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Accueil > Industrie > Accès au marché > Comment intégrer la pharmacovigilance à l’heure des réseaux sociaux

Comment intégrer la pharmacovigilance à l’heure des réseaux sociaux

Alors que les laboratoires pharmaceutiques travaillent sur leur présence sur les réseaux sociaux, ils ne peuvent ignorer les mentions relevant de la pharmacovigilance. Des sociétés se positionnent pour les accompagner. Tour d’horizon de solutions disponibles en fonction des enjeux réglementaires.

Par Aurélie Dureuil. Publié le 04 juin 2018 à 16h18 - Mis à jour le 04 juin 2018 à 16h18
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Recenser et signaler les effets secondaires susceptibles d’être liés aux médicaments de leur portefeuille font parties des responsabilités des laboratoires pharmaceutiques et des exploitants. Or le nombre de déclarations augmentent ces dernières années. Dans son rapport d’activité 2016, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) recense 29 963 cas d’effets indésirables graves déclarés via les laboratoires pharmaceutiques, contre 29 463 en 2015 et 26 478 en 2014. Les déclarations ne passant pas par les laboratoires sont également en augmentation avec 55 761 déclarations d’effets indésirables enregistrées en 2016 par les centres régionaux de pharmacovigilance dont 3 061 par des patients, contre 47 089 déclarations l’année précédente. Et Charlotte Clemens, responsable de comptes stratégiques de Talkwalker, cite une étude de Bloomberg en 2014 estimant que 90 % des effets indésirables ne sont pas signalés aux industriels de la pharmacie. Or les réseaux sociaux sont devenus des lieux d’échanges. “La santé est le 3e sujet le plus discuté sur Internet et un des plus recherchés sur Google”, indique estime Caroline Faillet, directrice associée de Bolero, cabinet de conseil en stratégie digitale.

Inclure une clause aux contrats de veille digitale

Ainsi, si les différents canaux sont toujours utilisés pour déclarer les évènements de pharmacovigilance, les entreprises du médicaments ne peuvent ignorer l’utilisation des réseaux sociaux pour faire remonter des alertes. “30 % des signalements faits aux laboratoires pharmaceutiques proviennent des réseaux sociaux”, estime Caroline Faillet (Bolero). Charlotte Clemens renchérit : “Bien souvent les patients ignorent le processus long et difficile de déclaration d’un effet secondaire et se tournent vers le web pour parler de leur problème via les blogs, forums et réseaux sociaux”. Des chiffres tempérés par le témoignage de Sylvie Bourne, pharmacien responsable et directeur Qualité et Pharmaceutique de Boehringer Ingelheim en France : “les cas remontés via les sites Internet (non BI) et les réseaux sociaux en France représentent environ 2 % des cas spontanés reçus en 2017. Cette proportion était plus importante lorsque nous avions des médicaments OTC dans notre portefeuille (BI a annoncé en juin 2016 un accord de cession de son activité Santé grand public à Sanofi, ndlr)”. Elle distingue ces signalements remontés par un tracking sur Internet et les messages envoyés directement au laboratoire par les patients via les sites institutionnels, les pages Facebook, Twitter…

Les cas de pharmacovigilance remontés via les sites Internet (non BI) et les réseaux sociaux en France représentent environ 2 % des cas spontanés reçus en 2017.
Sylvie Bourne
Pharmacien responsable et directeur Qualité et Pharmaceutique de Boehringer Ingelheim en France

