Accueil > Industrie > France BioLead veut renforcer l’attractivité de la filière avec une journée dédiée France BioLead veut renforcer l’attractivité de la filière avec une journée dédiée France BioLead, le représentant de la filière française de bioproduction de biomédicaments, a annoncé lors d’une conférence de presse le 27 juin la création de la Journée nationale de bioproduction de biomédicaments (JNBB). L’occasion pour Laurent Lafferrère, directeur général de France BioLead, d’évoquer également les enjeux de développement de la filière. Par Coralie Baumard. Publié le 27 juin 2024 à 17h43 - Mis à jour le 27 juin 2024 à 17h43 Ressources France BioLead mise sur la Journée nationale de bioproduction de biomédicaments, organisée le 5 juillet, pour accroître la visibilité et l’attractivité de la filière auprès des futurs professionnels du secteur et des investisseurs. Pour cette première édition, 75 structures sont impliquées lors de 29 événements dans 11 régions. Cette annonce faite le 27 juin lors de la conférence de France BioLead a également été l’occasion pour son directeur général Laurent Lafferrère de revenir sur les enjeux de la filière. La France rattrape son retard en bioproduction Acteur national créé sous l’égide de l’État et du Comité stratégique de Filière en décembre 2022, France BioLead fédère désormais plus de 50 membres acteurs de la chaîne de valeur de la bioproduction française, dont Sanofi, Merck et Servier. Son objectif est de positionner la France en tant que leader européen de la bioproduction de biomédicaments. “En France, les capacités de bioproduction ont augmenté de 60 % en 6 ans. Avec 52 sites, nous sommes désormais leader en Europe, qui concentre près de 130 sites. Cela illustre la dynamique et les investissements engagés ces trois dernières années avec près de deux milliards d’euros qui ont été investis dans la bioproduction. La France possède également le deuxième portefeuille européen de biomédicaments, avec plus de 580 produits, dont 250 sont en essais cliniques de phase I”, indique Laurent Lafferrère. Une carte à jouer pour l’industrie française alors qu’aujourd’hui les biomédicaments représentent 59 % des médicaments en développement. Laurent Lafferrère a également présenté la filière comme un relai de croissance économique avec un marché mondial estimé à 300 milliards de dollars en 2020 et des projections à 600 milliards de dollars en 2030. La France se concentre sur trois catégories de biomédicaments : les médicaments de thérapies innovantes, les vaccins et les anticorps. En France, près de 10 millions de patients touchés par certains cancers, des déficiences génétiques, des maladies inflammatoires ou auto-immunes sont concernés par les biomédicaments. Un investissement étatique et industriel pour développer la filière Pour se développer, la filière peut s’appuyer sur des financements étatiques car elle a été définie comme stratégique dans le plan Innovation santé France 2030. La stratégie d’accélération “Biothérapies – Bioproduction de Thérapies innovantes” (SABB) bénéficie donc d’un investissement de l’État de 800 millions d’euros. “338 millions d’euros ont déjà été contractualisés avec l’État, cela représente plus de 80 projets regroupant 240 acteurs. Nous avons un soutien financier important”, précise le directeur général de France BioLead. Mais la filière bioproduction peut également compter sur l’investissement de l’industrie pharmaceutique. En mai dernier, la groupe Sanofi a annoncé qu’il allait investir 1,1 milliard d’euros pour créer de nouvelles capacités de bioproduction sur ses sites de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), Le Trait (Seine-Maritime) et Lyon Gerland (Rhône). Premier bilan de la stratégie d’accélération “Biothérapies et Bioproduction de Thérapies innovantes” Certains défis restent cependant à relever comme le souligne Laurent Lafferrère : “Nous avons pris du retard sur la partie clinique, notamment sur les phases II et III, la France est désormais à la quatrième place au niveau européen.” Autre point d’attention, l’écosystème fragmenté des Contract Development Manufacturing Organisations (CDMO) françaises qui est constitué majoritairement de PME contrairement aux CDMO allemandes ou britanniques (grands groupes, ETI). Le recrutement et la formation sont également des enjeux majeurs, le plan Innovation santé France 2030 prévoyait 10 000 recrutements pour atteindre les objectifs fixés en matière de bioproduction. Selon France BioLead, en 2024, 350 formations sont aujourd’hui dédiées à la bioproduction, un socle qui doit être enrichi pour intégrer notamment l’intelligence artificielle et permettre à la filière d’atteindre son objectif de devenir leader en Europe. Pour renforcer l’attractivité de la filière, le Leem et France BioLead ont lancé en 2024 un groupe de travail dédié à cette question. Coralie Baumard biothérapieFinancementsLaboratoiresPolitique de santéStratégie Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind