lutte contre les discriminations et le harcèlement d’ici la fin de 2022 ;
  • garantir dès maintenant que 100% des fiches de postes publiées par l’entreprise s’adressent aux profils autant féminins que masculins ;
  • constituer une équipe paritaire de représentantes et représentants amenés à prendre la parole au nom de l’entreprise, en interne et en externe d’ici fin 2022 ;
  • mettre en place un accompagnement spécifique pour chaque salarié au retour de son congé parental, d’ici fin 2022.

“Ce Pacte Parité engage les entreprises qui l’ont signé et engage la Mission French Tech à les accompagner. Ces pistes de travail sont les fondations d’un grand chantier, qui se poursuivra sur le long terme”, précise Clara Chappaz.

Les start-up de la santé numérique bien représentées

Parmi les 69 start-up signataires de ce pacte, 11 appartiennent au monde de la santé : alan, DentalMonitoring, Doctolib, Igyxos, Imcheck Therapeutics, Lifen, Mnemo Therapeutics, Pharmedistore, Tissium, TreeFrog therapeutics et Withings. Pour ces sociétés, la signature de ce pacte constitue moins un “coup de pub” qu’un engagement à faire changer des situations d’inégalités qui perdurent, au sein-même de leur structure. Ainsi, Romain Attard, Chief Financial Officer chez le spécialiste de la reconstruction tissulaire Tissium avoue : “Au conseil d’administration, nous n’avons plus aucune femme. Pour résoudre ce problème, nous avons refondu la composition de notre board et ouvert des postes d’administrateurs indépendants pour lesquels nous souhaitons recruter exclusivement des femmes”. Le co-fondateur et Chief Technical de l’assurtech alan, Charles Gorintin, pointe d’autres inégalités : “Malgré un gros investissement des entreprises dans le sourcing des profils divers, les talents technologiques féminins restent rares et en forte demande. Cela crée des équipes fortement masculines, ce qui influence forcément les produits construits. Chez Alan, nous mesurons l’équilibre de genre dans chacune de nos communautés (nos départements), et des efforts avec objectifs chiffrés. Cela permet à chaque leader de le prendre en compte et d’établir son plan de recrutement en conséquence.” Les acteurs de la santé numérique signataires de ce pacte font également le constat des racines profondes à l’origine de ces inégalités professionnelles, à l’instar de Bettina Reveyron, Social Impact Lead chez Doctolib : “les difficultés à atteindre la parité en entreprise sont le reflet des mécanismes plus larges d’entre-soi dans les sphères de pouvoir. La lutte contre les biais inconscients et pour l’inclusion dans le recrutement et l’accompagnement des talents féminins est de ce fait prioritaire.”

Un combat sur tous les fronts

S’il souligne, en première intention, la question de la représentation des femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises, le rapport “Pacte Parité” pointe également du doigt des inégalités plus larges, qui concernent tous les postes dits “à responsabilité” et posent des questions sociétales.  “Si les chiffres de la parité progressent, on ne peut pas se satisfaire que la part estimée des femmes aux postes de direction soit de seulement 30% en moyenne (et 37% sur les postes d’encadrement). Que 50% des mères affirment encore que la maternité a freiné leur carrière (contre 18% pour les pères). Ou que le revenu salarial des femmes en France reste inférieur en moyenne de 22% à celui des hommes”, rappelle Clara Chappaz. Ajoutons à son constat celui établi le 3 mars 2021 par le Boston Consulting Group (BCG) avec SISTA. Ce baromètre montrait que les femmes fondatrices de start-up avaient beaucoup plus de mal que les hommes à lever des fonds : les équipes fondatrices masculines représentent plus de 90% des montants totaux levés en 2020.

La parité dans la loi

Plusieurs lois adoptées au tournant des années 2010 ont contribué à des progrès réels en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. La loi dite Copé-Zimmermann du 27 janvier 2011 a instauré une obligation de respecter une représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les conseils d’administration et de surveillance des grandes entreprises. Cette loi avait fixé pour objectif un quota de 40% de femmes à l’horizon 2017, avec une première étape à 20% en 2014. Pour aller plus loin, la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes a notamment obligé les entreprises de plus de 50 salariés à déposer leur accord ou plan d’action relatif à l’égalité professionnelle auprès des directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi, sous peine de sanctions financières. Dans le prolongement de la loi Copé-Zimmermann, la loi Rixain du 24 décembre 2021 instaure des quotas de femmes dans les instances dirigeantes des entreprises de plus de 1 000 salariés. L’objectif est d’atteindre 30 % de femmes cadres dirigeantes et 30 % de femmes membres des instances dirigeantes en 2026, puis d’atteindre des quotas de 40 % en 2029. Les entreprises auront deux ans, à partir de 2027 puis de 2030, pour se mettre en conformité avec ces quotas, sous peine de pénalité financière (1% de la masse salariale au maximum). En outre, cette loi impose aux entreprises de publier chaque année sur leur site internet les écarts éventuels de représentation entre les femmes et les hommes à ces postes.

Romain Bonfillon
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