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Accueil > Financement et politiques publiques > Incubateurs et accélérateurs : différents modèles de soutien aux start-up

Incubateurs et accélérateurs : différents modèles de soutien aux start-up

Arrivés dans le paysage sanitaire français, pour les premiers, il y a une vingtaine d’années, les incubateurs et les accélérateurs de start-up n’ont eu de cesse de se déployer. Pour de nombreux porteurs de projets, il s’agit d’un passage parfois obligé tant la législation dans le secteur de la santé est complexe. mind Health fait le point sur l’accompagnement proposé.

Par Aurélie Dureuil. Publié le 08 octobre 2020 à 10h52 - Mis à jour le 23 novembre 2020 à 11h53
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Dans la huitième édition de son Baromètre de la performance économique et sociale des start-up numériques en France (septembre 2019), le cabinet de conseil et d’audit financier EY rapporte que plus de la moitié d’entre elles ont recours à un incubateur ou à un accélérateur d’entreprises. Tous les secteurs d’activités sont concernés, au premier rang desquels la santé. Comment fonctionnent ces structures d’accompagnement ? Qu’ils soient dédiés à la santé ou généralistes avec une branche santé, les incubateurs et les accélérateurs se distinguent les uns des autres par leurs modalités d’accompagnement et leurs financements. Cependant, de nombreux points communs les rapprochent, ne serait-ce leur finalité : permettre aux start-up d’accéder plus rapidement au marché avec leurs nouvelles solutions dans le domaine du médicament, des technologies, de l’accompagnement au parcours de soins, du numérique en santé, etc. Si généralement l’incubateur accompagne les start-upeurs, de l’étape de la réflexion du projet jusqu’à la première levée de fonds, l’accélérateur intervient quant à lui à un stade un peu plus avancé du développement de l’entreprise.

Un recrutement sélectif

Pour bénéficier de cet accompagnement, les start-up doivent d’abord être sélectionnées. L’incubateur et pépinière d’entreprises Paris-Salpêtrière-Institut du cerveau (iPeps-The Healthtech Hub), accélérateur d’innovations dédié aux maladies du cerveau, accueille des start-up innovantes dans le domaine du digital, des medtech et des biotech. “Nous faisons trois à quatre appels à candidatures par an, rapporte Alexis Génin, directeur des applications de la recherche de l’Institut du cerveau. Nous opérons également de manière plus ciblée des opérations d’accélération co-construites avec des partenaires industriels.” De son côté, Tech Care Paris, la branche santé de l’incubateur Paris&Co, se présente comme l’incubateur dédié à la santé et au bien-être. Son mode de sélection se déroule au fil de l’eau pour tous projets liés à ces thématiques. “Nous effectuons par ailleurs un grand appel à projets annuel sur des sujets identifiés d’intérêt avec nos partenaires”, indique Mathieu Trystram, le directeur.

Que le recrutement se fasse à la suite d’un appel à candidatures ou progressivement sur l’année, l’ensemble des start-up sont généralement choisies par un comité de sélection qui se base sur des critères similaires : développement et caractère innovant du projet, éléments de propriété intellectuelle solides, analyse des marchés sur lesquels les porteurs de projets souhaitent se lancer, éthique médicale, etc. Mais certains critères sont propres à chaque structure. À titre d’exemple, l’iPeps-The Healthtech Hub fait valoir une compétence sectorielle en neurosciences, mais sans s’y limiter. “Nous disposons de compétences transverses pour l’accompagnement des entreprises dans le digital, que nous accompagnons sur le Campus de la Station F”, précise Alexis Génin.

Du côté du bio-incubateur Eurasanté – l’agence de développement économique de la région Hauts-de-France – un critère est plus particulièrement analysé au cours des trois à quatre appels à candidatures annuels : l’impact du projet de la start-up sur le développement économique et l’emploi au sein de la région. “Nos financements étant pour partie publics, nous avons des critères de sélection liés”, souligne Olivier Coupier, responsable des programmes d’incubation et d’accélération à Eurasanté. Quant à l’accélérateur Wilco, il exige des start-up, exclusivement franciliennes, une ancienneté de moins de trois ans pour participer à son appel à candidatures qui a lieu deux fois par an.

Accompagner, soutenir, échanger, réseauter

En fonction de la nature de la structure, l’accompagnement offert diffère dans le temps et sur la forme avec néanmoins une finalité identique : faire prospérer l’entreprise en proposant un encadrement pour l’élaboration du business plan, des plans de développement, la constitution de l’équipe, l’aide au recrutement, la sécurité intellectuelle du projet, la finalisation de la preuve de concept, la recherche de fonds, la mise en relation avec des financeurs, l’identification des zones de risques, etc. L’accompagnement à la fois individuel et collectif est aussi évolutif. “Nous pouvons par exemple travailler sur le développement d’une start-up, au niveau français puis européen, et ensuite à l’international”, donne en exemple Alexis Génin. En parallèle, l’iPeps-The Healthtech Hub met à disposition un living lab, une unité de développement clinique précoce, un laboratoire de prototypage, un guichet de recherche de financements et un réseau d’une quinzaine de plateformes technologiques. “Lorsqu’une entreprise arrive chez nous, nous offrons un package avec l’infrastructure et l’accès à des équipements scientifiques”, précise-t-il.

Autre exemple : Wilco propose aux start-up trois ans d’accélération organisés autour d’une “start session”, c’est-à-dire un accompagnement individuel et collectif. Puis une “loan session” pour valider l’octroi d’un prêt. “Wilco propose aux start-up un financement avec un prêt d’honneur pouvant atteindre 150 000 euros par structure, informe Benjamin Kammoun, responsable healthcare de Wilco. Il s’agit d’un formidable outil pour un effet levier auprès de Bpifrance par exemple.” Enfin, la “up session” consiste en l’organisation d’événements, de mise en relation avec les partenaires, etc.  

Le bio-incubateur Eurasanté propose quant à lui trois programmes, à savoir Biostart, Bioincubation et Bioaccélération avec une méthodologie identique : des chargés-référents suivent des projets dédiés et activent les experts internes. Un accompagnement collectif est également proposé avec des rencontres mensuelles et des ateliers thématiques, permettant de créer des réseaux.  

Pour mener à bien l’accompagnement proposé aux start-up, outre l’encadrement par des experts internes, la valeur ajoutée des incubateurs et accélérateurs repose sur leur réseau externe. Stéphane Tholander, co-fondateur de Cibiltech, une société de logiciels de santé spécialisée dans la transplantation du rein, est incubé chez Tech Care Paris, où “les mises en contact avec des experts externes sont extrêmement utiles lorsqu’on est une petite société dans le domaine de la e-santé, un secteur complexe”, fait-il savoir. Il vante aussi les mérites de bénéficier de bureaux à tarif préférentiel, une aide non négligeable “lorsqu’on se lance dans l’aventure et qu’on n’a pas beaucoup de moyens”, ajoute-t-il. Il apprécie également de se retrouver dans un lieu où il peut côtoyer des structures similaires à la sienne. “C’est générateur d’une émulation que j’ai déjà vécue avec d’autres projets et que je trouve vraiment intéressante pour faire naître des idées et des partenariats”, soutient-il. 

Les financements et enjeux

Ce type d’accompagnement requiert sans surprise des financements. Participation des start-up, fonds publics et/ou fonds privés : les ressources sont variées. Les incubateurs et accélérateurs peuvent en effet demander une participation des start-up pour l’accompagnement proposé ou pour le loyer. “Nous parions de notre côté sur des retours aux succès, par exemple lorsque nous générons de la propriété intellectuelle conjointe dans des collaborations”, indique Alexis Génin. L’iPeps-The Healthtech Hub propose aussi aux entreprises qui le souhaitent des packages incluant l’émission de bons de souscriptions d’actions.

