Accueil > Industrie > Alexis Génin (ICM) : “Notre prochain défi : rassembler les compétences de plusieurs start-up Alexis Génin (ICM) : “Notre prochain défi : rassembler les compétences de plusieurs start-up L’Institut du cerveau et de la moëlle épinière (ICM) via sa structure d’incubation (iPEPS) pilote la Health-Tech à Station F. Le responsable du projet revient sur les premiers développements et la stratégie d’innovation déployée. Par Aurélie Dureuil. Publié le 12 décembre 2017 à 15h19 - Mis à jour le 31 juillet 2023 à 17h03 Ressources Quelle installation avez-vous mise en place à Station F ? Depuis septembre 2017, six sociétés ont installées des équipes à Station F : BioSerenity, AdScientiam, MojoBox, AIMergence, Genospice et Wefight. Les 108 postes de travail sont occupés. Nous espérons grandir d’ici à la fin de l’année. Nous appliquons dans le digital la même rigueur que pour le développement de médicaments avec la validation clinique de l’impact médical et l’analyse médico-économique des solutions. Cette installation à Station F va nous permettre d’aider les start-up à développer des solutions non seulement dans la neurologie mais de manière plus transversale dans d’autres domaines thérapeutiques. Nous allons par exemple lancer au 1er trimestre 2018 un appel à projet sur la prévention afin de sélectionner les meilleurs projets sur le territoire et offrir un accompagnement complet à Station F. Quelle est votre stratégie d’accompagnement des start-up ? Nous avons d’abord un accompagnement dit classique avec des entrepreneurs en résidence et des coachs externes, pour aller de l’idéation du projet jusqu’aux levées de fonds. Grâce à nos 700 chercheurs et nos plateformes technologiques, nous proposons de plus une aide à très haute valeur ajoutée pour le développement médical des solutions. Notre prochain défi : rassembler les compétences de plusieurs start-up pour constituer des offres intégrées et dépasser les barrières d’entrée auprès de futurs clients. Très souvent, une seule start-up n’est pas suffisante pour offrir une solution médicale complète. Dans notre environnement, les bonnes relations qu’elles développent entre elles, font qu’elles sont prêtes à mettre en commun des briques techniques et médicales pour créer de nouvelles offres. Nous avons ainsi identifié 4-5 sujets pour lesquels nous pourrions constituer une offre commune entre ICM et start-up, et pour lesquelles nous sommes en train de définir les business plan. Vous avez un premier projet autour des essais cliniques. Pouvez-vous détailler son avancée ? Aujourd’hui dans le domaine du SNC (système nerveux central), avec le schéma classique de développement de médicaments, les laboratoires se retrouvent avec une énorme inconnue au moment de passer en phase III des essais cliniques. Nous voulons donc créer un centre d’innovation dédié aux études clinique de phase II, en focalisant sur l’utilisation de nouveaux marqueurs permettant de savoir si le médicament est efficace ou pas, et permettant de caractériser bien plus profondément le profil des personnes. Nous nous appuierons par exemple sur les textiles intelligents de BioSerenity, les solutions d’auto-évaluation à domicile d’AdScientiam, les jeux vidéos thérapeutiques de Brain e-Novation… Ces trois sociétés font déjà partie du projet. Le business plan est réalisé et nous avons entamé des contacts avec des entreprises pharmaceutiques. La prochaine étape sera de créer la structure juridique. Chiffres clés d’iPeps Création en 2012 au sein de l’ICM (dont le budget est d’environ 60 M€) 27 start-up hébergées depuis la création (dont 6 à Health-Tech) Plus de 120 M€ levés par les start-ups hébergées 108 postes à Station F Aurélie Dureuil Dispositif médicalEssais cliniquesIntelligence Artificiellestart-up Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind