• Contenus gratuits
  • Notre offre
Menu
  • Ressources
    • Toutes les ressources
  • Infos
    • Toutes les infos
  • Essentiels
    • Tous les essentiels
  • Analyses
    • Toutes les analyses
  • Data
    • Data
  • Newsletters
  • Profil
    • Je teste 15 jours
    • Je me connecte
  • Profil
    • Mon profil
    • Je me déconnecte
CLOSE

Accueil > Médias & Audiovisuel > Abonnements en ligne > Louis Dreyfus (Le Monde) : “Notre nouvel immeuble prévoit 20 % d’espace disponible pour de la croissance externe”

Louis Dreyfus (Le Monde) : “Notre nouvel immeuble prévoit 20 % d’espace disponible pour de la croissance externe”

Louis Dreyfus est le président du Directoire du Groupe Le Monde. Pour mind, il évoque ses résultats financiers 2016, les acquisitions éventuelles et le déménagement des équipes. Il présente aussi les relations du groupe avec Facebook, Google et Snapchat. Il précise également le profil recherché pour le poste de CDO Groupe – toujours ouvert à recrutement – et répond aux critiques sur le manque d’innovation des médias français et du Monde en particulier.

Par Jean-Michel De Marchi. Publié le 16 décembre 2016 à 12h39 - Mis à jour le 12 février 2021 à 14h34
  • Ressources

Quels sont les résultats du groupe Le Monde pour 2016 ?

L’ensemble du groupe (Le Monde, L’Obs, Télérama, Courrier International…) devrait enregistrer 324 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre 334 millions en 2015. Le résultat d’exploitation sera en progression, positif et supérieur à 4 millions d’euros cette année, contre 3,8 millions d’euros en 2015. C’est un chiffre en avance sur nos prévisions et assorti d’un maintien de notre effort d’investissement et d’innovation. Le retour du groupe à une exploitation bénéficiaire se confirme donc. Le pôle magazine continue de progresser avec une rentabilité globale de l’ordre de 8 %. Télérama est un titre dont la rentabilité progresse tout en réalisant des investissements importants sur le numérique. Et à Courrier International, le plan de restructuration effectué il y a deux ans et les investissements sur le digital portent leurs fruits, avec un retour durable aux bénéfices.

Il y a deux ans, le groupe avait beaucoup d’ambitions pour L’Obs sur le papier et le numérique. Comment expliquez-vous les difficultés actuelles et quelles sont ses perspectives pour ces deux prochaines années ?

Je suis optimiste pour l’Obs en 2017 avec depuis quelques mois une vraie embellie de ses ventes et des données d’audience, relevées par ACPM Premium, qui réaffirment son leadership, mais c’est à la direction opérationnelle de L’Obs de s’exprimer, à savoir Matthieu Croissandeau et Catherine Joly (directeur de la publication et de la rédaction, et directrice générale, ndlr).

Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Pierre Bergé ont acquis Le Monde en 2010 avec des réelles ambitions. Il y a eu un vraie évolution les trois ou quatre première années, mais le groupe semble stagner depuis deux ans.

Il faut distinguer d’une part une phase de restructuration qui était indispensable, très visible avec des changements de périmètre, le lancement de M, la fermeture de l’imprimerie, et qui nous a pleinement occupé les trois premières années, et une phase d’innovations qui irrigue l’ensemble du groupe Le Monde, qui s’accélère et qui porte ses fruits, tant dans nos chiffres d’audiences, en croissance régulière, que dans les portefeuilles abonnés en forte hausse, ou les résultats économiques, désormais positifs.

Il faut se rappeler le niveau de pertes passées et l’effort de transformation qui a dû être mené collectivement grâce au soutien de Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse : le Groupe Le Monde perdait 10 millions d’euros par an avant l’arrivée des nouveaux actionnaires fin 2010. En six années, le groupe est revenu à une logique bénéficiaire tout en augmentant – ce qui est rare aujourd’hui – ses ressources rédactionnelles (environ 700 journalistes sur l’ensemble du Groupe, ndlr) et en développant une série d’innovations que beaucoup nous envient : le magazine M, la matinale du Monde, notre activité hors média, le Monde Afrique, etc…).

Enfin regardez attentivement les recrutements que nous faisons, constatez l’ampleur du projet immobilier qui a été annoncé, listez le nombre d’innovations que les marques du groupe ont développé cette année : c’est un groupe qui vit et se transforme sans jamais renoncer ni à son identité, ni à son exigence de qualité, ni à son indépendance.

Quels sont les résultats pour la marque Le Monde ?

Le journal Le Monde aura enregistré en 2016 un chiffre d’affaires d’environ 190 millions d’euros, contre 195 millions en 2015, pour des pertes réduites à environ 2 millions d’euros.

Il y a trois ans, Le Monde visait un objectif ambitieux de 200 000 abonnés numériques à l’horizon fin 2016. Il en a aujourd’hui environ 120 000. Comment développer le payant en ligne ?

Nous allons terminer l’année avec plus de 200 000 abonnés numériques dont plus de 120 000 sont des abonnés pur numériques, lesquels sont en croissance cette année de 30 %. En 2016, nous avons veillé à améliorer l’expérience client et la relation client, optimisé le tunnel d’abonnement, et renforcé l’offre de La Matinale, disponible désormais 7 jours sur 7. En 2017, nous bénéficierons d’un contexte d’actualité assez exceptionnel avec l’investiture de Donald Trump aux Etats-Unis, la séquence de l’élection présidentielle en France, puis l’installation d’un nouveau président tout au long de l’année.

Notre objectif est de profiter de cette actualité pour faire croître l’audience et le portefeuille d’abonnés. Julien Laroche-Joubert (le directeur du numérique du Monde, ndlr) Nabil Wakim (le directeur de l’innovation éditoriale du Monde, ndlr), Edouard Andrieu (responsable mobile et nouveaux écrans du Monde, ndlr) et leurs équipes travaillent parallèlement sur une refonte très large du site et des applications.

Avec une baisse des ventes papier, un marché publicitaire très difficile et le payant en ligne qui augmente, mais doucement, les éditeurs français sont-ils voués à une position défensive sur le marché ? On constate des progressions plus fortes parmi les titres anglo-saxons.

Je ne suis pas convaincu qu’il y ai un tel écart entre les titres français et étrangers. Les ventes en kiosques continuent de diminuer de manière structurelle partout dans le monde. Nous parvenons à compenser cette tendance avec une stabilité des abonnements papier et une progression forte des revenus numériques, en chiffre d’affaires et en abonnement purs numériques. Ceci grâce aux efforts de toutes les équipes, notamment de la rédaction qui est pleinement investie dans cette transformation. Nous regardons très attentivement la stratégie d’innovation du Washington Post et la progression de ses audiences. Notamment parce que la démarche de Jeff Bezos n’est pas sans rappeler celle de Xavier Niel. Mais notre œil est aujourd’hui aussi fixé sur les deux grands titres anglo-saxons avec des modèles freemium très solides, à savoir le New York Times et le Financial Times.

Comment les médias français peuvent-ils avoir des ambitions et innover ?

La période est exténuante mais passionnante et favorise les démarches entrepreneuriales comme celle des actionnaires du Monde. Elle implique en effet un rythme d’innovations soutenu, une organisation en mode projet et des investissements calculés et pérennes. Aux côtés du Monde, plusieurs groupes médias français, souvent adossés à des rédactions de qualité – je pense ici au Figaro et à l’Equipe -, tirent leur épingle du jeu dans cette phase de transformation. Notre activité et nos revenus en ligne progressent, notamment sur mobile. Le Monde est le premier média d’information générale sur Snapchat Discover et nous avons récemment noué un partenariat avec Facebook pour le développement de la vidéo. Nous avons aussi créé de nouveaux leviers de croissance en interne, par exemple en Afrique, où notre développement numérique et événementiel est très bon.