Les laboratoires pharmaceutiques qui mettent en place des stratégies digitales et des outils de veille digitale se retrouvent en effet confrontés à la déclaration d’incidents à prendre en compte. La pharmacovigilance étant alors intégrée à des demandes de veille et de d’influence digitales. “De plus en plus de laboratoires pharmaceutiques nous sollicitent pour mieux comprendre les usages et les besoins des patients autour de leurs médicaments. Nous intervenons pour réaliser des études et des bilans des besoins. La pharmacovigilance est une obligation réglementaire pour eux. A partir du moment où ils collectent des informations sur un de leurs produits, il est possible de visualiser des effets secondaires qui doivent être signalés”, constate Pauline Guillaud, digital media analyst de Digimind, société qui propose des solutions pour surveiller et analyser ce qui concerne une marque, une entreprise… sur les réseaux sociaux et les forums. Un constat partagé par David Réguer, dirigeant et fondateur de RCA Factory : “Quand les laboratoires ont commencé à ouvrir leurs espaces de social media, certains ne regardaient pas ce qui était en interaction. Aujourd’hui, peu importe le mode d’interaction ou si il n’y en a pas directement. Les laboratoires demandent une veille exhaustive de ce qui existe sur leurs médicaments. Se pose alors la question de la veille plus spécifique en matière de pharmacovigilance”. Le Healthcare Data Institute a créé un groupe de travail sur le thème des réseaux sociaux et devrait faire des recommandations en novembre 2018. “Un volet concernera la pharmacovigilance”, indique David Réguer.

Plusieurs stratégies de prestations techniques

Différentes solutions existent aujourd’hui, allant des prestataires fournissant un rapport au logiciel utilisé en interne par le laboratoire. Ainsi, chez RCA Factory, David Réguer détaille : “Nous utilisons les outils existants comme Synthesio pour faire la veille quotidienne. Nous intervenons ensuite pour recouper les informations et avoir une lecture manuelle. Il s’agit de revenir sur les post, les commentaires en fonction d’un certain nombre de critères”. La société Bolero propose, pour sa part, des services de surveillance, via la collecte des données sur les médicaments, et de conseil à partir de cartographies des cibles et de modélisations des parcours patient et professionnels de santé. “Nous avons comparé les informations que nous obtenons avec nos outils par rapport à ceux de nos clients. Ils ne trouvaient que 10 % de ce que nous trouvons. Nous avons investi dans des outils technologiques spécifiques plus puissants et complétés avec des connecteurs et de la recherche manuelle pour répondre à l’enjeu de couverture”, se félicite Caroline Fallet.

De son côté, la société Talkwalker distingue trois expertises dans son offre : la collecte de données, une plateforme pouvant être paramétrée par l’utilisateur avec la mise en place de filtres et enfin des livrables sous la forme d’alertes intégrées à la plateforme et d’édition de rapports. La solution de Digimind fonctionne sur le modèle SaaS. Après un paramétrage de l’outil par les équipes de la société grenobloise, les laboratoires peuvent accéder à la plateforme en autonomie ou déléguer la gestion au service dédié de Digimind. “La collecte s’effectue en continu et en temps réel. Certains clients se connectent tous les jours tandis que d’autres veulent un rapport mensuel”, précise Pauline Guillaud.

Un budget compris dans la veille digitale

Pour ces prestations, les tarifs affichés s’avèrent variables. Il est néanmoins difficile d’avoir des indications précises sur les budgets pour faire de la pharmacovigilance en ligne, car ils sont inclus dans des services de prestations plus larges. “Ce n’est jamais pour la pharmacovigilance que l’on fait appel à nous. Il est donc difficile de l’extraire”, témoigne David Réguer qui ne communique pas de chiffre. Chez Talkwalker, les tarifs s’échelonnent entre 6 000 euros et 30 000 euros par an en fonction du type de package choisi, précise Christelle Clemens. Pauline Guillaud (Digimind) indique : “nos prestations sont construites sur mesure et peuvent donc fortement varier en fonction des besoins du client et du périmètre de la prestation. Pour des clients de l’industrie pharma, le coût annuel peut varier de 20 000 € environ pour une prestation de veille et de pharmacovigilance sur un sujet et un marché spécifique à plus de 500 000 € pour des prestations sur des marchés globaux avec un scope monde et des prestations d’analyse associées”.

Les sources multiples

Les différentes entreprises signalent effectuer une veille sur les sites Internet, blogs, réseaux sociaux et forums. Ainsi, Albane Flamant, senior marketing operations officer de Talkwalker précise : “la collecte est effectuée en temps réel sur 150 millions de sources web (blogs, forums, sites d’actualité et réseaux sociaux), 187 pays et 196 langues”. Caroline Fallet (Bolero) observe : “Il y a énormément de forums de discussions consacrés à la santé. Twitter et les forums ont représenté 80 % des retombées dans le cas d’une rumeur sur les adjuvants de la forme pédiatrique du Doliprane. Ensuite venait Facebook, et de façon plus résiduelle Instagram et les blogs. Le sujet passe également beaucoup sur les pages privées sur Facebook”. Chez RCA Factory, David Réguer constate également que “les forums restent un lieu d’expression, tandis que Facebook prend de plus en plus de poids comme lieu d’expression des patients”.