De leur côté, les incubateurs d’entreprises innovantes liés à la recherche publique, créés par des établissements d’enseignement supérieur et de recherche dans le cadre de l’appel à projets lancé par le ministère chargé de la Recherche en 1999 (loi Allègre), n’ont généralement pas de tarif associé à l’accompagnement, en dehors d’une participation au loyer. “Nous n’avons pas vraiment de retour sur investissement comme peut l’avoir un acteur privé, fait savoir Olivier Coupier d’Eurasanté. Nous ne prenons pas de part au capital car notre objectif est de favoriser l’innovation en santé, et la création de valeur pour la région en termes d’emplois et de développement économique.” “Nous prenons en charge des dépenses pour le compte du projet, et ces sommes sont remboursées dans les deux ans de la sortie de l’incubateur sous conditions de succès”, complète Sophie Lochet, chargée de mission chez Paris Biotech Santé, un incubateur également né de la loi Allègre.

Les partenaires peuvent eux aussi avoir à financer leur participation à la vie des incubateurs et accélérateurs. Pourquoi sont-ils prêts à investir ? Les partenaires ″métier″ comme des cabinets d’experts-comptables ou les banques peuvent être en recherche de clients. Les partenaires corporate sont quant à eux généralement “dans une logique d’acculturation, en veille sur les nouvelles technologies”, souligne Benjamin Kammoun. “Pour certains, il y a des enjeux d’inclusion dans l’écosystème et cela leur permet de montrer qu’ils sont présents”, complète Mathieu Trystram. “L’intérêt pour les laboratoires pharmaceutiques est de mieux connaître les start-up pour les intégrer dans leur core business, et peut-être de s’éduquer à une manière différente de gérer l’innovation”, estime Alexis Génin. Ils s’offrent ainsi une visibilité.

Le Fonds de dotation Pfizer innovation France a par exemple créé il y a deux ans avec l’iPeps-The Healthtech Hub : le Pfizer Healthcare Hub France, un programme d’accélération. “Nous nous sommes interrogés sur le développement de solutions digitales en santé et avons souhaité nous entourer afin de bénéficier de l’expertise d’un acteur extérieur plus à même de comprendre le fonctionnement”, explique Jérôme Bancarel, directeur du département Inflammation et immunologie et sponsor du programme Pfizer Healthcare Hub France. Et d’ajouter : “Les bénéfices sont multiples, avec notamment une possibilité d’acculturation en interne sur cette thématique.” Pfizer Healthcare Hub France accompagne cinq start-up choisies lors d’un pitch. “Nous sommes sur un programme d’accélération qui leur permet de bénéficier de la double expertise de l’iPeps-The Healthtech Hub et de la nôtre avec des mentors qui les accompagnent d’un point de vue réglementaire, légal, concurrentiel ou encore médical”, précise-t-il.  

À l’issue du programme d’incubation et/ou d’accélération, la signature de contrats entre les partenaires et les start-up est généralement une piste sérieusement envisagée. 

Un incubateur interne pour Bpifrance

Bpifrance le Hub est l’équipe d’accélération interne de Banque Publique Investissement France (Bpifrance). “Dès lors que Bpifance entre au capital d’une start-up, le Hub de Bpifrance, composé de 25 personnes, va dédier son temps pour accélérer cette start-up”, explique Jonathan Lascar, directeur de Bpifrance Le Hub. Le Hub n’intervient donc en aucun cas dans la sélection des start-up puisque l’investisseur a déjà effectué son analyse de marché et sa sélection en amont. “Nous reprenons les dossiers au fil de l’eau”, précise Jonathan Lascar. Et tant que Bpifrance est actionnaire, l’entreprise peut être accompagnée sans engager de financements supplémentaires. Le Hub, comme tout accélérateur, dispose d’experts en interne et s’est aussi construit un réseau de partenaires d’accompagnement avec 90 experts qualifiés notamment sur le réglementaire, l’accès aux marchés, etc. Actuellement, une quarantaine de start-up sont accompagnées en biotech, healthtech et medtech.

 

  • Panorama des principaux incubateurs et accélérateurs – cliquer sur le tableau

 

Aurélie Dureuil
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