Accueil > Parcours de soins > Posos reçoit l’agrément de la HAS pour sa base de données médicamenteuses Posos reçoit l’agrément de la HAS pour sa base de données médicamenteuses Posos a obtenu en décembre l’agrément de la HAS pour sa base de données médicamenteuses Posos Medical Database. Coconstruite grâce à des pharmaciens experts et des modèles de machine learning, la base de la start-up a vocation à être déployée à l'international. Par Coralie Baumard. Publié le 22 janvier 2024 à 15h33 - Mis à jour le 22 avril 2024 à 16h55 Ressources La start-up Posos, spécialisée dans la sécurisation de la prescription médicale, a annoncé avoir obtenu l’agrément de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour Posos Medical Data Base, sa base de données médicamenteuses. Conformément à l’article L. 161-38 du Code de la Sécurité sociale, la HAS est chargée de l’agrément des bases de données sur les médicaments (BdM) destinées à l’usage des logiciels d’aide à la prescription (LAP) et des logiciels d’aide à la dispensation (LAD) certifiés, sur la base d’une charte de qualité qu’elle élabore. “Cela fait plus de vingt ans qu’aucun nouvel acteur n’avait réussi à obtenir cet agrément, nous sommes très heureux de l’avoir obtenu car la base que nous avons construite est une petite révolution technologique”, souligne Emmanuel Bilbault, CEO de Posos. Cet agrément matérialise le fait qu’un comité scientifique d’experts indépendants a validé la conformité de la base à toutes les exigences de qualité et de sécurité. Posos rejoint donc la liste des sociétés disposant de ce dernier, avec des acteurs comme Vidal, Thériaque ou RESIP (base Claude Bernard). En septembre dernier, Posos avait annoncé à mind Health le déploiement de sa base de données médicamenteuses et son intégration dans sa solution d’aide à la prescription disposant d’un marquage CE. Un gain de temps grâce au machine learning “Notre base est une base de connaissance sur les médicaments, mais contrairement aux bases traditionnelles, elle a été créée pour permettre des requêtes complexes sur les prises en charge médicamenteuses. Elle permet à des médecins, à travers le logiciel, de trouver les médicaments appropriés pour un patient qui a plusieurs pathologies, prend plusieurs traitements, a un terrain particulier, des résultats biologiques spécifiques”, explique Emmanuel Bilbault. Autre spécificité de la base, elle s’appuie sur la terminologie médicale internationale SNOMED CT. “Contrairement aux bases traditionnelles qui reposent sur des informations textuelles, chaque médicament, chaque maladie, chaque pente galénique, chaque effet secondaire correspond à un code qui est identique dans tous les pays du monde. C’est une vraie révolution, car tous les logiciels vont pouvoir communiquer avec les mêmes structures de données et avoir ainsi la capacité à créer du partage d’informations et de l’aide la décision. Une infinité de requêtes peut être faite pour sécuriser chaque prise en charge et chaque décision. Notre base est la première à être construite à partir de cela”, indique le CEO de Posos. Pour construire sa base de données, Posos s’est appuyée sur des équipes de pharmaciens experts ainsi que des modèles d’intelligence artificielle. “Nous avons réuni une équipe de plus d’une cinquantaine de pharmaciens experts de l’annotation médicale, capables de retranscrire un texte médical dans le code de terminologie correspondant à la maladie. Nous avons appris à des modèles de machine learning à répliquer le comportement de ces pharmaciens experts. Cela nous permet d’aller dix fois plus vite qu’un acteur ne possédant pas de tels outils, car le système interprète les textes médicaux, les pré-annote dans le bon code de terminologie et permet aux pharmaciens de se concentrer essentiellement sur la pertinence médicale. Pour annoter une donnée, nous avons une validation en trois phases : une première effectuée par une IA, une deuxième par un pharmacien et une troisième par un pharmacien validateur. C’est également ce processus qualité extrêmement robuste que la HAS a validé avec son agrément”, détaille Emmanuel Bilbault. Un potentiel de déploiement mondial En s’appuyant sur une terminologie internationale, Posos s’ouvre la possibilité d’un déploiement mondial. “Par exemple, le code pour l’asthme sévère est le même au Pérou, en Chine, aux États-Unis. C’est extraordinaire d’avoir un actif que l’on peut répliquer dans tous les pays du monde. La vision est d’être la base mondiale de connaissances sur les médicaments interrogeables sans limite, quelle que soit la langue, le pays et le logiciel”, assure le CEO de Posos. Iatrogénie et conciliation médicamenteuse, une course de fond pour l’innovation La start-up a déjà commencé à s’attaquer à de nouveaux marché. “Nous sommes déjà en train de travailler sur les cinq langues européennes et nous avons aussi pour objectif d’entrer sur le marché nord-américain en répliquant la base. L’année prochaine, nous devrions être en mesure d’annoncer la base américaine ainsi que des bases dans plusieurs pays européens”, annonce Emmanuel Bilbault. Pour se déployer, la start-up mise toujours sur la collaboration avec les éditeurs de logiciels de santé. “Les éditeurs ont une problématique : s’ils veulent avoir une empreinte multi pays, ils doivent reconstruire leur logiciel pour chacun des pays visés avec la base locale, qui n’a pas la même structure, les mêmes données, ni la même façon d’être interrogée. Ils doivent donc adapter leurs produits pour chacun des pays dans lesquels ils souhaitent opérer, créer les appels dans la base et, ensuite, maintenir le produit. Chaque nouveau pays ajouté s’accompagne d’un casse-tête technique pour le déploiement du produit. Tous les éditeurs, qui ont au moins deux ou trois pays dans lesquels ils veulent opérer, sont très intéressés car notre base peut leur faire gagner des mois de développement”, analyse Emmanuel Bilbault. Des partenariats devraient être annoncés prochainement. Coralie Baumard Intelligence ArtificielleLogicielMédicamentstart-up Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind