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Accueil > Financement et politiques publiques > Samantha Jerusalmy (Elaia) : “Il y a encore un marché colossal et des technos extraordinaires à aller chercher”

Samantha Jerusalmy (Elaia) : “Il y a encore un marché colossal et des technos extraordinaires à aller chercher”

Acteur du financement early stage et de la deeptech, Elaia fait partie des premiers fonds français à avoir parié sur le potentiel de croissance du big data et de l’intelligence artificielle. Engagée dans le monde de la santé depuis une dizaine d’années, la société de gestion a notamment financé Aqemia, l’un des fleurons français de la drug discovery. Rencontre avec Samantha Jerusalmy, Partner chez Elaia.

Par Romain Bonfillon. Publié le 29 avril 2024 à 22h30 - Mis à jour le 30 avril 2024 à 17h00
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Quand est né Elaia Partners et quel est son positionnement ?

Elaia a été créé il y a un peu plus de 20 ans. Notre thèse d’investissement principal est le early stage B2B tech et deep tech. Nous sommes reconnus sur la phase early stage qui correspond au pré-seed jusqu’à la série B et prévoyons de financer les stades ultérieurs grâce à notre partenariat avec Lazard. Nous sommes de manière générale lead sur ces tours de table. 

Quels sont vos différents fonds ?

Nous avons deux business unit (BU) aujourd’hui : 

  • Digital Venture : nous avons levé quatre fonds sur cette thématique, le dernier date de 2022,  il est doté de 200 M€. 
  • Une BU plus récente, baptisée “Deeptech seed”, qui est en train de lever son troisième fonds qui est dédié à la deep tech early stage (pré-seed, seed, late seed). Nous avons finalisé la première clôture de ce fonds qui s’adresse à des start-up en phase très amont, souvent toutes droites sorties de laboratoires de recherche. Les fonds Deeptech seed ont d’ailleurs été construits en collaboration avec des instituts de recherche comme l’Université PSL (Paris Sciences & Lettres) et l’Inria.

Enfin, la création d’une troisième BU, construite en collaboration avec Lazard Asset Management, a été annoncée fin 2023. Ce fonds growth devrait voir le jour courant 2025.

Nous couvrirons alors tous les stades de développement des sociétés, depuis le pré-seed jusqu’au pré- IPO.

Comment est composé votre portefeuille ?

Compte tenu de nos thèses d’investissement, notre portefeuille se compose de start-up multicloud – du domaine de la cyber, de l’infrastructure cloud, de la digital life science, du retail, de la transformation digitale, etc . Nous sommes connus pour avoir financé dès le premier tour des entreprises comme Criteo, Mirakl ou Shift Technology, qui est spécialisée dans la détection des fraudes à l’assurance.

À quand remonte votre engagement dans le monde de la santé ?

Nous avons commencé il y a presque 10 ans.  À la différence de fonds spécialisés santé, qui viennent du monde de la medtech et de la biotech, puis qui sont allés sur les sujets du digital nous venons du monde de la technologie, c’est-à-dire du big data, de l’intelligence artificielle, du machine learning, du deep learning. Dans notre stratégie, nous avons essayé de voir comment ces tendances technologiques allaient pouvoir révolutionner un certain nombre de verticales. Nous avons à ce jour 20% de notre portefeuille en santé et ces investissements couvrent globalement tout le parcours du patient, depuis le préventif jusqu’à l’invasif.

Quelle a été votre stratégie lors de vos débuts dans la healthcare ?

Nous n’y sommes pas allés tout seul. Nous nous sommes appuyés sur deux venture partners. Ce sont des serial entrepreneurs qui nous allouent une partie de leur temps, en plus de leurs responsabilités. 

  • David Sourdive est cofondateur et coprésident de la société Sellectis, une société qui a levé plus de 500 M€ et qui a fait une double IPO, Nasdaq et Euronext. Il a 20 ans d’expérience entrepreneuriale et nous aide beaucoup à défricher tous les sujets en lien avec la pharma.
  • Sacha Loiseau a quant à lui fondé Mauna Kea Technologies. Il en est le CEO depuis plus de 18 ans et a levé plus de 150 M€. Il est très actif en tant que business angel.

Ces deux personnes nous aident à sourcer et analyser les sociétés. Elles vont aussi parfois être board members pour le compte d’Elaia.

Que représente aujourd’hui la santé dans votre portefeuille ?

Nous avons investi dans 18 sociétés en santé. Cela représente environ 20% de nos investissements totaux depuis 2018. Et c’est encore aujourd’hui environ 20% de notre deal flow.

Quels segments du marché de la santé avez-vous déjà financé ?

Notre positionnement très data nous a conduit à financer des sociétés françaises comme Aqemia, Gleamer,  inHEART, SeqOne Genomics, Sonio, Sim&Cure ou récemment Hemato en Allemagne. Au début, nous avons financé beaucoup de software as a medical device, dédiés au traitement ou au diagnostic, avec une orientation très préventive. Nous avons ensuite couvert des sujets plus horizontaux, en lien avec la collecte et la valorisation des données de vie réelle. Aujourd’hui, nous avons deux principaux terrains de chasse : ce que l’on appelle la pharmatech (ou techbio, par opposition à la biotech) qui s’intéresse à la découverte de cibles thérapeutiques et de nouvelles molécules en utilisant l’IA et les Softwares as a medical device (SaMD).

Quelles sont les technologies dans lesquelles vous pensez prochainement investir ?

Compte tenu de notre deal flow actuel, nous devrions encore en financer deux ou trois sociétés dans le monde de la santé d’ici la fin de l’année.

Nous regardons beaucoup tout ce qui concerne l’usage des LLM (larges modèles de langage, ndlr) pour les biotechs. Comme beaucoup, nous avons été marqués par la levée de fonds rapide de Bioptimus sur ce segment de marché qui intéresse de gros acteurs comme NVIDIA ou Tempus. Nous nous intéressons aussi à la GenAI therapy (la société la plus connue en France sur ce domaine est WhiteLab Genomics, ndlr) et aux solutions d’avenir pour les essais cliniques qui s’adressent aux Contract Research Organization (CRO) et aux Contract Development Manufacturing Organization (CDMO). 

Quelle est la répartition géographique de votre portefeuille ?

Nous sommes paneuropéens, nous investissons en France principalement (environ 60%), en Espagne, en Allemagne, en Israël et dans le reste du monde.

Avez-vous déjà réalisé des sorties en santé ?

Notre positionnement en santé est encore jeune. La première sortie que nous avons réalisé dans le secteur concerne la société Mablink Bioscience, qui a été revendue fin 2023 au laboratoire Eli Lilly. D’autres suivront. Je constate qu’il y a actuellement une appétence pour de l’acquisition et de la consolidation de marché, dans le domaine des manufacturers (les constructeurs de dispositifs médicaux, ndlr) et des entreprises du monde de l’imagerie médicale. 

À quelles problématiques sont confrontées les sociétés dans lesquelles vous investissez ?

Si l’on s’intéresse à la chaîne de valeur complète, depuis le patient jusqu’à la pharma, nous observons que les sociétés qui portent des solutions à destination des hôpitaux, challengent l’accès au marché. Étant donné que la prise de décision dans ces établissements de santé est lente, cela pousse les sociétés à s’intéresser de plus en plus au marché américain. 

Les manufacturers sont également sur des cycles de vente assez longs et les débouchés ne sont pas nombreux. Ils doivent donc trouver des modèles d’affaires où la société va s’insérer dans la chaîne de valeur pour faire gagner du temps ou de l’argent. Ensuite, nous avons la pharma, qui à mon sens n’achète pas grand-chose aujourd’hui, à part de la biotech. Là encore, les cycles de vente sont très longs avec les pharmas. Nous ne savons pas encore bien pricer la data, et c’est globalement l’essentiel de ce que les start-up leur vendent. 