La réussite d’un groupe média comme le Monde reste étroitement dépendante de sa capacité à attirer régulièrement de nouveaux talents et à conquérir de nouvelles audiences. C’est cela notre priorité. Les annonces régulières de recrutements dans nos rédactions ou l’arrivée récente à la tête de nos activités publicitaires et hors média de Laurence Bonilcalzi Bridier, ancienne directrice générale de Weborama France, illustrent bien cette dynamique.

Vous avez signé un accord avec Snapchat pour intégrer son offre Discover et avec Facebook pour diffuser des vidéos en direct sur son réseau. Le Monde revoit-il sa stratégie avec les plateformes ? 

Nous sommes pragmatiques, conscients de la force de ces plateformes, mais aussi vigilants quant au respect de notre identité et de la maîtrise de nos contenus. Nous n’avons pas souhaité être présents sur Google AMP et sur Facebook Instant Articles, ni sur les kiosques numériques, car nous sommes convaincus que ces offres diluent la valeur et la force des éditeurs qui y figurent. Je note au passage que certains éditeurs qui sont allés sur ce type de dispositif sont en train d’en sortir.

Mais nous savons aussi travailler avec eux : nous avons récemment migré nos outils vers l’adserver de Google, et travaillons étroitement avec Facebook sur le développement de la vidéo. Enfin, nous tenions à être le premier média généraliste présent sur Discover (pour les plus grands éditeurs comme Le Monde, les plateformes s’engagent désormais à participer au financement des équipes ou sur des minimum de revenus publicitaires, ndlr).

En 2016, Prisma Media, Les Echos, et plus récemment TF1 et Le Figaro ont réalisé des acquisitions de sociétés ou de médias spécialisés dans le brand content. Le Monde est-il intéressé par ce type d’activité ?

Aucune acquisition n’est à l’étude dans ce domaine, où d’ailleurs nos confrères du New York Times ont annoncé des résultats décevants. Le Groupe Le Monde reste articulé autour de ses rédactions et d’une dynamique de transformation digitale. Nous souhaitons cultiver ce positionnement et les acquisitions possibles seront regardées sous cet angle, en France et à l’international.

De la même façon, certains acteurs testent le media for equity, d’autres s’orientent vers le e-sport. Des opérations de croissance externe sont-elles possibles pour le groupe, sur ce type d’activité ou d’autres  ? 

Seulement si cela est cohérent à la fois avec notre stratégie globale, mais aussi avec notre exigence de qualité des contenus proposés.

Il y a un an, c’était un directeur numérique groupe qui était recherché en externe pour remplacer Isabelle André. Finalement, c’est une nomination interne qui a été annoncée, Julien Laroche-Joubert, et uniquement pour le périmètre le Monde. Comment faire le lien entre les activités numériques du groupe ?

Ce n’est pas le même poste. Nous avons nommé Julien Laroche-Joubert à la tête des équipes du numérique du Monde, et les derniers résultats, très positifs, sont à mettre à son crédit et à celui de ses équipes. Le poste de CDO Groupe reste ouvert, mais pour un profil différent, entrepreneurial et doté d’une solide expérience à l’international. Dans l’intervalle, Jérôme Fenoglio (directeur du Monde, ndlr) et moi-même, en liaison avec nos actionnaires, veillons à ce que le groupe ne prenne aucun retard en la matière.

Le déménagement des principaux titres du groupe dans le 13e arrondissement de Paris, a-t-il avancé ?

Nous venons de finaliser l’acquisition du terrain en plein Paris, à proximité directe de la gare d’Austerlitz. C’est un projet de près de 200 millions d’euros qui doit nous aider à changer d’échelle. Le déménagement est prévu fin 2018 avec la volonté de rassembler toutes les équipes du groupe – 1400 personnes aujourd’hui – pour développer les collaborations tout en respectant les identités de chaque rédaction. Cet immeuble prévoit 20 % d’espace disponible pour de la croissance externe. Il s’inscrit donc pleinement dans la dynamique actuelle. En parallèle, il doit être l’occasion pour nous de développer une culture commune au sein du groupe et d’inventer le  “vivre ensemble” de tous les collaborateurs qui y travailleront.

