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Accueil > Financement et politiques publiques > La formation au numérique : bientôt une obligation pour les futurs professionnels de santé

La formation au numérique : bientôt une obligation pour les futurs professionnels de santé

Face au numérique qui s’impose dans le secteur de la santé et dans l’exercice quotidien des praticiens, ces derniers n’ont plus vraiment le choix que de s’y former. Les tutelles ont d’ailleurs pris le sujet à bras le corps, aussi bien dans le domaine de la formation initiale que continue. 

Par . Publié le 08 novembre 2022 à 23h02 - Mis à jour le 08 novembre 2022 à 14h51
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Le mot d’ordre est passé : l’heure est à l’acculturation et à la formation. Les professionnels de santé vont devoir s’y soumettre. Car l’usage du numérique dans le domaine de la santé, non sans conséquence sur leur exercice, recouvre un large spectre : télémédecine, objets connectés, dispositifs médicaux, collecte et usage des données de santé, cybersécurité, intelligence artificielle, métavers, etc.  Si certains se saisissent de ces nouveaux outils et enjeux sans encombre, y voyant un intérêt pour la prise en charge de leur patient et le partage d’informations entre praticiens, pour d’autres, l’engagement dans la révolution numérique est plus difficile à mettre en œuvre. “Nous observons une décorrélation entre les pratiques et les compétences, confie Matthieu Faure, directeur de projets à la Délégation ministérielle au numérique en santé (DNS). Le numérique est certes présent dans toutes les pratiques, néanmoins, de façon quasi-unanime, les professionnels de santé nous disent ne pas être formés à l’usage.” 

La formation : un enjeu fort pour répondre aux besoins

“Nous observons une décorrélation entre les pratiques et les compétences”, confie Matthieu Faure, directeur de projets à la Délégation ministérielle au numérique en santé (DNS)

C’est là qu’intervient le Ségur du numérique. Dotée de 650 millions d’euros, la stratégie d’accélération du numérique en santé en consacre 73 millions à la formation, l’objectif étant de prévoir une montée en compétence généralisée de tous les acteurs concernés. Un groupe national interprofessionnel sur la formation numérique s’est même mis en place fin 2021, à la demande du Conseil du numérique en santé, afin de définir un cadre commun de formation initiale à l’ensemble des étudiants en santé. “La formation des jeunes à ces enjeux est nécessaire, soutient Michèle Appelshaeuser, présidente du Comité d’entente des formations infirmières et cadres (Cefiec), qui a participé au groupe de travail. Certes, ils sont aguerris aux réseaux sociaux et à l’usage du smartphone, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’ils détiennent une culture du numérique et de ses mésusages, d’autant plus à l’heure des cyberattaques. Nous formons les professionnels de santé de demain, nous nous devons de répondre aux problématiques qu’ils vont rencontrer.” 

“Le besoin en formation continue et initiale est gigantesque tout simplement parce que les évolutions dans le domaine des technologies de la e-santé et du métavers progressent à une vitesse fulgurante”

Pr Boris Hansel, professeur de médecine et praticien hospitalier à l’hôpital Bichat (AP-HP).

Pour le Pr Boris Hansel ,”le besoin en formation continue et initiale est gigantesque tout simplement parce que les évolutions dans le domaine des technologies de la e-santé et du métavers progressent à une vitesse fulgurante”

