Accueil > Industrie > Plan France Médecine Génomique 2.0 : la phase d’évaluation a commencé Plan France Médecine Génomique 2.0 : la phase d’évaluation a commencé Quelle suite donner à la V1 du PFMG ? Le plan, qui vise à intégrer le séquençage génomique à très haut débit dans les parcours de soins dans les maladies rares et en cancérologie, est entré avant l’été dans sa phase d’évaluation. Les acteurs de la génomique vont devoir s’atteler à combler, dans les prochaines années, le retard pris par la filière oncologique par rapport aux maladies rares. Par Clarisse Treilles. Publié le 23 septembre 2025 à 15h25 - Mis à jour le 23 septembre 2025 à 15h25 Ressources Le Plan France Médecine Génomique (PFMG) 2025 vise à intégrer le séquençage génomique à très haut débit dans les parcours de soins dans les maladies rares et en cancérologie. À date, il a permis de valider 77 pré-indications, qui définissent les critères cliniques et biologiques pour permettre à un patient d’accéder au séquençage génomique. Un nombre “identique à l’an passé”, rappelle à mind Health Frédérique Nowak, coordinatrice opérationnelle du Plan France Médecine Génomique 2025. La situation ne reste pas figée pour autant puisque “la cinquième campagne de labellisation des pré-indications est en cours et la HAS est en train d’évaluer les panels pour les maladies rares et les cancers dans le but d’évaluer à terme ces pré-indications”, fait-elle savoir. Sur le volet des soins, les résultats du PFMG à date montrent une croissance toujours stable d’une année sur l’autre. “Au 1er septembre, 52 000 prescriptions ont été rendues pour 38 000 comptes rendus rédigés”, note Frédérique Nowak. 20% des prescriptions concernent les cancers L’un des principaux enjeux mis en exergue par le plan demeure, comme l’an dernier, la répartition très inégale des actes de séquençage en fonction des spécialités : 80% des prescriptions effectuées concernent les maladies rares, contre 20% pour les cancers. Le retard de la filière oncologique est pointé du doigt par Nicolas Scotté, directeur général de l’INCa, qui a souligné, lors des Rencontres 2025 de la filière génomique, que “moins de 4000 patients ont été orientés vers des tests ciblés alors qu’ils sont en échec thérapeutique”. Selon Nicolas Scotté, l’organisation du système est en cause. “Les données en cancérologie, bien que riches en France, ne sont pas articulées les unes aux autres” justifie le directeur général de l’INCa. Il propose de mener “une réflexion sur le lien entre le PFMG et le plan décennal de lutte contre le cancer” et soutient “une stratégie d’entrepôt fédéré” pour articuler les différentes bases entre elles. En outre, l’instauration, au 1er juillet dernier, d’un registre national des cancers, marque une avancée importante pour le suivi des cancers dont l’Institut entend se saisir, rappelle Nicolas Scotté. Il assure que les données génomiques y occuperont “une place centrale”, notamment via le collecteur analyseur de données dont la mise en place se poursuit. L’IGAS et l’IGÉSR ont commencé l’évaluation du plan L’avenir du plan n’est pas encore écrit, mais “les travaux d’évaluation ont commencé avant l’été”, évoque Frédérique Nowak. Ce bilan est mené par l’IGAS et l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR), ainsi que des groupes de travail “sur le modèle du PNMR 4”, précise-t-elle. Ce chantier donnera lieu à la rédaction d’un rapport conjoint, qui, une fois finalisé, sera remis au ministère de la Santé. Les travaux se poursuivent en Europe Frédérique Nowak a également évoqué que les travaux européens “suivent leur cours”, avec trois chantiers prioritaires identifiés, dans lesquels la France est investie : le projet de mise en place d’une “infrastructure fédérée (dont le CAD sera le nœud français), le projet “Genome of Europe”, qui vise à séquencer 100 000 citoyens européens pour servir de base de référence, ainsi qu’une réflexion autour de la mise en place d’une “infrastructure numérique commune”. Dans le cadre de ces travaux, “un nouveau groupe de travail s’est mis en place autour de l’implémentation de la médecine génomique dans le soin, copiloté par la France et le Portugal” annonce Frédérique Nowak. Clarisse Treilles génomiqueIndustrieIntelligence ArtificielleMaladies raresoncologieParcours de soins Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire La génomique, une voie d’avenir de la médecine personnalisée