 


Louis Dreyfus

2010 : Président du directoire du Groupe Le Monde 

2008 : Directeur général des Inrocks

2007 : Directeur général du Groupe Nouvel Observateur, après avoir été nommé directeur général adjoint en 2006

2005 : Cogérant et directeur général de Libération

2001 : Directeur financier et du développement de  Libération,

1999 : Directeur financier de La Provence

(crédit photo : Miguel Medina / AFP)

Jean-Michel De Marchi
  • Abonnements numériques
  • Distribution des contenus
  • Duopole
  • Facebook Instant Articles
  • GAFAM
  • Innovations
  • Organisation
  • Plateformisation
  • Résultats économiques

Besoin d’informations complémentaires ?

Contactez Mind Research

le service d’études à la demande de mind

essentiels

Nos synthèses et chiffres sur les principales thématiques du marché

Les mutations du search à l'ère de l'IA générative

L'application inaboutie de la loi sur les droits voisins

Google vs DOJ : tout ce qu'il faut savoir sur le procès qui pourrait redéfinir l'adtech

L’essentiel sur les identifiants publicitaires 

La transformation du marché publicitaire en 2024

2023 : le marché publicitaire doit se préparer à la fin du tracking utilisateur

Comment l’intelligence artificielle générative bouleverse les médias

Les enjeux réglementaires des médias en 2023

analyses

Les articles d'approfondissement réalisés par la rédaction

Adtech : pourquoi la Commission européenne sanctionne Google de près de 3 milliards d’euros 

Retail media : une consolidation indispensable des régies pour répondre aux attentes des acheteurs publicitaires 

IA et monétisation des contenus : comment l’IAB Tech Lab veut contrôler les robots crawlers 

Droits voisins : l’Apig veut introduire une plainte contre Meta devant l'Autorité de la concurrence 

Paul Boulangé (Starcom France) : "Nous sommes en train de déployer Captiv8 en France, notre solution d'automatisation du marketing d'influence"

Claire Léost devient DG de CMA Média, WPP Media promeut Stéphanie Robelus…

Comment les SSP généralistes investissent le secteur du retail media

Bénédicte Wautelet (Le Figaro) : “Toute solution qui utilise de l’IA en rapport avec nos contenus doit y être autorisée et nous rémunérer”

Aides à la presse : combien les éditeurs ont-ils perçu en 2024 ? 

Le New York Times affiche toujours une croissance très robuste portée par le numérique 

data

Les baromètres, panoramas et chiffres sur l'évolution du marché

Le classement des éditeurs français qui ont le plus d'abonnés purs numériques

Les données récoltées par les acteurs de la publicité en ligne

La liste des sociétés présentes dans les fichiers ads.txt des éditeurs français

Les gains de budget des agences médias

Opt-out : quels éditeurs français interdisent les robots crawlers de l'IA générative ?

Le panorama des sociétés spécialisées dans les technologies de l’e-retail media

La liste des outils utilisés par les équipes éditoriales, marketing et techniques des éditeurs français

Le détail des aides à la presse, année par année

La liste des CMP choisies par les principaux médias en France

Digital Ad Trust : quels sites ont été labellisés, pour quelles vagues et sur quel périmètre ?

Découvrez nos contenus gratuitement et sans engagement pendant 15 jours J'en profite
  • Le groupe mind
  • Nos activités
  • Notre histoire
  • Notre équipe
  • Nos clients
  • Nos services
  • mind Media
  • mind Fintech
  • mind Health
  • mind Rh
  • mind Retail
  • mind Research
  • Les clubs
  • mind et vous
  • Présentation
  • Nous contacter
  • Vous abonner
  • A savoir
  • Mentions légales
  • CGU
  • CGV
  • CGV publicité
  • Politique des cookies
Tous droits réservés - Frontline MEDIA 2025
Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com
  • Twitter
  • LinkedIn
  • Email