“Le besoin en formation continue et initiale est gigantesque tout simplement parce que les évolutions dans le domaine des technologies de la e-santé et du métavers progressent à une vitesse fulgurante, poursuit le Pr Boris Hansel, professeur de médecine et praticien hospitalier à l’hôpital Bichat (AP-HP). Or, il n’est pas possible d’y avoir recours sans y être formé. » Le manque de formation participe d’ailleurs à l’absence de déploiement de toutes ces solutions permettant « d’améliorer le soin et son accès », et « à leur remboursement », ajoute-t-il. Les méthodes d’apprentissage doivent donc être mises en ordre de marche, à la fois pour rattraper le retard et pour s’adapter aux évolutions permanentes des outils. Néanmoins, la formation n’en est pas à son premier coup d’essai. « L’envolée lyrique gouvernementale est récente, mais la question de la formation au numérique ne l’est pas », rappelle le Pr Pascal Staccini, PU-PH, professeur de santé publique spécialisé en biostatistique et informatique de santé et co-pilote du groupe de travail. Il y a une dizaine d’années déjà, le Certificat informatique et internet (C2I) attestait les compétences nécessaires à la maîtrise des technologies de l’information et de la communication. Aujourd’hui, l’enjeu repose davantage sur une formation aux bonnes pratiques du numérique, “afin de répondre à une demande sociétale, de permettre à chacun d’être formé et informé”, et “de s’assurer que cette pratique n’engendre pas de risques supplémentaires”, ajoute le Pr Staccini. Autre problématique : les formations existantes sont trop disparates. “L’offre est peu lisible et trop dépendante du potentiel de chacun selon son parcours”, pointe du doigt Matthieu Faure. 

Un référentiel commun

La réflexion engagée par les tutelles a permis de définir les compétences de bases communes que tous les étudiants en santé suivant une formation universitaire doivent acquérir dans le numérique en santé. Rendu public en février 2022, ce référentiel identifie cinq domaines de compétences : la donnée de santé (caractéristiques, réglementation, usage, accès, exploitation) ; la cybersécurité ; la communication en santé (outils pour communiquer de manière sécurisée entre professionnels et avec les patients) ; les outils numériques en santé ; la télésanté (approche réglementaire et usages).  “La mise en œuvre de ce référentiel dans le cadre de la formation initiale est à la main des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur, souligne Matthieu Faure. Nous pouvons donc le rendre obligatoire pour les 70 000 à 90 000 étudiants en santé par an.” L’obligation devrait prendre effet d’ici septembre 2023/janvier 2024, un arrêté transversal devant être prochainement publié. Cette formation de 28 heures se déroulera dans le cadre du premier cycle, principalement en 2e et 3e année. 

“Aujourd’hui, les étudiants en santé affichent une volonté claire de vouloir travailler en interprofessionnalité”

Michèle Appelshaeuser, présidente du Comité d’entente des formations infirmières et cadres (Cefiec)

L’interprofessionnalité encouragée 

En parallèle de ce référentiel, un appel à manifestation d’intérêt (AMI) a été lancé aux universités et aux instituts de formation, pour déployer des projets transversaux sur le numérique, pour les étudiants des différents métiers de la santé. Dans ce cadre, le ministère encourage, pour certaines thématiques, de rendre accessibles des modules aux futurs ingénieurs, juristes et professionnels des affaires réglementaires, afin qu’ils partagent des formations communes. Pour ces trois professions en particulier, le ministère a également décidé de financer, dans une logique de spécialisation, des Masters dédiés : Masters ingénieurs numérique en santé, modules numériques en santé pour les juristes ou encore Masters “sciences du médicament et des métiers de santé”.

Bruno Cazabat (IHF): “À l’hôpital, tout n’est pas numérique, mais le numérique est désormais partout!”

“Aujourd’hui, les étudiants en santé affichent une volonté claire de vouloir travailler en interprofessionnalité, souligne Michèle Appelshaeuser. Profiter de ce nouveau référentiel pour l’introduire est un plus, d’autant plus si nous parvenons à associer d’autres métiers.” À titre d’exemple, les CHU de Nice et de Rouen ont développé conjointement un programme sur trois ans, commun aux professionnels de santé et aux travailleurs sociaux, pour le premier cycle. “Nous travaillons également avec le réseau d’ingénieurs Polytech, fait savoir le Pr Staccini. Notre objectif est de construire un parcours qui suit celui du patient afin de répondre à ce besoin sociétal.” Mais d’ici à la mise en œuvre des formations, les universités vont devoir s’atteler à la formation des formateurs.

La formation continue pour acculturer le “flux” 

La volonté des tutelles ne s’arrête pas à la formation des futurs professionnels de santé. L’enjeu est aussi de former le flux, les professionnels de santé en exercice. “Cet axe est plus complexe à appréhender car nous sommes face à une galaxie d’acteurs”, reconnaît Matthieu Faure. De nombreux organismes de formation ont la main sur la formation continue, notamment l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) principalement pour les libéraux, l’Association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier (ANFH) pour le secteur public, et les Opérateurs de compétences (OPCO) pour le privé. Avec l’ANDPC, les tutelles ont déjà mené un travail afin de définir des orientations prioritaires dans le cadre des prochaines orientations triennales. Acceptées par l’ANDCP, elles reprennent les mêmes compétences que celles de la formation initiale. Pour les hospitaliers du secteur public, l’ANFH a également consenti, début octobre, à intégrer ce type de compétences dans son programme. Reste à la DNS de démarcher les OPCO santé. 

“L’IA est une technologie interdisciplinaire qui va s’imposer en médecine, mais en formation initiale, nous ne disposons pas d’enseignement en mathématiques, en programmation ou en numérique.”

Pr Olivier Humbert, médecin nucléaire à Nice et membre de l’Institut 3IA Côte d’Azur

Le Pr Olivier Humbert, médecin nucléaire à Nice et membre de l’Institut 3IA Côte d’Azur, a créé un DU Intelligence artificielle et santé, lancé en novembre 2021.

Parallèlement à ces enjeux sociétaux, la formation continue est également un moyen pour les professionnels de se former pour répondre à des besoins professionnels davantage liés à des projets “personnels”. Dans ce domaine, les Diplômes universitaires (DU) sont nombreux : DU Ethique du numérique en santé (Paris Saclay), DU E-santé et médecine connectée (Paris Cité), DU Santé numérique (Université catholique de Lille), pour ne citer qu’eux. Le Pr Olivier Humbert, médecin nucléaire à Nice, membre de l’Institut 3IA Côte d’Azur, a créé un DU Intelligence artificielle et santé, lancé en novembre 2021. Il s’adresse aux professionnels de santé, internes, ingénieurs biomédicaux, chercheurs dans le domaine de la santé, souhaitant initier et développer des projets d’intelligence artificielle utilisant les big data médicales. Les participants y apprennent à manipuler les données médicales de haute dimension (imagerie, biologie et données textuelles), à utiliser les modèles et algorithmes d’IA pour l’analyse de ces données et à valoriser leurs solutions IA innovantes en santé. “En créant ce DU, mon objectif était de répondre à un besoin, explique-t-il. L’IA est une technologie interdisciplinaire qui va s’imposer en médecine, mais en formation initiale, nous ne disposons pas d’enseignement en mathématiques, en programmation ou en numérique.” Ce DU vise donc à dispenser des bases afin que les professionnels puissent développer leurs concepts en lien avec l’IA. 

Le Pr Patrick Nataf, chef du service de chirurgie cardiaque de l’hôpital Bichat et le Pr Hansel, codirecteurs du Centre de responsabilité santé connectée (CRSC) du même hôpital, ont créé en 2018 un DU Santé connectée (Université Paris-Diderot) afin de former les soignants (60 %) ainsi que les entrepreneurs, start-uppeurs ou encore juristes, aux objets connectés et à la télémédecine. “Mais nous avons constaté que certains souhaitent aller plus loin et qu’il y avait une demande dans le secteur du métavers”, explique le Pr Hansel. Leur DU métavers en santé, qui s’ouvre en mars 2023, répond à cette demande de se concentrer sur la santé de demain. “L’objectif est de pouvoir communiquer avec des outils transposant de l’information réelle à distance, grâce au virtuel, fait-il savoir. Recréer une situation réelle dans le virtuel favorise notamment l’apprentissage.” C’est le cas par exemple avec le bloc opératoire augmenté. 

Jean-Claude Couffinhal (Académie Nationale de Chirurgie) : “En chirurgie robotique, il y a un déficit de formation gigantesque !”

Outre la formation des professionnels de santé, l’acculturation et le déploiement des outils numériques requièrent aussi la formation des usagers du système de santé. Une étape également envisagée par la DNS. 

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