Au-delà de l’accès au marché, l’une des principales problématiques reste bien entendu les aspects réglementaires, pour les sociétés qui ont besoin de passer sous les fourches caudines du marquage CE ou de l’autorisation FDA. 

Un troisième sujet concerne les combo managériaux, qui sont composés en Europe de gens très connaisseurs de leur marché et de leurs aires thérapeutiques, mais ce ne sont pas forcément des entrepreneurs. Il nous faut donc les acculturer au monde du venture. 

Enfin, je constate que peu de monde s’intéressait jusqu’alors à ce qui constitue la pierre angulaire entre la santé et le digital. Aujourd’hui, il y a beaucoup plus d’acteurs agnostiques qui viennent du monde de la techno et qui s’intéressent à la santé. Il y a donc plus de liquidités mais comparativement à d’autres industries, la santé est encore un peu en-deçà. Il y a donc un marché colossal, de belles boîtes et des technologies extraordinaires à aller chercher. Nous héritons aujourd’hui d’un passé très axé sur l’ingénierie et les mathématiques. De belles sociétés sont nées sur la nouvelle vague techbio et GenAI, d’autres vont encore émerger. 

Comment se compose votre équipe d’investissement et quelle est votre méthode de sourcing ?

Notre équipe d’investissement est composée d’un tiers de profils scientifiques (5 PhD dans l’équipe), un tiers d’entrepreneurs et un tiers de profils plus commerciaux et financiers. 

Pour le sourcing, nous mettons en place une stratégie avec de nombreux canaux que ce soit de la chasse proactive lors d’événements, de la recommandation, etc.

Nous cherchons en particulier à identifier les serial entrepreneurs qui cherchent à vendre l’une de leurs sociétés. Aussi, lorsqu’ils quittent une société, on peut imaginer qu’ils vont en créer une autre dans un environnement similaire. Notre tracking porte également sur  les grosses boîtes, les scale-up qui viennent d’environnements dans lesquels on a envie d’investir. Ces scale-up font des petits et il faut être certain de les avoir bien identifiés en amont. 

Quelle analyse faites-vous du marché actuel et de la valorisation des entreprises ?

Il y a clairement deux poids deux mesures, entre la GenAI et le reste du monde pour lequel nous sommes revenus à des niveaux de valorisation de 2018. Ce sont des niveaux très loin du climax et de la bulle de 2021, mais ils restent très entendables.

La GenAI quant à elle, explose. C’est un vrai mouvement de fond, dans la mesure où elle se rattache à d’autres tendances technologiques, comme le Web 3. Il y a donc un sous-jacent plus profond, une extension de ce que nous avions connu jusqu’alors dans l’IA, qui est en train de tout révolutionner, pour toutes les industries. Comme toute nouvelle tendance technologique, il existe une euphorie des valorisations au début, qui sont déconnectées des EBITDA (Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization ou Excédent brut d’exploitation – EBE – en français, ndlr), mais ces niveaux restent compréhensibles par rapport aux goodwill (l’écart positif entre le prix d’acquisition et la juste valeur de la société acquise, ndlr) que l’on peut encore aller chercher.

Elaia Partners en chiffres : 

Capital sous gestion : 750 M€ 

Ticket moyen : entre 300k€ et 10 M€  par société investie

Effectifs : 35 collaborateurs permanents et 5 venture partners qui font ponctuellement office de conseillers sur les différentes stratégies de la société de gestion

Nombre de dossiers analysés par an : 4000

Nombre de due diligence par an : entre 400 et 500

Nombre de sociétés investies par an : entre 10 et 20

Samantha Jerusalmy

Depuis 2014 : Partner chez Elaia Partners

2011 – 2014 : Investment manager chez Elaia Partners

Depuis 2022 : Board Member de LynxCare (et également de Tilak Healthcare depuis 2021, de InHEART depuis 2020, de Sim&Cure depuis 2019)

2007-2008 : MBA Finance and Entrepreneurship (Loyola University Chicago)

2004-2008 : Master en Business (EDHEC)

Romain Bonfillon
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