Le Medicen Day 2021 en 5 citations

Thierry Herbreteau, PDG Groupe – Peters SURGICAL

“Aucun marché international n’est fort sans un marché intérieur fort (Comme en Allemagne ou au Japon où les commandes internes sont très fortes). Des clauses devraient permettre de privilégier les circuits courts.”

Christophe LALA, Président MedtechConsulting, ancien Directeur Général GE Healthcare

“On dénombre 400 acteurs français en e-santé. Il faut se concentrer pour peser à l’international. Trois mots d’ordre: concentration, alliance, support [métiers, ndlr].”

Anita Burgun, Cheffe de service informatique biomédicale à Necker et l’HEGP (AP-HP)

“L’entrepôt de données (EDS) de Necker et des laboratoires de recherche génétique (datawarehouse) est déployé actuellement dans d’autres hôpitaux. Cela permet de rechercher des patients similaires et de disposer d’une capacité diagnostique incrémentale. Au Canada, le système est fédéré, les bases de données sont donc dispersées au niveau des établissements mais une étude a révélé que les modèles développés par apprentissage fédéré étaient d’aussi bonne qualité que ceux développés sur des bases de données centralisées.”

Manuel Gea, Président – Bio-Modeling Systems

“Il faut donner du sens médical à toutes ces données. D’autant que 0% des algorithmes produits aujourd’hui n’est certifiable. Les algorithmes qui permettront de le faire n’existent pas encore. Au point que Facebook et Google ont revu leur stratégie en santé. Notre secteur doit passer à l’échelle de l’exploitation. Mais si l’industrie pharmaceutique ne rejoint pas le programme IA de confiance [du gouvernement, ndlr], les programmes élaborés ne seront pas adaptés. Nous avons essayé, en vain, de mobiliser les industriels de la pharma.”

Roman Hossein KHONSARI, directeur médical du Health Data Hub

“Actuellement, il existe un problème juridique pour commercialiser les données de santé si elles sont issues du bien public. Il n’existe pas de modèle clair au HDH pour vendre les données. Elles sont mises à disposition sans contrepartie financière pour tout projet d’intérêt public. Nous menons toutefois une réflexion pour établir un retour sur investissement lorsqu’elles sont utilisées par des industriels. Il est nécessaire de contribuer à fédérer le monde des données en France, en appuyant le plus haut possible [l’État, ndlr] pour soutenir chaque CHU qui construit son entrepôt de données de santé. Nous ne sommes pas soutenus sur le plan financier, nous ne disposons pas de moyens locaux pour construire un modèle économique, on aimerait un soutien centralisé.”