Accueil > Financement et politiques publiques > Financement de l'innovation > Entre innovation et régulation, Asip Santé veut trouver l’équilibre Entre innovation et régulation, Asip Santé veut trouver l’équilibre Le rendez-vous annuel de l’Agence française de la santé numérique (Asip Santé) a été l’occasion le 30 janvier 2018 pour les acteurs du secteur de réfléchir aux façons d’allier innovation et régulation. Par Aurélie Dureuil. Publié le 06 février 2018 à 15h24 - Mis à jour le 06 février 2018 à 15h24 Ressources « Le numérique dans la santé est à un tournant. Les acteurs de la e-santé, les professionnels de santé, les établissements, les industriels, les éditeurs de logiciels… sont en train de parvenir à une communauté de vue et une maturité collective. Il faut que nous soyons capables de capitaliser », s’est félicité Michel Gagneux, directeur de l’Agence française de la santé numérique (Asip Santé) à l’occasion de sa conférence annuelle le 30 janvier 2018. Il note ainsi que le numérique est “le moteur premier qui permettra d’atteindre les objectifs de la stratégie nationale de santé”. Pourtant, “nous avons encore du mal à faire que les outils numériques de première génération pénètrent le système de santé et des usages réels”, observe le dirigeant. Il énumère : “le DMP reprend aujourd’hui, les messageries sécurisées commencent simplement à se traduire en usage significatif dans le système de santé, les grands programmes nationaux ont tardé à produire des fruits concrets en terme d’usages réels. Les acteurs sont confrontés à ce défi pour les technologies de première génération”. Sans compter les technologies de deuxième génération. La régulation pour gagner en compétitivité ? Afin d’accompagner cette évolution, l’Agence a réuni les acteurs du secteur sous le thème “e-santé : innover ou réguler ?”. Le dirigeant a ainsi initié les débats autour de la question “de savoir comment nous pouvons identifier, capter, et traduire en usage les innovations sans renoncer à la régulation indispensable, comment nous pouvons faire ensemble pour qu’innovation et régulation se fertilisent l’une l’autre pour créer de la valeur collective au service des patients et des acteurs ainsi que de la compétitivité collective”. Anna Ferrere, responsable animation d’Alsace BioValley, qui participe à l’organisation du Hackathon santé de Strasbourg, confirme : “Les professionnels de santé, les patients, les aidants attendent qu’il y ait une protection. Ce cadre les rassure”. Eric Leandri, p-dg de Qwant renchérit : “Tout ce que nous avons eu comme contraintes est notre plus grande force. Pour respecter le RGPD, les Gafa vont avoir à apprendre tout ce que vous connaissez par coeur”. Encore des limites au développement Si les participants ont souligné les avantages du positionnement de la France, il reste des freins au développement. Carlos Jaime, directeur général d’Intersystems France et de la commission Santé numérique de Medicen, déplore le manque de lisibilité à long terme. “Nous assistons à une accumulation de mille-feuille d’initiatives sur des périmètres contraints”, précise-t-il. De son côté, Laurent Treluyer, DSI de l’AP-HP, signale “une vraie responsabilité des éditeurs à nous offrir des produits interopérables et de notre part à nous imposer ce type de normes”. Pour conclure cette conférence, Michel Gagneux a indiqué retenir “une demi-douzaine de pistes sur lesquelles pouvoirs publics et acteurs de l’écosystème pourraient essayer de converger pour proposer une stratégie à long terme”. Parmi elles, le dirigeant de l’Asip cite l’interopérabilité, le cadre d’urbanisation mais aussi la capacité d’agilité de l’agence. Aurélie Dureuil HôpitalInnovationRèglementaire Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind