Accueil > Médias & Audiovisuel > Abonnements en ligne > Digital News Report 2017 : les enseignements du rapport du Reuters Institute Digital News Report 2017 : les enseignements du rapport du Reuters Institute Par . Publié le 07 juillet 2017 à 19h11 - Mis à jour le 07 juillet 2017 à 19h11 Ressources Les internautes sont prêts à payer pour des informations en breaking news. C’est l’une des conclusions du rapport annuel sur l’information numérique publié le 22 juin par le Reuters Institute, à partir de sondages auprès de plus de 70 000 personnes répartis dans 36 pays dont la France. mind Media met en lumière quelques uns des enseignements. Google et Facebook : source de trafic mais dilution des marques médias ? Sans surprise, les réseaux sociaux se sont imposés comme une véritable source d’information, elle est même la principale pour 64 % des 18-24 ans et 58 % des 25-34 ans. Cela représente un défi pour les marques médias : sur 2 000 répondants britanniques par exemple, la plupart se souvenait de la façon dont ils avaient accédé à l’information (Facebook, Google, etc) mais seuls 37 % ayant accédé via le search se souvenaient du nom du média dont provenait l’information. Le chiffre est de 47 % pour ceux étant passé par les réseaux sociaux. Le Reuters Institute souligne toutefois que les réseaux sociaux sont très rarement la source exclusive d’information : aux Etats-Unis, deux tiers de ceux s’informant principalement par les réseaux sociaux regardent aussi les informations à la télévision et deux tiers visitent également des sites ou des applications d’informations, soit un peu plus que la moyenne de la population. Autre enseignement : depuis 2016, les réseaux sociaux sont globalement moins utilisés pour s’informer. Excepté aux Etats-Unis et au Royaume-uni, la part de sondés déclarant les réseaux sociaux comme l’une de leurs sources d’information a décliné : de 6 % au Brésil par exemple (à 66 %) et de 2 % en France (où la proportion s’élève à 38 %). Cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs : la saturation du marché, le changement d’algorithme de Facebook (qui priorise désormais les publications des amis) et la montée en puissance des messageries instantanées. L’information payante a de l’avenir Le rapport donne quelques raisons d’être optimiste pour l’avenir de la presse payante : selon Reuters Institute, la part d’internautes payants pour accéder à l’information en ligne est globalement en hausse, notamment aux Etats-Unis où un évenement comme l’élection de Donald Trump a provoqué une augmentation de 7 points de cette proportion (de 9 à 16 %) en majorité grâce aux jeunes et aux personnes politiquement à gauche. En France, ce taux reste bas : 3 % des internautes déclarent être abonnés à la presse en ligne et un peu plus de 10% affirment avoir payé d’une façon ou d’une autre pour des atualités au cours de l’année dernière. Etonamment, ce sont d’abord les actualités chaudes (“breaking news”) qui convainquent les internautes de payer : ils sont 41 % à l’avoir déclaré, tandis que les articles d’analyses approfondies et de commentaires n’ont été cités que par respectivement 34 % et 29 % dessondés. Parmi les motivations plus générales, 30 % des interrogés déclarent payer pour avoir accès aux informations depuis leur portable et tablette. Ceux-ci sont particulièrement nombreux en Suède, à Hong Kong ou à Singapour tandis qu’en Norvège, Belgique et Pays-Bas, ce sont davantage les offres payantes regroupant des contenus de plusieurs éditeurs qui convaincu les internautes de payer, souligne le rapport. La croissance des adblockers ralentit L’utilisation d’adblockers est toujours très en vogue dans la plupart des pays : 24 % des sondés en ont installé un en moyenne, et 31 % en France, troisième pays du classement. Cependant, le rapport souligne deux phénomènes : d’abord les adblockers n’ont pas encore conquis les smartphones (7 % seulement bloquent les publicités sur leur téléphone) et ensuite 43 % des répondants affirment être d’accord pour désactiver temporairement leur adblocker afin d’accéder à certains sites de médias. En la matière, c’est la méthode “dure” qui semble fonctionner le mieux : 58 % de ceux qui ont whitelisté des sites de média l’ont fait parce que c’était la seule manière d’accéder aux contenus, tandis que 26 % l’ont fait après avoir été exposés à un message leur expliquant que le site en question avait besoin de recettes publicitaires pour survivre. La confiance dans les médias s’érode Le Reuters Institute consacre une grande partie de son rapport à la confiance des intnernautes envers les médias : moins de 43 % de la population interrogé a confiance dans les médias et près d’un tiers (29 %) évite volontairement d’être exposé aux informations. En France, 30 % de la population indique faire confiance aux médias en général. BFM TV et 20 minutes en tête des marques médias en France Enfin le rapport consacre deux pages aux résultats de ses sondages en France. BFM TV, TF1 News et France Télévisions sont les trois médias les plus consultés des marques TV, radio et print. En ligne, c’est 20 minutes qui est le plus fréquenté (18 % déclarent le consulter chaque semaine), puis Le Monde (16 %) et Le Figaro (15 %). Marion-Jeanne Lefebvre Le rapport complet est disponible ici Une version illustrée de cet article avec les graphiques du rapport est disponible ici : Abonnements numériquesAdblockers Besoin d’informations complémentaires ? 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