Former les prestataires pour remonter les bonnes informations

Si la pharmacovigilance semble incontournable dans la veille digitale, elle fait l’objet de demandes bien spécifiques auprès des prestataires. Le laboratoire pharmaceutique étant soumis à la réglementation, les sociétés agissant pour leur compte doivent mettre en place des procédures. La première concerne la formation des équipes. Les sociétés intervenant dans ce domaine s’accordent sur la mise en place de formation en interne. “Avant le début d’un contrat, nous sommes formés au processus de pharmacovigilance du laboratoire. Nous avons des obligations à respecter. Ensuite, les procédures au sein des laboratoires diffèrent parfois sensiblement”, témoigne Pauline Guillaud. Pour Boehringer Ingelheim, Sylvie Bourne indique : “Nous travaillons avec une entreprise pour assurer la veille des informations concernant nos produits sur les réseaux sociaux. Dans le contrat, nous avons spécifié les responsabilités de ce sous-traitant concernant le respect de la réglementation en terme de pharmacovigilance. Nous avons un kit de formation pour leur expliquer ce qu’est un effet indésirable, les modalités de remontée des informations vers notre laboratoire, la nature des informations et les délais à respecter”.

Viennent ensuite les procédures à suivre pour remonter l’information aux entreprises du médicament. Pauline Guillaud précise : “Nous devons remonter un effet secondaire dans les 24h après son identification, avec une copie d’écran, un lien vers le post, le produit concerné, l’effet secondaire et le pseudo de la personne si on y a accès. Ce sont ensuite les services de pharmacovigilance du laboratoire qui sont en charge d’investiguer”. Chez Talkwalker, Charlotte Clemens ajoute : “pour un tweet, nous indiquons l’auteur, le pays d’origine, la date de publication et des informations analytiques comme l’engagement, le nombre de followers et sa vitesse de viralité sur le web, dans la limite de la réglementation notamment en terme de data privacy”. D’autres informations peuvent être recherchées comme “l’identité de l’auteur, une possibilité de contact et la nature du cas”, indique David Réguer de RCA Factory. Pourtant, Sylvie Bourne de Boehringer Ingelheim souligne : “Nous ne contactons jamais les patients qui postent des messages sur des blogs ou des forums, c’est très difficile en raison des pseudo et des absences de coordonnées. Alors que pour une déclaration de pharmacovigilance classique nous devons renseigner le médicament, le prescripteur, l’effet et la source de l’information, avec les déclarations sur Internet, nous sommes souvent limités au nom du médicament et à l’effet. Ces signalements doivent être comptabilisés en raison de notre obligation à prendre en compte tous les cas de pharmacovigilance, mais nous allons avoir du mal à les documenter”, conclut-elle.

Définition réglementaire de la pharmacovigilance
Les laboratoires pharmaceutiques sont soumis à la réglementation européenne de 2012. Ainsi, “toute entreprise ou organisme exploitant un médicament ou produit à usage humain doit mettre en place un service de pharmacovigilance dans le but d’assurer le recueil, l’enregistrement et l’évaluation scientifique des informations relatives aux effets indésirables susceptibles d’être dus à des médicaments dans un but de prévention et de réduction des risques et au besoin prendre des mesures appropriées”, précise l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Depuis le 13 mars 2017, les professionnels de santé et les patients et associations de patients peuvent signaler les évènements indésirables sur un site dédié signalement-sante.gouv.fr. Les effets indésirables peuvent également toujours être signalés par le patient auprès d’un professionnel de santé qui les remonte aux centres régionaux de pharmacovigilance.

 

Tableau des acteurs de la pharmacovigilance

 

Aurélie Dureuil
  • Laboratoires
  • pharmacovigilance
  • Règlementaire
  • Réseaux sociaux

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