Comment la start-up Poool veut optimiser les stratégies commerciales des éditeurs en ligne

Parmi les visiteurs des sites médias qui ne sont pas abonnés, Poool veut aider les éditeurs à distinguer ceux qui sont prêts à franchir le pas de ceux n’en ont pas l’intention, pour les engager et les monétiser de façon plus appropriée.

Modèles freemium, metered paywall, rubriques réservées aux abonnés… Ces dernières années, les éditeurs n’ont pas manqué d’imagination pour frustrer les internautes et les pousser vers leurs offres d’abonnement. Avec une difficulté : ces stratégies manquent souvent de finesse et échouent à distinguer les internautes qui sont tout près de s’abonner, et donc auprès de qui le paywall est efficace, de ceux qui ne l’envisagent pas, auprès de qui la publicité reste le principal levier de monétisation.

Attribution d’un score d’intention

C’est à ce problème que la start-up française Poool, créée en avril 2016 par Maxime Moné et Gabriel Grandidier, souhaite apporter des réponses. Elle a développé un algorithme pour déterminer le “score d’intention” de chaque visiteur non abonné, selon la nature des contenus consommés, le temps passé sur le site, la fréquence des visites ou encore les interactions avec les zones d’achat et d’abonnement. Les visiteurs sont ensuite répartis en deux catégories : les non intentionnistes et les intentionnistes. “L’objectif est ensuite de faire découvrir les contenus de l’éditeur aux premiers, en leur permettant d’outrepasser le paywall, tout en les monétisant ; et de transformer les seconds en abonnés”, explique Maxime Moné.

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Pour monétiser la lecture des non intentionnistes, Poool leur propose ainsi de visionner une vidéo publicitaire parmi trois au choix, avant de débloquer l’article. “Cela permet à l’éditeur de faire découvrir ses contenus afin d’en faire des intentionnistes, et de monétiser une population qui ne l’était pas jusque là, car elle se contentait de fermer la fenêtre lorsqu’elle était confrontée au paywall”. L’inventaire ne sera pas commercialisé par Poool, mais par des régies partenaires et celle de l’éditeur.

Les données seront collectées, stockées et traitées par Poool, et les modalités de partage avec les éditeurs ne sont pas encore tout à fait arrêtées. La société de quatre personnes, incubée par le groupe Sud Ouest depuis quelques mois (lire sur mindnews.fr) ne précise pas non plus son modèle de rémunération. Le groupe média bordelais sera d’ailleurs le premier, aux côtés de quelques éditeurs de PQR, à tester la solution de Poool d’ici septembre 2016.