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Accueil > Industrie > Medexprim fait parler les données

Medexprim fait parler les données

La société toulousaine Medexprim, qui vient d'annoncer la création d'une plateforme collaborative en radiologie, entend accélérer la recherche grâce à la richesse de ses données "multiomiques" qu'elle agrège et rend interopérables. Sa croissance exponentielle doit à la fois à sa stratégie de développement et à l'appétit des laboratoires pour les données de vie réelle.

Par Romain Bonfillon. Publié le 29 novembre 2022 à 23h45 - Mis à jour le 06 mars 2025 à 12h25
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La genèse

La société a été créée en 2015 à Toulouse, par Karine Seymour, une ingénieure qui avait auparavant travaillé 18 ans dans le domaine des PACS (les serveurs d’images radiologiques, ndlr) et de la téléradiologie. En 2018, sort la première version du logiciel développé par Medexprim . La même année, Romain Cazavan, l’actuel CEO, rejoint la société. Il a travaillé dans le domaine du dossier patient informatisé et du soin court, “deux univers qui convergent avec la recherche clinique, analyse-t-il. Nous avons marié nos approches et avons gardé notre force autour de l’imagerie, tout en nous élargissant à d’autres domaines, car nos clients comme nos partenaires, les hôpitaux, nous demandaient de contextualiser ces images”. La société s’est spécialisée dès ses débuts dans le domaine du cancer, car c’est celui où il y a le plus de questions et de non-réponses”, précise Romain Cazavan.

Le positionnement 

La qualité plus que la quantité : tel pourrait être le mantra de Medexprim, qui au travers de ses  projets, ne répond pas à des questions qui incluent un grand nombre de personnes (comme le Covid). La société travaille sur des questions très pointues, liées à la médecine de précision. Les enjeux n’en sont pas moins importants, en oncologie notamment, où la qualité de la donnée repose sur sa contextualisation. Une donnée brute n’a en soi que peu de valeur. En multipliant les sources de données, Medexprim entend donner de la cohérence à des chiffres. Pour exemple le partenariat avec Cegedim (cf. ci-dessous) apporte un éclairage sur la qualité de vie du patient après traitement.

Les ressources humaines

La société comptait 25 collaborateurs en 2021, ils sont désormais 45 et seront 70 en 2023. Au-delà de cette croissance exponentielle, Medexprim se distingue par sa gouvernance et sa politique de parité hommes/femmes. L’entreprise compte actuellement 52% de femmes et 48% d’hommes. Elle a renoncé à un comité de direction restreint, pour lui préférer un “Comité de Pilotage des Opérations” qui permet, aux côtés du Conseil d’administration, de  co-diriger le projet de l’entreprise avec les représentants de chacun des départements (16 personnes). La société a son siège social en banlieue toulousaine. Elle dispose également de bureaux au sein de PariSanté Campus.

La stratégie de développement

“Pour développer la société, explique Romain Cazavan, nous nous sommes dits que nous allions d’abord travailler sur des projets académiques pour avoir accès aux hôpitaux les plus performants et les plus contributifs en Europe. C’est un moyen pour nous de développer nos logiciels de manière partiellement subventionnée. Cela, il faut le reconnaître, nous a beaucoup aidé”. Medexprim fait en effet partie d’un consortium européen H2020 (financé au titre du programme européens Horizon 2020) qui travaille sur le projet EU CHAIMELEON. Karine Seymour, la fondatrice de Medexprim, est l’actuelle coordinatrice technique du consortium. “Ce projet, confie Romain Cazavan, nous a appris ce qu’il faut faire pour partager des données de plusieurs centres et de plusieurs types. Il nous a fallu dealer avec toutes les façons dont les pays européens appliquent le RGPD, avec l’anonymisation ou la pseudonymisation, avec un modèle de données commun. Toutes ces choses-là, nous les avons apprises dans le cadre de projets européens.

Concernant la stratégie de développement de sa solution, la société Medexprim est experte dans l’agrégation de données d’imagerie, mais n’a pas pour spécialité d’aller chercher les données quantitatives contenues dans ces images. “Nous commençons donc à intégrer des solutions d’intelligence artificielle qui vont amener une valeur complémentaire à notre service”, explique Romain Cazavan, qui envisage également de travailler avec des sociétés spécialisées dans l’analyse génomique, “afin de tirer plus d’information que celles issues d’un simple compte rendu”.

Le modèle économique

Le modèle économique de Medexprim, qui explique à la fois sa croissance lente au début et son développement exponentiel aujourd’hui, se fonde sur la confiance des hôpitaux.

Plus Medexprim travaille avec un nombre important de centres et plus la société a accès à un nombre important de données. Le mécanisme de croissance se nourrit donc lui-même. “Nous n’étions pas sexy au début, reconnaît Romain Cazavan, parce que nous vendions de la confiance et de la qualité de partenariat sur le long terme, avec des outils et des projets. Mais les acteurs ont maintenant bien compris l’intérêt qu’ils avaient à travailler avec nous”.

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Concrètement, Medexprim commercialise un logiciel – quasiment gratuit pour les hôpitaux – la contrepartie étant que ces hôpitaux acceptent de participer à des projets industriels, de grands laboratoires pharmaceutiques notamment. “Et nous leur assurons que la propriété intellectuelle reste dans l’hôpital”, précise Romain Cazavan. Le deuxième temps de ce business model consiste à extraire des jeux de données “multiomiques” (c’est-à-dire provenant de multiples sources) et multicentriques afin de pouvoir les partager avec des industriels. Les hôpitaux bénéficient de la solution logicielle (un système de récupération des données) pour leurs propres besoins. Ils sont également rémunérés par les industriels en contrepartie de l’accès aux données. “In fine, fait remarquer Romain Cazavan, cela ne leur coûte rien, ils peuvent même générer un peu de plus-value pour réinvestir dans leurs propres besoins”.

Les clients et partenaires

“L’appétit pour la donnée de vie réelle est partout”, constate Romain Cazavan qui, sans vouloir les citer, dit avoir pour clients la plupart des grands laboratoires.

Ses premiers partenaires sont naturellement les hôpitaux. Ils sont actuellement 40 à être “data partner” de Medexprim, tous en Europe, dont la moitié en France. “En ce moment, un nouvel hôpital ou un CLCC tous les mois devient partenaire de Medexprim, pareil en Europe”, ajoute Romain Cazavan. Du côté des industriels, voici quelques-uns des partenariats signés par Medexprim :

  • avec la Clinique Saint Augustin (Groupe Elsan) de Bordeaux et SurgAR (partenariat stratégique de 4 ans annoncé le 19 mai 2022) afin d’accélérer le développement des logiciels de réalité augmentée de SurgAR ;
  • avec Illuminate, extension du partenariat stratégique (après 3 ans de collaboration). Cette société américaine utilise ses capacités de recherche par IA pour découvrir de nouvelles cohortes à partir des millions d’informations incluses dans les dossiers patients ;
  • avec Ever Fortune.AI, société de soins de santé taïwanaise qui fournit des solutions d’analyse basées sur l’IA aux hôpitaux, aux organismes de recherche clinique et aux sociétés pharmaceutiques ;
  • avec la société suisse Clinerion, spécialisée dans les données de vie réelle pour mettre en place un entrepôt de données cliniques accessible à l’échelle mondiale (partenariat de recherche de 3 ans, annoncé le 4 mars 2021) ;
  • Avec Cegedim, dont les logiciels équipent environ 2000 praticiens, soit 1/50ème des médecins généralistes en France. L’objectif est d’utiliser leurs données pour savoir ce qui s’est passé après un traitement, une fois que le patient est sorti de l’hôpital.

Radiologie : naissance d’une plateforme de recherche collaborative

Le 7 septembre 2021, Medexprim et le Collège des Enseignants en Radiologie de France (CERF) avaient annoncé la signature d’un accord de partenariat de trois ans pour développer une plateforme sur-mesure permettant au CERF de structurer l’activité de recherche clinique de la filière française de la radiologie. L’objectif de cette plateforme interopérable est de permettre aux établissements de soins de valoriser en toute autonomie leurs données d’imagerie, en les centralisant et en constituant des jeux de données qualitatifs, conformes aux réglementations. Le 29 septembre 2022, Medexprim a annoncé que la plateforme était désormais construite et a été déployée sur 7 sites hospitaliers. “Elle constitue le prélude à un déploiement européen pour intégrer des sites partenaires d’excellence en imagerie”, ajoute Medexprim.

La technologie 

Pour faire comprendre la technologie et l’expertise développées par Medexprim, Romain Cazavan part d’un cas d’usage : “un industriel ou un professeur de médecine veut trier ses patients en fonction de leur réponse à un traitement. De manière rétrospective, il veut voir pour qui l’administration du traitement a été efficace ou pas. La question clinique doit être très précise et va donc être formulée de la manière suivante : construisez moi un data set de tel nombre de patient qui ont eu tel type de cancer, à tel stade, ayant reçu telle immunothérapie, avec tel problème pendant le traitement (donc ayant pris tel ou tel “traitement concurrent”) et qui avaient, sur le plan clinique, subi soit une chirurgie, soit une radiothérapie,…À l’arrivée nous avons une collection d’une quinzaine de critères d’inclusion, qui viennent de toutes les sources de données et qui intègrent jusqu’à la taille de la tumeur au moment du diagnostic. La problématique qui se pose ici est celle de l’interopérabilité. Nous devons agréger toutes ces données et appliquer sur chacune d’entre elles des traitements spécifiques. Notre principal travail est d’automatiser ces processus. Nous pointons du doigt une hétérogénéité dans les données et notre travail consiste à automatiser les processus de récupération et d’intégration”.

“Notre originalité est de traiter nativement la problématique d’interopérabilité”

Pascal Sempé, Senior Director Real-World Evidence chez Medexprim

Pascal Sempé, Senior Director Real-World Evidence chez Medexprim.

“Des gens qui savent faire parler des données hétérogènes ensemble, il y en a plusieurs, mais ils le font souvent dans le cadre de projets précis. Notre originalité est de traiter nativement cette problématique d’interopérabilité. Cela prend plus de temps au départ, mais en fait gagner énormément ensuite”, “, ajoute Pascal Sempé, Senior Director Real-World Evidence chez Medexprim.

Le marché

Le marché des données de vie réelle s’élève actuellement, selon la société IQVIA, à 4 Mds $. Aujourd’hui, 90% du marché se trouve aux Etats-Unis, constate Romain Cazavan, qui estime que ” ce domaine qui représente 3 à 5 % des dépenses R&D des labos pharma dans le monde à ce jour, va réellement exploser. Et plus ces données seront de qualité, plus elles seront utilisées. Pendant la crise du Covid, rappelle-t-il, les choix thérapeutiques ont été faits à partir de ces données de vie réelle et nous n’avons jamais vu de mise sur le marché aussi rapide”.

“J’ai le sentiment qu’en Europe il y a la place pour un leader et son nom n’est pas encore connu. C’est donc à celui qui sera le plus rapide”

Romain Cazavan CEO de Medexprim

Des géants comme Medidata, ou Flat Iron sur l’oncologie, sont des concurrents directs de Medexprim, qui entend faire la différence par la variété des données qu’elle propose. “J’ai le sentiment qu’en Europe il y a la place pour un leader et son nom n’est pas encore connu. C’est donc à celui qui sera le plus rapide”. À noter que Medexprim n’a pas fait le choix de s’attaquer directement au marché américain. “Aller dans un pays où nous sommes des challengers en investissant beaucoup était trop risqué, explique Romain Cazavan. Nous nous sommes donc focalisés sur l’Europe, où il y a tout à faire, et avons cherché un partenaire américain pour proposer une solution transatlantique”. Selon nos informations, un rapprochement avec la société américaine Concert AI, (numéro 3 aux Etats-Unis dans le domaine des solutions d’IA appliquées aux données de vie réelle) serait en cours.

Le nouvel enjeu des données de vie réelle

Chiffres clés

Romain Bonfillon
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