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Accueil > Industrie > Vincent Sourdaine (Boston Scientific) : “Nos technologies incorporent des fonctionnalités digitales”

Vincent Sourdaine (Boston Scientific) : “Nos technologies incorporent des fonctionnalités digitales”

Vice-président EMEA de l’activité Neuromodulation du fabricant de dispositifs médicaux Boston Scientific,Vincent Sourdaine revient pour mind Health sur les innovations et enjeux liés au numérique pour cette aire thérapeutique.

Par Aurélie Dureuil. Publié le 15 décembre 2020 à 10h29 - Mis à jour le 08 janvier 2021 à 16h41
Vincent Sourdaine - Boston Scientific
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Pouvez-vous présenter la division Neuromodulation de Boston Scientific ?

Boston Scientific enregistre un chiffre d’affaires proche des 10 Mds $, est présent dans 120 pays, emploie 36 000 personnes et compte 38 sites de fabrication. Au total, nous avons un portefeuille de 13 000 produits différents utilisés par les médecins pour traiter environ 30 millions de patients par an. L’entreprise est composée de six divisions : neuromodulation, cardiologie interventionnelle, endoscopie, urologie, interventions périphériques et gestion du rythme cardiaque. La division neuromodulation est la plus petite car la plus récente dans le groupe. Elle a été créée il y a une quizaine d’années avec l’acquisition d’Advanced Bionics. Cette division est en plein développement et vit une grande transformation notamment digitale. En effet, nous développons des produits actifs pour lesquels il faut créer tout un écosystème.

Quels sont les principes de la neuromodulation et ses domaines d’applications ?

La neuromodulation repose sur la délivrance d’une stimulation électrique soit au niveau médullaire soit au niveau cérébral. Dans le cas du traitement de la douleur, des signaux électriques sont envoyés à la moëlle épinière pour masquer les signaux de douleur qui sont transmis au cerveau. Cela permet de soulager la douleur mais ne supprime pas la cause. L’avantage de cette technologie est qu’elle est réversible. Nous avons que chaque patient est unique face à la douleur. Différents tests vont être menés avec lui pour déterminer l’emplacement de l’électrode et l’intensité de courant à délivrer. Cette phase de tests s’étend de quelques jours à deux semaines. Une fois que l’on a la certitude que le patient répond de façon adéquate au traitement, le stimulateur peut être implanté.
Pour la stimulation cérébrale profonde, une électrode est implantée directement dans le cerveau pour restaurer le contrôle de la mobilité du patient dans différentes zones du corps. Cela permet notamment de traiter des maladies neurologiques de type Parkinson.

Comment est structurée la prise en charge en France ?

Environ 12 millions de Français souffrent de douleur chronique et chaque cas est unique et cela nécessite donc une thérapie personnalisée. Des centres d’études et de traitement de la douleur ont été créés dans le cadre du plan douleur en 2010. Mais, au niveau européen, la France reste très en retard sur le sujet. Certains pays disposent, par exemple, de médecins spécialisés sur la douleur. Cela fait plus de 15 ans que ces technologies existent et pourtant nous traitons moins de 2 000 patients. Et on estime qu’avant que les patients accèdentau traitement par neurostimulation, il faut cinq à six ans de traitements médicamenteux, de chirurgie…

Vous avez signé un partenariat avec l’Institut Sapiens. En quoi consiste-t-il ?

L’Institut Sapiens veut replacer l’humain au cœur du numérique. Le système de santé est en mutation, le rapport médecin-patient change. Une médecine au départ curative est devenue préventive avec les vaccins notamment et, aujourd’hui, prédictive ou personnalisée. Quand on parle de neuromodulation et de stimulation cérébrale profonde, cela reste du domaine de l’expérimental pour de nombreux médecins, alors que ce n’est plus le cas.

Comment intégrez-vous le numérique dans votre relation avec les professionnels de santé ?

Nous essayons de répondre à des problèmes quotidiens. Les restrictions d’accès aux hôpitaux et des possibilités de voyager nous ont obligés à revoir ou accélérer un process déjà entamé. Par exemple, sur l’utilisation de lunettes connectées. Nous travaillons avec quelques sociétés qui développent ce type de lunettes pour le domaine médical : Smart Glasses de Rod&Cones. Cela permet de mettre en rapport un chirurgien au bloc opératoire avec un expert à distance. Le chirurgien se connecte avec un QR code et entre en rapport avec un expert qui voit en temps réel ce qui se passe au bloc opératoire et communique soit par oreillette soit par l’écran des lunettes. Des documents ou des dessins peuvent lui être transmis. Par exemple, le mois dernier, nous avons pu connecter un médecin au bloc dans un hôpital à Coimbra au Portugal avec un médecin expert des Hospices civils de Lyon (HCL).
Le vrai challenge est que les hôpitaux fassent leur révolution digitale sur la qualité du réseau, la 4G… Nous développons aussi la réalité augmentée pour un support à la maintenance. Si un expert de la maintenance ne peut pas se déplacer au sein de l’hôpital, il peut guider à distance un expert biomédical sur place.

Vous intégrez aussi du numérique pour le suivi des patients…

Nos technologies incorporent des fonctionnalités digitales permettant d’améliorer le suivi du traitement du patient. Pour nos neurostimulateurs, le patient disposait auparavant d’une télécommande permettant uniquement d’activer son dispositif et de moduler l’intensité du courant délivré. Maintenant, les fonctionnalités digitales permettent d’enregistrer les paramètres du traitement délivré, notamment les programmes utilisés. De cette façon, lors de la visite de suivi chez le médecin, ce dernier peut interroger le système pour adapter si besoin le traitement. Par exemple, il aura accès au programme le plus utilisé et pour quelle durée ou pourra savoir à quel moment de la journée le programme a été activé… Cet enregistrement de données est fait via la télécommande qui va se connecter chez le médecin.
Aux États-Unis, une application permet au patient, pendant la phase d’essai, d’ajouter des données sur l’évolution de la douleur ressentie, la qualité de son sommeil, sa mobilité ou encore l’usage de médicaments… Le médecin évalue son patient à distance avec des données quantitatives sur le Cloud pour voir s’il répond positivement à la thérapie. Cela ouvre la voie à la personnalisation de son programme.

Les stimulateurs sont des dispositifs implantés pour une durée plus ou moins longue. Comment anticipez-vous les évolutions technologiques ?

Les neurostimulateurs non-rechargeables sont remplacés au bout de deux à cinq ans et les neurostimulateurs rechargeables vont durer de neuf à 25 ans grâce à un chargeur externe qui permet de recharger à travers la peau. Nous proposons les deux types de système. Nous dotons les systèmes rechargeables  d’un maximum d’options dès le début du traitement car la maladie est généralement évolutive. Par exemple, si vous gardez une électrode pendant 12 ans, la maladie n’est pas statique pendant cette période. Il faut pouvoir faire évoluer la stimulation au cours du temps, ce qui permet d’optimiser l’efficience du traitement. Le système s’adapte au patient et non l’inverse ! Nous mettons ainsi au point des systèmes actifs, intelligents et personnalisables.

Aurélie Dureuil
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