Voluntis mise sur l’oncologie, cherche des partenaires en diabétologie et prévoit un plan de réduction des coûts

L’entreprise française spécialisée dans les thérapies digitales dans les domaines du diabète et de l’oncologie a présenté le 4 mars sa nouvelle feuille de route. Voluntis annonce mettre la priorité sur son activité en oncologie, se repositionner dans le diabète et présenter prochainement un plan de réduction des coûts.

Un arrêt dans le diabète

Dans le domaine du diabète, la société arrête la commercialisation en direct de ses produits aux États-Unis, du fait d’un “horizon de retour sur investissement plus tardif que prévu engendrant un déséquilibre financier”. Voluntis précise que “les investissements liés à la commercialisation représentent environ 15 % des dépenses opérationnelles actuelles”. L’entreprise reporte également les développements additionnels pour la version de son produit Insulia intégrant les insulines NPH, demandés par la FDA pour son homologation. Toujours dans le diabète, la société pâtit du repositionnement de Sanofi. Le contrat de distribution global d’Insulia est recentré à la France tandis que le partenariat concernant Diabeo prendra fin en décembre 2020, “conformément à son terme contractuel”. Enfin, toujours pour son activité diabète, Voluntis a entamé des discussions pour établir de nouveaux partenariats de distribution “en Amérique du Nord et en Europe”.

Des perspectives de croissance en oncologie

Du côté de l’oncologie, Voluntis qui a obtenu une AMM américaine en 2019 pour son logiciel thérapeutique dans ce domaine s’affiche plus confiant. “Notre dynamique commerciale dans le domaine de l’oncologie témoigne à la fois de la pertinence de l’approche et du profil unique des actifs du groupe”, se félicite Pierre Leurent, P-DG. La priorité est donc donnée à cette activité. Outre le contrat conclu avec Novartis fin 2019, Voluntis a annoncé le 3 mars 2020 un accord de codéveloppement avec Bristol-Myers Squibb (BMS) d’une thérapie digitale pour “accompagner les patients dans leur traitement anti-cancéreux et le suivi de leurs symptômes via une application mobile”. Voluntis précise être en cours de discussion avec plusieurs autres groupes pharmaceutiques. L’entreprise a subi des déconvenues en 2019 avec l’arrêt de la collaboration avec Roche Pharma sur la solution Zemy. Pourtant, elle prévoit que les nouvelles collaborations “généreront des paiements directs (upfront payments), le cas échéant d’étape (milestones payments) et, dans l’hypothèse d’un lancement commercial, des paiements annuels liés au nombre de patients utilisateurs. Ces collaborations contribueront de façon significative aux revenus du groupe dès 2020”.

La présentation prochaine d’un plan de réduction

La présentation de la feuille de route est l’occasion pour Voluntis d’annoncer “un processus d’information et de consultation” qui s’ouvrira “dans les prochains jours”. En effet, l’entreprise française “envisage d’engager un plan significatif de réduction des coûts afin d’atteindre son objectif d’équilibre financier en 2021”. Le document de référence de Voluntis datant du 26 avril 2019 prévoyait un équilibre financier atteint en 2021 sur la base d’un chiffre d’affaires de 40 M€. Si Voluntis confirme son objectif d’équilibre financier à cet horizon, la société prévoit désormais un chiffre d’affaires facturé entre 8 et 12 M€. En 2018, elle a enregistré un chiffre d’affaires de 4,5 M€ contre 7,3 M€ en 2017.