Accueil > Parcours de soins > Les wearables s’invitent dans le quotidien des Américains Les wearables s’invitent dans le quotidien des Américains Rock Health observe dans une récente étude que “2024 a été une année de développements passionnants pour les wearables”. Par Clarisse Treilles. Publié le 14 août 2024 à 17h08 - Mis à jour le 14 août 2024 à 17h08 Ressources Dans une étude publiée dans le Journal of Medical Internet Research (JMIR), Rock Health dresse le constat que les Américains font de plus en plus appel aux appareils portables connectés pour suivre et mesurer leurs constantes de santé. L’enquête menée aux Etats-Unis entre 2020 et 2022 montre que deux habitants sur cinq aux Etats-Unis (soit 44%) possèdent désormais des wearables. Les appareils connectés couvrent un champ large, allant des montres intelligentes aux appareils de suivi du sommeil et de la fertilité. Le marché de la SleepTech, en pleine expansion, accueille par exemple une variété d’objets connectés grands publics. Selon un rapport du cabinet Global Market Insights, le marché mondial de la Sleeptech a atteint les 18 Mds $ en 2022 et devrait connaître un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 18,2% jusqu’en 2032, pour atteindre 95 Mds $. Si la plupart naviguent dans le bain du “wellness”, certains revendiquent leur appartenance au champ médical. Samsung a même reçu en février 2024 l’autorisation de la FDA pour diagnostiquer l’apnée du sommeil sur la Galaxy Watch. Toutefois, beaucoup de ces objets connectés grands publics échappent à une validation scientifique rigoureuse et les autorités régulatrices peinent à évaluer ces dispositifs prometteurs dans l’analyse du sommeil. Wearables : les applications de bien-être peuvent-elles devenir des dispositifs médicaux ? Rock Health observe que les smart rings (bagues intelligentes) sont notamment en hausse. Dans ce domaine, Oura fait figure de précurseur. La société finlandaise, qui avait levé 100 M$ en 2021, a noué des partenariats avec la plateforme Talkspace et l’application Natural Cycles. Samsung et Apple commencent également à afficher un intérêt pour ces accessoires. Les GAFAM omniprésents Plus largement, les GAFAM affichent depuis plusieurs années leur volonté de se développer dans le secteur de la santé, avec comme force de frappe leur capacité à collecter et à traiter massivement des données. Dans son bilan annuel sur l’activité des Gafam en santé, mind Health a souligné qu’Apple a fait du domaine du quantified-self (automesure connectée, ndlr) sa spécialité en s’appuyant, notamment, sur l’Apple Watch. Cela consiste à analyser l’activité physique ou le mode de vie d’un individu grâce à des objets connectés ou des applications mobiles. L’an dernier, la FDA avait d’ailleurs autorisé les start-up Rune Labs et H2o Therapeutics à l’utiliser pour surveiller les symptômes de la maladie de Parkinson. Des usages encore inégaux Toutefois, malgré la croissance globale du taux de pénétration des wearables dans la société américaine, les inégalités sociodémographiques persistent en termes d’âges, de revenus et de lieu de résidence, notamment auprès des populations plus âgées et dans les zones rurales. Rock Health indique que les personnes âgées entre 18 et 44 ans représentent la majorité des propriétaires de wearables. Près de 61% des propriétaires ont acheté leurs appareils connectés, et 24% les ont reçus en cadeau. Une minorité de personnes ont déclaré les avoir obtenus auprès des prestataires de soins de santé, de leur employeur ou de leur compagnie d’assurance. Les appareils connectés sont principalement utilisés pour pratiquer des activités physiques (56,6%) et pour monitorer la perte de poids (43,8%). Environ un tiers des personnes interrogées déclarent utiliser ces appareils pour surveiller une maladie diagnostiquée. Clarisse Treilles Dispositif médicalDonnées de santéGAFAMobjets connectésstart-up Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind