Accueil > Médias & Audiovisuel > Abonnements en ligne > Mediapart : 1,9 million d’euros de résultat net et une évolution de son capital Mediapart : 1,9 million d’euros de résultat net et une évolution de son capital Par . Publié le 09 mars 2017 à 22h59 - Mis à jour le 09 mars 2017 à 22h59 Ressources Totalisant 130 000 abonnés fin 2016, la société valide son modèle avec 11,3 millions d’euros de chiffre d’affaires. Si l’un des investisseurs est sorti du capital sur une valorisation de près de 11 millions d’euros, les fondateurs peinent à trouver le nouveau statut juridique destiné à concilier indépendance et pérennité. Mediapart a annoncé jeudi 9 mars avoir procédé à une évolution de son capital. Au 31 décembre 2016, les fondateurs et salariés détenaient 38 % des parts (respectivement 36,71 % et 1,28 %), la Société des amis et les “amis” individuels 16 % (14,65 % et 1,34 %) et des investisseurs, non présents au conseil d’administration, 46 % (DOXA 27,75 % et Ecofinance 18,27 %). La société Mediapart a acquis le 28 février auprès d’Ecofinance (Jean-Louis Bouchard) 12 % du capital pour 1,36 million d’euros. Les titres ont été annulés. Des investissements lucratifs Ecofinance avait investi 500 000 euros au lancement de Mediapart en 2009. Pour rappel, une autre société de gestion, Odyssée Venture avait investi un million d’euros en 2009 pour posséder 22 % du capital. Ses parts avaient été totalement rachetées pour 2,5 millions d’euros fin 2014 : la moitié par l’entreprise Mediapart, l’autre moitié par Ecofinance. Désormais, fondateurs et salariés possèdent 44 % des parts (respectivement 42,1 % et 1,5 %), la Société des amis et les “amis” individuels 18 % (16,8 % et 1,5 %) et les deux investisseurs 38 % (DOXA 31,8 % et Ecofinance 6,3 %). Fondateurs, salariés et “amis”, tous regroupés au sein d’un “Pôle d’indépendance”, représentent 60 % des parts. La valorisation totale de la société demeure donc stable depuis 2014 (autour de 11 million d’euros), mais l’augmenter n’est pas le but. Avec cette opération, Mediapart poursuit en fait son objectif initial : octroyer la totalité des parts de la société aux fondateurs et aux salariés, puis uniquement aux salariés, puisque les premiers préparent leur retrait. Un nouveau statut à inventer “Les fondateurs ne s’en iront pas tous d’un coup, cela se fera naturellement. Ils ne veulent vendre à personne. Leur but n’est pas de vendre au plus offrant, ni de transmettre à leur enfants, mais de céder à l’équipe”, a indiqué Edwy Plenel, président de Mediapart. Sur ce point, les fondateurs éprouvent cependant des difficultés à déterminer le nouveau statut juridique optimal pour la société. Le cadre législatif actuel n’est pas jugé satisfaisant pour garantir à la fois indépendance économique et éditoriale, bonne gouvernance, caractère non lucratif et pérennité. Des exigences élevées. L’objectif est que le capital de la société “ne soit ni cessible, ni achetable”, a précisé Marie-Hélène Smiejan, sa directrice générale, citant le modèle du trust utilisé par le Guardian au Royaume-Uni. Mais après consultation d’un cabinet d’avocats, les fondateurs de Mediapart estiment que le droit français n’offre actuellement pas de solution satisfaisante qui réponde à leurs exigences ; pas même, pour des diverses raisons, l’entreprise solidaire de presse, l’association, la fondation ou le fonds de dotation. Mediapart espère donc une évolution de la législation française. 1,9 million de résultat net en 2016 En parallèle, Mediapart a fait le point sur ses activités et communiqué ses résultats annuels. Fin 2016, le pure player (74 personnes en CDI dont 45 journalistes) a dépassé les 131 000 abonnés (dont 4 500 collectifs). Son chiffre d’affaires est en progression de 9,4 %, à 11,3 millions d’euros, avec un résultat net d’1,9 million d’euros, soit une rentabilité d’environ 16 %. En utilisant sa trésorerie et un appel aux dons (465 000 euros récoltés en 2015 et 2016), les 4,2 millions d’euros d’arriérés fiscaux et de pénalités infligés par l’administration fiscale pour s’être auto-appliqué une TVA à 2,1 % jusqu’en 2014 ont été versés et finalement intégrés dans les comptes corrigés de l’entreprise pour 2014 (- 1,1 million d’euros de résultat net) et 2015 (+ 716 000 euros de résultat net). Le litige a été porté devant la Cour de justice de l’Union européenne via une question préjudicielle. Abonnements numériques Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind essentiels Nos synthèses et chiffres sur les principales thématiques du marché Les mutations du search à l'ère de l'IA générative L'application inaboutie de la loi sur les droits voisins Google vs DOJ : tout ce qu'il faut savoir sur le procès qui pourrait redéfinir l'adtech L’essentiel sur les identifiants publicitaires La transformation du marché publicitaire en 2024 2023 : le marché publicitaire doit se préparer à la fin du tracking utilisateur Comment l’intelligence artificielle générative bouleverse les médias Les enjeux réglementaires des médias en 2023 analyses Les articles d'approfondissement réalisés par la rédaction Adtech : pourquoi la Commission européenne sanctionne Google de près de 3 milliards d’euros Retail media : une consolidation indispensable des régies pour répondre aux attentes des acheteurs publicitaires IA et monétisation des contenus : comment l’IAB Tech Lab veut contrôler les robots crawlers Droits voisins : l’Apig veut introduire une plainte contre Meta devant l'Autorité de la concurrence Paul Boulangé (Starcom France) : "Nous sommes en train de déployer Captiv8 en France, notre solution d'automatisation du marketing d'influence" Claire Léost devient DG de CMA Média, WPP Media promeut Stéphanie Robelus… Comment les SSP généralistes investissent le secteur du retail media Bénédicte Wautelet (Le Figaro) : “Toute solution qui utilise de l’IA en rapport avec nos contenus doit y être autorisée et nous rémunérer” Aides à la presse : combien les éditeurs ont-ils perçu en 2024 ? 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