Accueil > Financement et politiques publiques > Quelles solutions sont référencées dans le cadre du Ségur du numérique ? Quelles solutions sont référencées dans le cadre du Ségur du numérique ? Plusieurs dizaines d’éditeurs ont fait référencer leurs logiciels auprès de l’Agence du numérique en santé (ANS) depuis fin 2021. Quelles solutions ont été retenues ? Pour équiper quels professionnels ? Quels éditeurs sont les plus représentés ? mind Health a analysé la liste de l’ANS pour répondre à ces questions. Par Aymeric Marolleau. Publié le 04 juillet 2022 à 8h33 - Mis à jour le 06 avril 2023 à 14h42 Ressources Pour aider les structures sanitaires à s’équiper de logiciels leur permettant de partager des données de santé, l’État a mis en place, à l’été 2021, un mécanisme qui permet de prendre en charge financièrement leur passage à une solution numérique. À condition, toutefois, que ces dernières disposent d’un référencement “Ségur”, obtenu auprès de l’Agence du Numérique en Santé (ANS), à la suite d’un processus leur permettant de démontrer qu’elles sont conformes à certaines exigences techniques, fonctionnelles et ergonomiques. Quelles solutions ont été référencées ? Pour équiper quels professionnels ? Quels éditeurs sont les plus représentés ? mind Health a analysé la liste des solutions référencées pour répondre à ces questions. L’hôpital au centre du jeu Au 28 juin 2022, 70 solutions ont été référencées dans le cadre du Ségur du numérique, sur les 130 qui ont candidaté au 15 juin, représentant 36 sociétés différentes. Les logiciels peuvent être référencés dans six “couloirs”, pour autant de catégories de professionnels de santé : radiologie, biologie, hôpital, médecine de ville, médico-social et officine. Mais à ce jour, seuls quatre couloirs sont concernés : l’hôpital, pour lequel 57 solutions sont référencées (soit 81 % du total) la biologie médicale (cinq solutions), la radiologie (quatre solutions) et la médecine de ville (quatre solutions). Aucune ne concerne donc, pour l’heure, le médico-social et l’officine. La liste des solutions référencées dans le cadre du Ségur du numérique “Cela tient à la taille du marché. Le nombre d’éditeurs qui s’adressent à l’hôpital est beaucoup plus grand que ceux qui s’adressent aux acteurs de la biologie ou de l’imagerie”, explique Olivier Méry, chef produit - interopérabilité chez Enovacom. “Les budgets hospitaliers suscitent plus de motivation que ceux des autres secteurs. Les éditeurs n’ont pas voulu prendre le risque de perdre un établissement sanitaire, surtout dans le cadre de l’organisation par GHT, qui implique une convergence des dossiers patients informatisés. En outre, les éditeurs qui s’adressent aux hôpitaux ont sans doute davantage de ressources pour répondre à ces attentes administratives que ceux qui s’adressent par exemple à la médecine de ville”, ajoute Jonathan Lotz, directeur de Pulsy, le GRADeS du Grand Est. Laurent Frigara (Enovacom): “Il y a un sujet d’éthique autour du consentement patient et de la réutilisation de la donnée” “Le couloir Hôpital a effectivement été le plus dynamique, car les éditeurs qui s’y consacrent ont été les premiers à déposer leurs candidatures. Cela se traduit aussi au niveau des financements, car c’est aussi pour lui que le plus grand nombre de commandes ont été déposées (plus de 40 000 commandes signées par les professionnels et établissements de santé fin juin 2022, ndlr). Mais ce sont les logiciels de gestion de cabinet médical (LGC), pour la médecine de ville, qui devraient être les plus nombreux à terme”, indique Jérôme Wojciekowski, directeur du programme “Ségur du Numérique” au sein de l’ANS, qui compte une cinquantaine de personnes. Les couloirs Biologie et Hôpital se divisent en sous-catégories, une pour chaque “dossier de spécification de référencement” (DSR) : “système de gestion de laboratoire de biologie médicale” (SGL) et “transcodeurs LOINC” (LOINC) pour le premier, “référentiel d’identité” (RI), “dossier patient informatisé” (DPI) et “plateforme d’intermédiation” (PFI) pour le second. “Cela permet de préciser le périmètre fonctionnel de chaque logiciel. Si le logiciel commercial d’un éditeur couvre plusieurs périmètres fonctionnels, il peut candidater à plusieurs DSR”, précise Jérôme Wojciekowski. Interopérabilité : l’ANS dresse un premier bilan à 2 ans lors de son 4e projectathon Des start-up aux côtés des éditeurs traditionnels 36 sociétés ont obtenu au moins un référencement. Onze en ont reçu plus d'un, dont Softway medical, qui en a obtenu neuf et Dedalus France, qui en a huit. Cette liste compte évidemment de nombreux éditeurs de logiciels santé, comme Softway Medical, Maincare Solutions, Evolucare, Capcir, QSP Systems ou encore la filiale santé d’Orange Business Services, Enovacom, dont le logiciel Enovacom Integration Engine est référencé depuis la fin de l’année 2021 sur le couloir “Hôpital - PFI”. “Nous avons débuté la démarche de certification début novembre 2021 et avons été certifiés le 20 décembre, après avoir fourni une cinquantaine de preuves sur une trentaine d’exigences, précise Olivier Méry. Nous avons bénéficié des efforts historiques fournis bien avant le Ségur pour être homologués DMP-Compatibles (dossier médical partagé), certifiés opérateurs MSSanté (Messageries Sécurisées de Santé) ou encore Hébergeurs de données de santé.” Quelques start-up de la santé numérique figurent également dans cette liste : la messagerie sécurisée de santé Lifen, l’entreprise spécialisée dans l’aide au diagnostic Bio Logbook et les start-up Medicus AI et Kiro. Citons aussi les groupements d’intérêt public dédiés aux systèmes d’information hospitaliers MIPIH et CPAGE. Quels logiciels pour quels DSR ? 54 logiciels différents ont été référencés Ségur. 10 d'entre eux le sont pour plus d'un dossier de spécification de référencement (DSR). Il s'agit notamment de Domilink Had - 1.85.01 (Dicsit), Ox Mediboard - 2022 (Softway Medical) et Dxcare - 7.7.9.6 (Dedalus France). Au moment de demander le référencement de leurs logiciels, les éditeurs peuvent aussi préciser s’ils répondent aux exigences minimales obligatoires, ou bien s’ils peuvent répondre à des cas d’usage supplémentaires, optionnels, que l’ANS nomme “profils”. Par exemple, outre le profil “Général”, un logiciel destiné au DSR PFI (plateforme d’intermédiation) du couloir Hôpital peut prétendre aux profils “Plateau technique biologie et imagerie” et “Opérateur Mailiz”. Ainsi, si 17 logiciels sont référencés pour le DSR PFI avec le profil “Général”, ils ne sont que sept à l’être pour le profil “Plateau technique biologie et imagerie”, et un seul en tant qu’opérateur Mailiz. Il s’agit de Dicsit. 19 logiciels ne sont référencés que pour le profil “Général” de leur DSR, 48 le sont pour au moins un profil optionnel supplémentaire. Xplore, de Dicsit, et One Manager, de Softway Medical, le sont même pour quatre profils optionnels, tous deux dans le couloir “Radiologie”. Aymeric Marolleau CybersécuritéDonnées de santéHôpitalSécuritéSystème d'information Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire La liste des logiciels référencés dans le cadre du Ségur du numérique SONS : les dates limites de dépôt des commandes et d’installations sont reportées Ségur du numérique : un premier bilan pour le SONS Tout comprendre à la mise en oeuvre du SONS