Accueil > Médias & Audiovisuel > Vente publicitaire > Alliances data : les détails sur Gravity Alliances data : les détails sur Gravity Par . Publié le 04 juillet 2017 à 15h07 - Mis à jour le 04 juillet 2017 à 15h07 Ressources L’ambition affichée en septembre 2016 par Francis Morel, PDG du groupe Les Echos et du Parisien, et Denis Olivennes, président de Lagardère Active, avait laissé le marché pour le moins circonspect. Dix mois plus tard, ils ont finalement réussi leur pari : convaincre une petite vingtaine d’éditeurs de créer une alliance dans les données via une DSP-DMP. Cette coalition, baptisée “Gravity”, a été dévoilée ce mardi 4 juillet. Il prévoit la mise en place d’une plateforme d’achat publicitaire (DSP) proposant la mise en commun de plusieurs types de data par des groupes français : éditeurs, opérateur télécom, e-commerçants, grâce à une DMP associant différentes sources. L’ambition est de rivaliser avec les offres publicitaires des GAFA, notamment Facebook et Google, qui s’accaparent plus de la moitié des revenus de la publicité en ligne. 1 Qui participe à cette coalition ? Il y a six fondateurs qui sont aussi actionnaires : le groupe Les Echos, Lagardère Active, SFR, SoLocal Group, Prisma Media et M6. D’autres structures participent à la coalition, sans pour autant être au capital : L’Equipe, NextRadioTV, FNAC-Darty, Condé Nast, Marie Claire, Sciences & Avenir, Challenges, Sud Ouest, La Montagne, Le Télégramme, La Dépêche et La Nouvelle République. La plateforme, positionnée vers les acheteurs (DSP), se veut la plus ouverte possible pour offrir une alternative publicitaire crédible aux GAFA, notamment Facebook et Google, dans la puissance et le ciblage des données. Au total, l’alliance réunit 100 marques, propose 16 millions de VU par jour, soit 44 % de reach quotidien. La barre des 50 % sera atteinte à la rentrée avec l’arrivée de nouveaux membres. 2 Quelle sera la gouvernance ? Une SAS a été créée il y a quelques semaines, avec ses six fondateurs pour actionnaires. Le pacte prévoit l’ouverture facile du capital à de nouveaux entrants, avec une dilution par augmentation de capital. Chaque actionnaire sera dilué au même niveau. L’approbation d’un nouvel entrant, comme toutes les décisions stratégiques, sera votée à la majorité qualifiée des fondateurs. La société sera composée de 30 personnes dédiées début 2018. Un cabinet a été mandaté pour trouver son directeur opérationnel. La recherche porte sur un profil de très haut niveau. Le financement de la structure a été prévu pour 18 mois, moment attendu du passage vers la rentabilité. 3 Quelles données seront partagées ? Plusieurs sources de données first party seront intégrées et partagées : navigation, CRM, logs, opérateur… pour cumuler des types de données très variés : intentionnistes / transactionnelles, géolocalisées, profils socio-démographiques et socio-professionnels, centres d’intérêt, etc., le tout dans un contexte média premium offrant transparence et brand safety aux annonceurs. L’un des facteurs de réussite de ce rassemblement portera sur l’intégration du maximum voire de la totalité des data des groupes. Ce point reste à préciser : c’est la volonté de la majorité des membres, mais cela semble un peu moins évident pour d’autres (M6, par la voix de son président Nicolas de Tavernost, ne fournira ainsi que les données issus de ses portails thématiques et non de l’univers TV et loggé). L’ajout de données transactionnelles et intentionnistes au pot commun sera déterminant, ce qui passe essentiellement par la présence d’e-commerçants au sein du projet. Sur ce point, le mouvement est amorcé puisque SoLocal est fondateur, tandis que le groupe FNAC-Darty est membre. Des discussions ont lieu avec d’autres e-commerçants ou groupe ayant des données intentionnistes et transactionnelles. 4 Comment sécuriser les données ? Les groupes apporteront des données brutes exclusives. Deux enjeux ont été identifiés pour rassurer les éditeurs et rendre pérenne cette alliance : garantir la confidentialité des données et des transactions de chaque éditeur, et éviter le data leakage, autrement dit la fuite de données qui peut se produire au sein des grandes plateformes data, a fortiori lorsqu’elles sont partagées entre une grande variété d’interlocuteurs. La plateforme d’achat est permise via la technologie de la société française Mediarithmics, retenue pour une durée déterminée comme tiers de confiance après appel d’offres. Elle propose une large plateforme programmatique alliant notamment DSP, DMP, A/B testing, modules d’attribution et de reporting. Les opportunités seront multiples ensuite : reconduction de l’accord, accord avec un autre prestataire, développement de sa propre plateforme, entée au capital du partenaire. Le projet va être construit progressivement. De nouveaux membres devraient rejoindre la coalition d’ici l’automne et un groupe de travail élabore par exemple la possibilité de mettre en place un ID unique Jean-Michel de Marchi Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind essentiels Nos synthèses et chiffres sur les principales thématiques du marché Les mutations du search à l'ère de l'IA générative L'application inaboutie de la loi sur les droits voisins Google vs DOJ : tout ce qu'il faut savoir sur le procès qui pourrait redéfinir l'adtech L’essentiel sur les identifiants publicitaires La transformation du marché publicitaire en 2024 2023 : le marché publicitaire doit se préparer à la fin du tracking utilisateur Comment l’intelligence artificielle générative bouleverse les médias Les enjeux réglementaires des médias en 2023 analyses Les articles d'approfondissement réalisés par la rédaction Adtech : pourquoi la Commission européenne sanctionne Google de près de 3 milliards d’euros Retail media : une consolidation indispensable des régies pour répondre aux attentes des acheteurs publicitaires IA et monétisation des contenus : comment l’IAB Tech Lab veut contrôler les robots crawlers Droits voisins : l’Apig veut introduire une plainte contre Meta devant l'Autorité de la concurrence Paul Boulangé (Starcom France) : "Nous sommes en train de déployer Captiv8 en France, notre solution d'automatisation du marketing d'influence" Claire Léost devient DG de CMA Média, WPP Media promeut Stéphanie Robelus… Comment les SSP généralistes investissent le secteur du retail media Bénédicte Wautelet (Le Figaro) : “Toute solution qui utilise de l’IA en rapport avec nos contenus doit y être autorisée et nous rémunérer” Aides à la presse : combien les éditeurs ont-ils perçu en 2024 ? 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