Le nombre d’emplois dans les entreprises innovantes en e-santé pourrait tripler en trois ans

Une augmentation de 223 % pourrait concerner l’emploi dans la filière e-santé dans les trois ans. C’est ce qui ressort d’une étude de Medicen. Le pôle de compétitivité francilien s’est intéressé aux besoins en compétences et nouveaux métiers de l’innovation santé en Île-de-France. L’étude, menée auprès 102 acteurs du secteur (PME, industriels, chercheurs, fédérations professionnelles, start-up, consultants et experts), s’est intéressée à quatre domaines : biotech, medtech, e-santé et services. Ils affichent tous des perspectives de croissance. Ainsi, les besoins de recrutement pour l’ensemble de ces filières pourrait croître de 104 % d’ici 2021, ce qui représenterait 3 500 postes à pourvoir entre 2019 et 2021. 

Pratiquement tous les métiers concernés par la croissance

Avec 223 % de croissance, la filière e-santé devrait afficher la plus forte progression. Par ailleurs, la représentativité des métiers devrait être modifiée. L’étude en recense une douzaine répartis dans cinq familles : R&D (chef de projet R&D, technicien de recherche), commercialisation et marketing (ingénieur d’application, business developer, chef de gamme/produit, responsable partenariats), informatique (ingénieur software, développeur, responsable des SI et sécurité), expertise écosystème (chargé d’affaires réglementation, directeur médical) et métiers de la data (data analyst/datascientist, data architect).

Les professions de l’informatique qui représentent 45 % aujourd’hui devraient chuter à 35 %, tout en restant majoritaires. Vient ensuite la R&D qui passera de 21 % à 25 %. Les métiers liés à la commercialisation et au marketing enregistreront une progression, allant de 12 % aujourd’hui à 17 % dans trois ans. Ceux de la data gagneront également en représentativité, passant de 12 % à 14 %, tandis que l’expertise sur l’écosystème restera à 10 %. C’est sur ces trois dernières familles de métiers que Medicen anticipe des difficultés de recrutement.