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Accueil > Financement et politiques publiques > L’administration Trump accentue la pression sur l’industrie pharmaceutique

L’administration Trump accentue la pression sur l’industrie pharmaceutique

Dès son premier mandat en 2017, Donald Trump avait pour ambition de diminuer le prix des médicaments aux États-Unis. Cet été, le président américain a multiplié les initiatives pour concrétiser cet objectif. Retour sur les décrets publiés et leurs conséquences.

Par Coralie Baumard. Publié le 26 août 2025 à 14h49 - Mis à jour le 26 août 2025 à 14h50
L'Administration Trump accentue la presssion sur l'industrie pharmaceutique
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Donald Trump semble avoir remporté une première victoire concernant la baisse du prix des médicaments aux États-Unis. Dans un communiqué publié le 14 août, Eli Lilly a indiqué qu’il soutenait “l’objectif de l’administration de maintenir les États-Unis au premier rang mondial de la recherche et de la production biopharmaceutique, ainsi que celui d’un partage plus équitable des coûts de la recherche médicale de pointe entre les pays développés.” Le laboratoire pharmaceutique américain précise que la baisse des prix aux États-Unis implique une augmentation des prix des médicaments payés par d’autres systèmes de santé, notamment en Europe. Selon le laboratoire, des ajustements tarifaires seront effectués d’ici le 1er septembre. Eli Lilly cite l’accord conclu avec le gouvernement britannique afin d’augmenter le prix catalogue du Mounjaro, son médicament injectable pour le traitement de l’obésité, tout en assurant que le prix resterait inchangé pour le NHS. Les prestataires privés devront, eux, négocier avec le laboratoire pour obtenir des remises. Si le laboratoire met en avant les réductions de prix appliquées à l’insuline dès 2023 aux États-Unis, il n’a pas annoncé de baisses concernant de nouveaux produits. 

Une lettre envoyée à dix-sept laboratoires pharmaceutiques

La décision d’Eli Lilly fait suite à une lettre envoyée par le président américain à dix-sept laboratoires pharmaceutiques dont Eli Lilly, Pfizer et Sanofi leur détaillant les mesures à prendre pour réduire les prix des médicaments sur ordonnance aux États-Unis d’ici le 29 septembre 2025. Si les laboratoires refusent de les appliquer, le gouvernement fédéral s’engage à déployer “tous les outils à sa disposition pour protéger les familles américaines des pratiques abusives persistantes en matière de prix des médicaments”. Ce courrier s’appuie sur le décret “Offrir aux patients américains les prix des médicaments de la nation la plus favorisée”, signé en mai dernier par Donald Trump. Ce décret affirme que les États-Unis représentent moins de 5 % de la population mondiale, mais qu’environ 75 % des bénéfices pharmaceutiques mondiaux proviennent des contribuables américains. Il entend donc mettre un terme “au parasitisme des nations étrangères”. 

RAND, un organisme de recherche à but non lucratif, a publié en février 2024 des études analysant les prix et la disponibilité des médicaments sur ordonnance aux États-Unis en comparaison avec 33 autres pays de l’OCDE. Commandées par l’ASPE, l’agence fédérale américaine conseillant le ministère de la Santé et des Services sociaux (HHS), elles sont basées sur des données de 2022. Elles révèlent que les prix américains des médicaments (de marque et génériques) étaient près de 2,78 fois supérieurs à ceux des autres pays. Les prix des médicaments de marque étaient au moins 3,22 fois supérieurs, même en tenant compte des rabais effectués aux Etats-Unis. Si les médicaments de marque ne représentent que 7% du volume des médicaments sur ordonnance aux États-Unis, ils constituent 87% des dépenses. Outre une réévaluation de la tarification des laboratoires, le décret présidentiel mise également sur le développement de la vente en direct aux patients américains pour faire baisser les prix. Dans un communiqué publié le 20 mai, le HHS a précisé l’objectif à atteindre pour les laboratoires pharmaceutiques : les médicaments de marque devront désormais être proposés au prix le plus bas parmi les pays comparables, soit les pays de l’OCDE dont le PIB par habitant représente au moins 60% du PIB par habitant des États-Unis. Chaque fabricant devant soumettre au ministère ses propositions tarifaires. 

Produire les principes actifs aux États-Unis

L’autre objectif de l’administration Trump est de relocaliser la production pharmaceutique. Selon l’organisation à but non lucratif Tax Foundation, qui s’appuie sur les données de la Commission du commerce international des États-Unis, en 2024, le pays a importé pour 210 milliards de dollars de médicaments et de vaccins. La majorité de ces importations provenaient de l’Union européenne (61 %), mais des parts notables provenaient également de Suisse (9 %), de Singapour (8 %) et d’Inde (6 %). La Chine ne représente que 3% des importations. Donald Trump a brandi la menace d’une augmentation des tarifs douaniers sur les produits pharmaceutiques pour inciter les laboratoires à accroître leur présence sur le sol américain. Plusieurs laboratoires ont alors annoncé des investissements à l’instar d’Eli Lilly (27 Mds $), de Roche (50 Mds $) ou AstraZeneca (50 Mds $) afin de créer de nouveaux sites de production. L’administration Trump mise aussi sur les incitations. En mai dernier, un décret présidentiel est publié afin de faciliter l’approbation des usines de fabricants de médicaments américains par la FDA. Mais peu des laboratoires ayant annoncé des investissements mentionnent la production de principes actifs pharmaceutiques (API) sur le sol américain. Ces derniers sont un élément essentiel de cette stratégie de relocalisation comme le prouve un décret présidentiel paru le 13 août. Il indique que si “près de deux médicaments sur cinq sont fabriqués aux États-Unis, y compris de nombreux médicaments essentiels”, seuls “10% des API utilisés aux États-Unis” y sont fabriqués. En conséquence, le décret prévoit qu’une liste de 26 médicaments “particulièrement essentiels aux intérêts de santé et de sécurité de la nation” soit établie afin de garantir un approvisionnement de six mois en principes actifs de ces médicaments. 

Des évolutions à venir sur les tarifs douaniers ? 

Au début du mois d’août, lors d’un interview sur la chaîne de télévision américaine CNBC, le président américain a indiqué que si les industriels étaient aujourd’hui confrontés à un “tarif bas”, dans un an à un an et demi “maximum”, il augmenterait ce taux à 150% puis 250%. Cette nouvelle déclaration a fait réagir certains laboratoires. Dans son communiqué du 14 août, Eli Lilly a indiqué qu’il “s’oppose aux droits de douane sur les produits pharmaceutiques” rappelant que “les médicaments sont depuis longtemps exclus de ces droits en raison de leur potentiel vital”. Le laboratoire souligne que ces droits de douane étendus “augmenteraient les coûts, limiteraient l’accès des patients et saperaient le leadership américain, en particulier pour les entreprises qui investissent déjà massivement dans la production nationale.” Les conclusions de l’enquête sur les importations de produits pharmaceutiques menées au titre de l’article 232 du Trade Expansion Act pourraient déterminer le pourcentage de ces droits de douane. Comme le rappelle le média américain MedCity News, en 2018, les enquêtes avaient abouti à des tarifs douaniers de 25% sur les importations d’acier et de 10% sur l’aluminium. La loi accorde au secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, un délai de 270 jours pour soumettre son rapport au président. Dans un premier temps, ce dernier avait annoncé que le rapport serait finalisé à la fin du mois de juillet. Selon Reuters, sa publication devrait intervenir dans les prochaines semaines, le sommet en Alaska rassemblant Donald Trump et Vladimir Poutine pour évoquer la guerre en Ukraine ayant bouleversé le calendrier.  

Tarifs douaniers : un taux de 15% s’applique sur les exportations européennes

La Commission européenne a publié le 21 août la déclaration conjointe signée avec les États-Unis portant sur les droits de douane après l’accord conclu le 27 juillet. Elle entérine un taux plancher de 15% pour la majorité des produits exportés par les pays de l’Union   européenne (UE) sur le sol américain. Ce taux est entré en vigueur depuis le 7 août. Il s’applique aux produits pharmaceutiques, selon la déclaration, les futurs tarifs résultant de l’enquête menée au titre de l’article 232 n’auront pas d’incidence sur les exportations européennes. À compter du 1er septembre, certains produits bénéficieront d’une tarification particulière comme les médicaments génériques et leurs ingrédients, pour ces derniers seuls les tarifs NPF (nation la plus favorisée) s’appliqueront. En clair, les tarifs douaniers reviendront à leurs niveaux antérieurs à janvier 2025. La Fédération européenne des associations et industries pharmaceutiques (EFPIA) a pris acte de cet accord-cadre. Dans un communiqué, sa directrice générale Nathalie Moll a indiqué que “ces droits de douane sont susceptibles de créer des pénuries, d’affecter l’accès des patients et de créer des obstacles à la recherche et développement mondiale.” La fédération estime le coût de ces nouveaux droits de douane à environ 18 milliards de dollars et rappelle que le secteur pharmaceutique de l’UE a exporté 120 milliards d’euros vers les États-Unis en 2024, contre 38,9 milliards pour l’industrie automobile. Nathalie Moll exhorte l’UE et les États membres “à obtenir des exemptions pour les médicaments innovants afin de protéger les patients et de garantir la compétitivité de l’industrie pharmaceutique européenne.” 

Coralie Baumard
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